Publié par Guy Millière le 20 février 2015

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Guy Millière – Dans divers journaux et magazines, des auteurs s’interrogent sur le fait que le nombre de jeunes européens qui se convertissent à l’islam va croissant et a, même, connu une accélération depuis les tueries commises en France les 7, 8 et 9 janvier derniers.

La réponse le plus souvent apportée est que nous vivons dans des sociétés de consommation, et que la consommation ne parvient pas à satisfaire l’absence de possibilité de trouver un sens à sa vie. Une réponse corollaire est que les sociétés européennes manquent d’âme et de spiritualité, et que l’islam vient apporter une réponse à ce manque.

Ces réponses me semblent très lacunaires.

On peut vivre dans des sociétés prospères et trouver un sens à sa vie.

Ce qui caractérise l’Europe ces dernières années n’est, d’ailleurs, pas la prospérité, mais plutôt son reflux. La croissance est en panne presque partout. Le chômage avance, la pauvreté aussi. L’Europe aurait besoin de davantage de prospérité, de croissance, de dynamisme économique. Tout cela manque parce que l’Europe est enlisée dans le socialisme qui asphyxie prospérité, croissance, dynamisme, et qui multiplie pauvres et chômeurs. Au temps ou l’esprit d’entreprise n’était ni péjoré ni marginalisé, des gens trouvaient un sens à leur vie en innovant, en créant, en entreprenant, en accomplissant. Voir ces critiques de la société dite de consommation dans des publications qui ne sont pas censées être socialistes m’inquiète et me consterne.

Malgré Obama, qui s’efforce depuis six ans d’injecter du socialisme à haute dose dans les veines de l’Amérique et malgré les adeptes de la contre-culture qui ont préparé le terrain à Obama, il reste de l’esprit d’entreprise en Amérique, et, comme l’ont montré de grands penseurs tels que Michael Novak ou George Gilder, il existe une éthique inhérente à l’esprit d’entreprise, à ce qui le motive et à ce qui en résulte : ce qui semble ne plus traverser l’esprit de quiconque ou presque en Europe. J’ai écrit sur ce sujet des pages et des pages. Ce sujet est au coeur de mon livre La Septième Dimension*.

C’est, en Europe, le socialisme qui, en tuant l’esprit d’entreprise, en asphyxiant prospérité, croissance, dynamisme, en multipliant pauvres et chômeurs, condamne des êtres humains à une vie stérile et sans signification. Nombre de gens en Europe voudraient consommer davantage, ce qui ne leur oterait pas un sens à leur vie. Ce qu’on consomme ne donne, en soi, jamais un sens à sa vie : ne pas consommer ne donne pas davantage de sens à sa vie. Travailler et accomplir donne un sens à sa vie. Désirer des objets, ne pas pouvoir les acquérir par le fruit de son travail, peut ou bien inciter à travailler plus, à se doter de meilleures qualifications, à aller de l’avant pour gagner plus et s’offrir ce qu’on veut, ou bien à considérer qu’on a « droit à » ces objets, à être frustré de ne pas les avoir et à estimer que c’est « injuste » : le socialisme développe l’idée que chacun a « droit à », qu’il faut plus de « justice » sociale, et que quelqu’un qui gagne plus en travaillant plus et en se dotant de meilleures qualifications et qui peut s’offrir ce qu’il veut symbolise l’ « injustice ».

En détruisant le lien entre travailler plus, se doter de meilleures qualifications, et gagner plus et s’offrir ce qu’on veut, le socialisme détruit le moteur même qui a permis que, précisément, il y ait des sociétés dites « de consommation » : des sociétés où on peut, besoins de bases satisfaits, songer à satisfaire ses désirs et se récompenser soi-même de ce qu’on a fait, en consommant, et en passant ces contrats volontaires que sont les décisions d’acheter.

Les sociétés européennes manquent d’âme et de spiritualité en raison du socialisme encore : le socialisme est une forme de méta-religion ressentimentale qui a longtemps reposé sur l’espoir de voir naître une sorte de société utopique où chacun pourrait voir ses besoins satisfaits par une providence redistributrice reposant sur la confiscation de la richesse créée et gagnée par ceux qui entreprennent, travaillent, accomplissent, sur la péjoration de la création de richesse elle-même et sur la croissance du nombre d’êtres humains à la position d’assistés permanents.

