Publié par Magali Marc le 21 octobre 2015

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Premier ministre du Canada pendant neuf ans et demi, Stephen Harper n’a pas réussi son pari de battre le record de longévité au pouvoir détenu par un premier ministre canadien.

Stephen Harper, cet introverti ami d’Israël et obstiné dans ses convictions, n’est plus premier ministre du Canada depuis hier soir.

Battu davantage par l’opposition des médias gauchistes que par ses adversaire politiques, Harper a quand même augmenté ses appuis au Québec et remporté de nombreuses circonscriptions dans l’Ouest canadien, laissant son Parti Conservateur en très bon état avec 99 sièges assez bien répartis dans l’ensemble du pays.

Lors de cette élection fédérale, les Libéraux ont profité de l’écrasement du NPD qui devait remporter une bonne soixantaine de sièges mais n’en a, en définitive, gagné qu’une quarantaine.

Les Libéraux ont gagné 184 sièges avec 39.5% du vote, ils sont donc majoritaires au parlement canadien.

Les Conservateurs formeront une solide opposition officielle.

Stephen Harper a décidé de quitter la direction de son parti, en dépit du fait que sa défaite est très honorable (32% du vote). Il siégera au parlement mais pas en tant que chef des Conservateurs, face à Justin Trudeau.

Lors de son premier discours comme premier ministre, Justin Trudeau a défendu son idée maîtresse en politique, à savoir que l’optimisme et une attitude positive sont à la base de la réussite.

Dans le Times of Israel, Stéphane Goldin-Gozlan écrit aujourd’hui:

«…Il va sans dire que l’Occident et l’Europe plus particulièrement, traversent une période de confusion sur la forme que prendra notre monde à venir. Dans une certaine mesure, cette confusion est provoquée par une sorte de masochisme qui met en doute sa propre identité ; par la règle du politiquement correct ; par un multiculturalisme qui lui fait se mettre à genoux devant d’autres ; et par une laïcité qui, ironie du sort, aveugle, même lorsque nous sommes confrontés à des djihadistes qui incarnent la promotion la plus fanatique de leur foi.

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Pour les pays occidentaux qui se mettent aux côtés de ceux qui remettent en question la légitimité d’Israël, pour ceux qui se livrent à des jeux dans les instances internationales sur des questions essentielles liées à la sécurité d’Israël, pour ceux qui s’opposent aux valeurs occidentales plutôt que de se dresser avec force pour la défense de ces valeurs, ce n’est pas seulement une grave erreur morale, mais une erreur stratégique de première ordre…»

Je ne peux m’empêcher de penser que Stephen Harper est l’exact opposé de ce masochisme occidental alors qu’il vient d’être remplacé à la tête du gouvernement canadien par un libéral qui incarne cette bien-pensance droit-de-l’hommiste et pour lequel la question identitaire se situe dans un angle mort.

L’attachement des Québécois à leur identité n’est qu’un restant de mentalité rétrograde dont Justin Trudeau tentera de les guérir à grand coup d’optimisme et de pensée positive.

Se situant plus à gauche que le Parti néo-démocrate pour retrouver les appuis perdus lors des élections fédérales précédentes, Justin Trudeau, maintenant premier ministre, va se retrouver piégé par ses discours de campagne électorale basés sur sa «religion» : le multiculturalisme, l’ouverture aux autres, l’accueil inconditionnel des réfugiés de tout acabit (il a promis d’en accepter 25 000 d’ici la fin de l’année 2015) et le refus de retirer la citoyenneté canadienne aux terroristes détenant une double nationalité (il les considère comme des «victimes de l’exclusion»).

Admirateur d’Obama, il tiendra un discours lénifiant sur le besoin de reconnaître les droits des Palestiniens pour faire la paix au Moyen Orient tout en se disant ami d’Israël.

Il s’opposera à l’usage de la force en toute circonstance et refusera d’envoyer des troupes canadiennes où que ce soit.

Trudeau a dit lors d’un débat sur la politique étrangère que le Canada devrait contribuer à faire la paix en augmentant l’aide humanitaire et en apportant de la formation aux forces armées locales (on a vu les succès américain de cette approche en Irak et en Afghanistan !)

Fort de son mandat majoritaire, Justin Trudeau va se précipiter à la Conférence de Paris et s’empresser d’engager le Canada à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Je voudrais dire que cette élection n’est pas une catastrophe, mais j’ai du mal.

Je n’ai jamais cru que les politiciens idéalistes et pacifistes qui veulent plaire à la gauche, tels Obama et Trudeau, soient en mesure de faire face aux défis actuels surtout au Moyen Orient.

Magali Marc (@magalimarc15)

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

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