Publié par Guy Millière le 20 octobre 2015

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Qui, en France, en dehors de la communauté juive, sait encore ce qu’est l’affaire al Dura? Quasiment personne. Et c’est regrettable.

On tient là, en effet, l’une des plus grandes impostures médiatiques de ces dernières décennies, l’un des éléments qui ont contribué à accroître la haine islamique dans le monde, un dossier qui montre à quel point l’information en France relève, très souvent, de la propagande la plus vile, et une preuve de l’omerta fonctionnant dans notre pays.

On tient là aussi un ensemble de faits qui mettent en pleine lumière comment la désinformation permet de diaboliser un pays entier.

Et comment cette désinformation a servi, par la même occasion, la cause du djihad, tueur de Juifs jusque sur le sol français, tueur aussi de soldats, à Montauban (où un homme, qui savait ce qu’était l’affaire al Dura, a assassiné des militaires français), tueur de dessinateurs et de policiers, en janvier dernier (car les frères Kouachi et Amedy Coulibaly savaient, eux aussi, sans aucun doute ce qu’était l’affaire al Dura) : tous les djihadistes un tant soit peu abreuvés d’images abjectes censées leur donner la poussée d’adrénaline requise pour faire couler le sang savent.

Au cœur de l’affaire, un « journaliste » qui vient de prendre sa retraite, correspondant d’une grande chaîne de télévision française au Proche-Orient, le caméraman attitré de ce « journaliste », un homme qui a ses entrées dans les mi­lieux les plus frelatés de la région.

Le caméraman tourne des images, une scène de ce qu’on appelle au Proche-Orient, Pallywood, le Hollywood du pauvre mis en place par l’Autorité Palestinienne.

L’image transmise au journaliste montre la « mort en direct » d’un petit garçon, « criblé de balles ».

Le « journaliste » fait diffuser aussitôt les images par la chaîne pour laquelle il travaille. Elles n’ont cessé, depuis, de faire le tour de la terre.

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Quelques enquêteurs discernent que les images dégagent un émétique fumet, et procèdent à des investigations, probantes.

Le « journaliste » pourrait reculer. Non, il s’obstine. La chaîne de télévision pour laquelle il travaille fait bloc derrière lui.

Un journaliste israélien à l’origine des investigations, Stéphane Juffa, écrit, allume un projecteur qui apporte la lumière. Celle-ci s’arrête aux portes de la France.

Une journaliste allemande, Esther Shapira, réalise un film qui sera diffusé partout, mais pas en France.

Un Français courageux, Philippe Karsenty, dit que la lumière est nécessaire, et apporte des preuves supplémentaires. Il est écouté et entendu partout, mais pas en France.

Il y est, même, attaqué en justice. Par le « journaliste », et par la chaîne de télévision pour laquelle il travaille.

La justice française, qui, comme nul ne l’ignore, est très indépendante et au-dessus de tout soupçon, se bande les yeux, et donne raison au « journaliste » et à la chaîne de télévision.

Soulevant un peu le bandeau qui couvre ses yeux, elle finit par donner raison au Français courageux.

Aussitôt, tout ce que la France compte de « journalistes » adeptes du conformisme le plus conformiste, de pigistes, de lampistes, d’« intellectuels » en papier mâché, de demi-soldes de la politique, signe une pétition en soutien au « journaliste », soulignant son sens de « l’honneur », son « intégrité », et son aptitude remarquable à voir un corps criblé de balles sans qu’une goutte de sang ne sorte du corps.

Un livre (rédigé par Esther Shapira et Georg Haffner) vient de sortir qui donne tous les détails.

Il est aussi passionnant qu’un roman policier, bien que ce ne soit pas un roman policier, mais le récit d’une affaire criminelle bien réelle. Et, bien que le jour où un corps a été criblé de balles, pas une goutte de sang n’a été versée, cette affaire n’en finit pas faire couler le sang.

Le « journaliste » a pris sa retraite. Il aura du temps pour lire le livre, auquel je souhaite le succès qu’il mérite !

Je ne doute pas que le « journaliste » ne se sent aucune responsabilité dans les morts, nombreuses, qu’il a causées : chez ces gens là, on n’a pas un milligramme d’éthique, et moins encore de scrupules.

© Guy Millière. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

Adapté d’un article publié sur les4verites.com

Le livre “L’enfant, la mort et la vérité” est disponible exclusivement sur internet, sur le site de l’éditeur La Maison d’Edition.

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