Publié par François Sweydan le 15 janvier 2015

Kaaba_at_night

Au lendemain de l’assassinat lâche et abject des dessinateurs de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, France Inter invitait l’avocat et ancien ministre de la justice Robert Badinter, et le très médiatique philosophe français musulman Abdennour Bidar, qui se présente comme un spécialiste des évolutions actuelles de l’islam.

De l’obscurantisme et des fausses Lumières

Badinter – qui ne semble pas avoir lu le Coran – nous  sort le leitmotiv que cette barbarie des fondamentalistes islamiques ne procède pas de l’islam. En tant qu’abolitionniste de la peine de mort, il aurait dû être plus vigilant dans ses déclarations hâtives.

Bidar, en islamo-propagandiste “soft”, nous entraine dans des contradictions conceptuelles de son cru, et parle de l’« humanisme de l’islam » qu’il souhaite procéder un jour des Lumières ; anachronisme philosophique qu’il répète dans une autre émission le soir même. Dans un article du Monde du 23 février 2012, « Merah, un monstre issu de la maladie de l’islam” », il écrivait « qu’on ne peut pas dire que l’islam est par essence intolérant” ni que “les musulmans sont antisémites”. Ce sont là des “essentialisations et des généralités fausses ».

Et les quatre assassinés de confession israélite de la supérette casher porte de Vincennes le 9 janvier, mitraillés de la manière la plus lâche n’ont-t-ils pas été exécutés parce que juifs ? Bidar l’enfant chéri, que la République met en avant pour la promotion d’un « islam de France », une utopie farfelue, lit-il vraiment le Coran judéophobe et christianophobe ?

Curieux souhait d’un islam des Lumières. Pour en arriver aux Lumières, la France est passée par plusieurs étapes d’évolutions et de transformations intellectuelles et philosophiques, civilisationnelles, et spirituelles, à commencer par la « philosophie moderne » celle qui s’étend sur ce que les historiens appellent l’époque moderne (1492-1789) : la Renaissance XIV-XVIe siècle avec « l’Humanisme et l’Âge Classique » ; retour des philosophies antiques aux XVIe et XVIIe siècles (et la pensée rationnelle) ; la Réforme au XVIe siècle ; et notamment le XIXe siècle.

Rien de tout cela en islam en treize siècles…

Bidar veut sauter les étapes de plus d’un demi millénaire pour entrer directement dans l’époque moderne (alors que nous sommes au-delà du post-modernisme) ? Il semble que ce soit un peu tard, Abdennour Bidar.

Dans la France bien pensante, nourrie à l’humanisme des Lumières qui n’a plus de sens pour personne, ou pour très peu, on ne se rend même plus compte des anachronismes conceptuels qu’on veut appliquer en tant qu’occidentaux à la pensée islamique moribonde. C’est ce que fait improprement Bidar. Et ça marche.

Le commentateur politique Bernard Guetta, dans le 7-9 matinal de France Inter, parle lui du « monde arabe (sic) de France », pour désigner les Français musulmans.

Comme si, aux yeux de ce commentateur habitué aux dérives verbales, il y avait aux côtés des citoyens un « monde arabe de France » parallèle. Rêve-t-il de l’islamo-communautarisme universel, d’une umma au sein de la République ?

L’écrivain Tahar Ben Jelloun, dans une émission télé littéraire, ce même 8 janvier, nous assène le mensonge éhonté de l’humour du Prophète. Lequel élimina systématiquement tous ceux qui ont osé le critiquer ou se moquer de sa révélation. L’écrivain feint d’oublier que le Coran stigmatise les poètes dans le chapitre qui leur est consacré et qui porte le titre Les poètes » (Sami Aldeeb, 08 janv. 2015).

Il suffit de lire l’ouvrage d’Ibn Taymiyya (1263-1328), Al-Sârim Al-Maslûl ‘alâ shâtim al-rasûl (Le Sabre Dégainé face aux insultes au Prophète), destiné à dissuader la critique et les insultes faites au Prophète, pour comprendre que le blasphème est puni par la mort.

Frénésie de disculper et de blanchir l’islam

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Sans oublier les imams frèristes [Frères musulmans] proches de l’UOIF interviewés sur France Info, sur France Inter et différentes chaîne déversant une islamo-propagande à donner l’islamonausée, à force d’anathème de l’islamophobie.

Au fil de cette journée du 8 janvier 2015, ce fut un matraquage médiatique en règle et une désinformation manipulatrice digne d’une propagande goebblesienne.

Les médias et les politiques, mais aussi des musulmans ont rivalisé à qui mieux mieux pour nous convaincre que l’islam n’est pas l’islam. Le plus grave est venu du président français expliquant que « ces terroristes n’ont rien à voir avec la religion musulmane », se référant simplement à des « forces obscurantistes ».

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Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, était plus préoccupé de disculper l’islam et d’inversion des rôles brandissant l’islamophobie que de se rendre à l’évidence de la nécessité absolue de revoir intégralement les enseignements de l’islam.

Il faut se rendre à l’évidence. Il y a des dérives verbales inacceptables depuis de longues années, et une rhétorique propagandiste digne de 1984 d’Orwell.

Nos politiques, de droite comme de gauche, et ceux du centre s’évertuent depuis des années à se compromettre avec des imams de l’UOIF, Frères musulmans d’obédience. Ces derniers, particulièrement, sont tout autant responsables des bastions ghettoïsés de nos banlieues que de la prolifération des mosquées fondamentalistes et fréristes.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Sweydan pour Dreuz.info.

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