Publié par Christian Larnet le 11 mars 2015

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Une mère musulmane modérée et non voilée de Montréal a tenté de décapiter sa fille de 19 ans qui avait découché pour laver l’honneur de la famille dans la pure tradition de l’islam.

Le 13 juin 2010, Bahar Ebrahimi, 19 ans, rentre à l’aube d’une soirée avec des amis. Sa mère, Johra Kaleki, très pratiquante, a demandé à son mari de monter à l’étage, disant qu’elle allait “s’occuper de Bahar”.

Elle demande alors à sa fille de s’étendre sur un canapé, sur le ventre, avec les bras en croix, au prétexte qu’elle allait lui masser le dos.

Mais Kaleki avait une autre idée en tête : elle a sorti un hachoir à viande, et a frappée sa fille qui a été blessée à la tête, au cou, aux épaules et aux doigts. Ses cris avaient alors alerté son père, qui s’est jeté sur son épouse pour la neutraliser, et a appelé la police.

«Je veux la tuer, je veux l’achever», avait hurlé Johra Kaleki, 42 ans, aux policiers qui l’arrêtaient à son domicile de Dorval en 2010, alors qu’elle avait donné un cou de hachoir au cou à sa fille Bahar Ebrahimi, qui revenait d’une sortie pour faire la fête.

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«Maintenant, elle fait le trottoir comme une prostituée et elle a apporté la honte sur la famille», avait déclaré Kaleki aux policiers, ajoutant «je voulais qu’elle soit en paix. C’est ma fille, je peux faire ce que je veux.»

Lors de son procès, elle a plaidé la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, et avait même subie à sa demande une évaluation psychiatrique, mais cela n’a pas convaincu les juges, qui viennent de la condamner pour tentative de meurtre sur sa fille, car il n’y a pas encore assez de musulmans au Canada pour introduire le crime d’honneur dans le code pénal.

La procureure de la Couronne, Anne Gauvin, a soutenu que la femme, très religieuse et contrôlante, avait eu un excès de colère envers sa fille qui ne respectait pas les règles.

“Il est clair que madame Kaleki savait très bien, non seulement que ses actes étaient contraires à la loi, mais qu’ils étaient moralement répréhensibles suivant les normes d’un individu normal,” a précisé le juge Paradis dans sa décision, ajoutant “il n’y a aucun doute que son intention était de tuer sa fille.”

Elle s’est rendue au tribunal accompagnée de son mari et de la victime, sa fille, qui lui avait pardonné et ne voulait pas déposer plainte.

Bahar Ebrahimi a quitté la salle d’audience dès que la sentence fut prononcée.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

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