Il a disséminé l’envie vis-à-vis de celui, ou celle, qui est plus riche et a mieux réussi au lieu de prendre celui ou celle qui a réussi pour exemple positif.

Il est aussi totalitaire, puisqu’il veut remplacer l’égalité de droit par l’égalité de fait imposée depuis le haut par les grands redistributeurs redistribuant ce qu’ils ont confisqué, et puisque, pour parvenir à ses fins, il doit détruire la liberté d’entreprendre, la liberté de choisir, celle d’être souverain sur sa propre vie.

Sous la forme qui est la sienne en Europe, il met en place un totalitarisme soft, façon A Brave New World*, d’Aldoux Huxley : passivité, anxyolitiques, chèque à la fin du mois envoyé par l’Etat qui assiste. Poussé à son extrême, il peut devenir totalitarisme dur, façon Orwell, 1984, donc façon Union Soviétique ou Allemagne nazie. Il détruit toute aspiration spirituelle, puisqu’il réduit l’être humain au statut d’animal domestique.

Nous sommes dans des sociétés où l’esprit d’entreprise est asphyxié, où un nombre croissant d’êtres humains sont condamnés à la vie stérile et sans signification à laquelle les condamne le socialisme, qui en a fait des assistés permanents, où le lien entre travailler plus, se doter de meilleures qualifications, et gagner plus et la possibilité de s’offrir ce qu’on veut est érodé, où l’envie vis-à-vis de celui, ou celle, qui est plus riche et a mieux réussi est omniprésente, où l’égalité de droit est de plus en plus par l’égalité de fait imposée depuis le haut par les grands redistributeurs redistribuant ce qu’ils ont confisqué, où la liberté d’entreprendre, la liberté de choisir, celle d’être souverain sur sa propre vie sont en voie de destruction avancée.

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Nous sommes dans des sociétés où la réduction de l’être humain au statut d’animal domestique détruit, effectivement, toute aspiration spirituelle.

Ceux qui entreprennent (il en reste), trouvent encore un sens à leur vie.

Ceux qui ont des aspirations spirituelles et qui entendent respirer, malgré le socialisme ambiant, sont, essentiellement, Juifs, Chrétiens, tournés encore vers des religions qui sont porteuses d’élévation spirituelle. Le socialisme ambiant ne pousse pas dans cette direction.

Ceux qui sont très socialistes n’ont pas d’aspirations spirituelles et n’entendent pas respirer. Ils sont dans le ressentiment, ils veulent du totalitarisme dur.

Il n’y a pas de Lénine, de Staline, de Mao, d’Adolf Hitler sur l’horizon.

Mais il y a l’islam.

L’islam lui-même est porteur de ressentiment, de rejet de l’esprit d’entreprise, de la consommation, de la liberté sous toutes ses formes. Pris au pied de la lettre, il légitime la prédation. L’islam radical conduit ce que porte l’islam jusqu’à la quintessence, et permet et légitime la violence prédatrice.

Pourquoi de jeunes européens se convertissent-ils à l’islam ? Parce qu’ils trouvent dans l’islam ce qu’il contient. Pourquoi glissent-ils souvent vers l’islam radical. Parce qu’ils trouvent en lui le totalitarisme dur qu’ils ne trouvent pas ailleurs. Il y a trente ans, ils auraient rejoint Action directe, la Bande à Baader. Ils auraient affiché le portrait de Mao ou celui de Vladimir Illitch Oulianov. Aujourd’hui, ils regardent les vidéos d’Abou Bakr al Baghdadi.

Pourquoi des jeunes européens se convertissent-ils plus nombreux depuis les tueries en France au mois de janvier. Parce que les tueries de janvier ont été porteuses d’une violence prédatrice qui les séduit.

Le communisme a tué des centaines de millions de gens sur les cinq continents, et les tueurs volontaires n’ont pas manqué. Le national-socialisme a tué six millions de Juifs.

L’islam, avant même que vienne l’islam radical, a, au cours de quatorze siècles de prédation, tué bien plus que le communisme et le nazisme réunis.

L’islam radical rend légitime d’assassiner des gens par milliers aujourd’hui, Juifs, Chrétiens, dessinateurs, passants.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.

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