Publié par Gaia - Dreuz le 18 décembre 2014

Liliane*, 53 ans, s’est pris un coup de couteau, samedi, vers 18 h à Verdun, sur un parking. Son agresseur est toujours en fuite. Choquée, elle raconte la scène.

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Elle habite un petit village près de Bar-le-Duc. Mais samedi, Liliane*, 53 ans, avait décidé de faire ses courses de Noël à Verdun. Avec sa cousine, elle se rend donc dans la cité de la Paix et se gare sur le parking du 8-Mai 1945, en centre-ville. Vers 18 h, elle retourne à sa voiture, avec ses paquets.

Il pleut fort. Les deux femmes sont collées l’une contre l’autre sous le même parapluie. Arrivées à la voiture, chacune rejoint une portière. « Je cherchais mes clés dans mon sac quand j’ai vu du coin de l’œil ma cousine discuter avec quelqu’un. Au départ, je n’y ai pas prêté attention. Puis soudain, je l’ai entendu hurler. Il l’a jetée par terre… »

L’homme se dirige alors vers Liliane et lui dit : « J’ai un couteau, donne-moi ton sac ou je te plante… » La quinquagénaire regrette sa réaction après coup : « Au lieu de lui donner, avec la peur, je me suis mise à lui donner des coups de parapluie. »

La réplique de l’agresseur a été violente : « J’ai senti comme une brûlure dans le dos… » Le sac de Liliane est alors tombé au sol. Et l’homme s’est enfui en l’emportant…

Choquées, les deux femmes se sont réfugiées dans la voiture. « On a fait le 17. » Au même moment, un pompier de métier qui ne travaillait pas ce jour-là est arrivé sur le parking, il a tenté de les rassurer…

Direction l’hôpital. Liliane a en fait une entaille de plusieurs centimètres faite à l’arme blanche, au niveau du dos et de sa ceinture, qui est percée. Sa cousine souffre de douleurs à l’épaule et a les genoux abîmés. « Elle se culpabilise depuis les faits. Elle dit qu’elle aurait dû lui donner son sac, qu’il ne serait pas venu vers moi. Mais nous sommes les victimes, pas les coupables ! »

Le visage pâle, les joues creusées

Liliane a passé la nuit à l’hôpital. Elle s’est rendue au commissariat le dimanche midi : « J’ai fait un malaise et dû me rendre une fois de plus aux Urgences… »

Comment était son agresseur ? « Très pâle, les joues creusées et les yeux très noirs. Quand je repense à lui, j’ai l’impression qu’il était prêt à tout. » Liliane dit qu’il avait une capuche et une casquette. Sa cousine n’est pas sûre qu’il en avait une…

Ce qui est sûr, c’est que les deux femmes sont très choquées. Lundi, Liliane devait se rendre chez sa psychologue, à 15 km de chez elle, en voiture. « Mon fils m’a proposé de m’emmener mais je lui ai dit qu’il fallait que j’y aille seule. Quand je me suis garée sur le parking, j’ai eu peur. J’ai vu un jeune plus loin, je me suis dit qu’il me suivait… Je vais me sentir comment quand je vais devoir me retrouver sur un parking la nuit ? » Loin de vouloir déclencher une quelconque psychose, Liliane trouve juste normal que la population sache ce qui lui est arrivé : « Les gens ont le droit de savoir. Ils pourront peut-être faire preuve de vigilance quand ils se retrouveront dans la rue. »

Du côté du parquet, on confirme qu’une enquête est en cours. « Cependant, il n’y pas assez d’éléments d’identification pour lancer, aujourd’hui, un appel à témoins. » D’autres investigations vont avoir lieu dans les prochains jours.
*Le prénom a été modifié

http://www.estrepublicain.fr/faits-divers/2014/12/17/verdun-agressee-au-couteau-place-du-8-mai

© Gaïa pour www.Dreuz.info

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