1) Mohammad Shafia, sa seconde femme et leur fils ont été accusés en Ontario de crimes d’honneur et condamnés pour le meurtre de la première épouse Shafia et des trois filles de la seconde. Ils se plaignent d’avoir été condamnés à cause de stéréotypes culturels.

2) Ahmed Mohammed, le «clock boy» du Texas, malgré sa rencontre avec Obama, va déménager au Qatar avec sa famille car il ne se sent pas accepté aux États-Unis.

3) Adil Charkaoui se plaint de l’islamophobie au Québec lors de l’émission Bazzo.TV à Télé-Québec.

Ce sont des histoires à faire pleurer dans les chaumières. Sortez vos mouchoirs.

Des histoires de pauvres immigrants soudanais, afghans ou marocains, constamment victimes des préjugés infondés qui circulent, on ne sait pourquoi, dans nos sociétés nord-américaines.

1) Le dédale de l’affaire Shafia

Polygame d’origine afghane, Mohammad Shafia avait réussi à faire entrer ses deux épouses au Québec en mentant sur le statut de Rona Amir Mohammad, sa première femme, présentée comme une cousine de sa seconde femme.

Rona Amir, stérile, a du subir Tooba, la seconde épouse qui la considérait comme une servante de la famille. Elle demandait en vain à son mari de lui accorder le divorce. Ses frères et sœurs ont affirmé qu’elle craignait pour sa vie dans les jours qui ont précédé sa mort…

Selon la chroniqueuse du Journal de Montréal, Lise Ravary, les filles Shafia, soutenues par Rona Amir, avaient défié l’autorité de leurs parents en cherchant à vivre comme toutes les adolescentes québécoises qui sortent, ont des petits amis, se maquillent et s’habillent à la mode.

C’en était trop pour Mohammad et Tooba. Par leurs agissements à l’occidentale, les jeunes filles déshonoraient la famille, un «crime» qui, dans leur pays d’origine, l’Afghanistan, ne peut être lavé que par la mort.

En 2009, les trois adolescentes et la première épouse Shafia ont été retrouvées mortes noyées dans une Nissan Sentra au fond d’une écluse à Kingston, en Ontario.

Le procès, très médiatisé, s’est tenu en 2012 devant la Cour supérieure de l’Ontario et la notion de « crime d’honneur » a dominé les échanges.

Condamnés, Shafia père, mère et fils en ont pour 25 ans à croupir dans la prison fédérale de Kingston.

Dans un éclair de génie, les avocats des Shafia ont imaginé de déposer une requête de 110 pages devant la Cour d’appel dans laquelle ils arguent que leurs clients ont pâti de «stéréotypes culturels» lors de leur procès.

Ils se plaignent du fait que le témoignage d’une experte sur les crimes d’honneur, soit celui de Shahrzad Mojab, professeure à l’Université de Toronto, ait été admis lors du procès :

«Les appelants font valoir que le témoignage de Mme Mojab posait un préjudice accablant et n’aurait pas dû être admis».

«Son témoignage invitait le jury à conclure de manière inappropriée que les appelants avaient une prédisposition à commettre un homicide familial en raison de leur appartenance culturelle et à rejeter leur affirmation selon laquelle ils avaient un éventail différent de croyances culturelles.»

Ainsi nos amis ontariens, eux qui sont passés en 2005 à deux doigts d’instaurer la loi islamique pour régler des litiges familiaux et qui disent volontiers que les Québécois sont les plus racistes, xénophobes et islamophobes du Canada, ont maintenant sur les bras un afghan meurtrier, menteur et polygame qui se dit victime de stéréotypes culturels dans une cour ontarienne !

Hou les Ontariens ! C’est très pas beau d’entretenir des stéréotypes culturels ! Tonton Trudeau va se fâcher ! Panpan cucul !

Qu’ont-ils fait à Allah pour mériter un sort pareil ?

2) Notre ami Momo, le Clock Boy

Il s’en va t-au Qatar, mironton, mirontaine !

C’est décidé, Momo, ce gamin incompris qui, en septembre dernier, avait inventé exprès pour son école du Texas le réveil matin numérique déglingué qu’on met dans une boîte à crayons, pour imiter une bombe de style hollywoodien, va déménager au Qatar, pays de l’amour, de la tolérance et … du salafisme.

Son père, Mohamed Elhassan Mohamed, a déclaré au Dallas Morning News que la famille allait déménager dans un pays où ses enfants vont pouvoir étudier et où ils se sentiront acceptés.

Apparemment, le Texas ne convient pas à ce père qui a pourtant eu toute la liberté voulue pour se lier à des associations islamistes et promouvoir sur Facebook sa vision complotiste antiaméricaine de l’attaque du 11 septembre 2001.

On a pu constater les fréquentations qu’il préfère pour son fils quand ce dernier a eu le bonheur de faire une photo avec le sympathique Omar al-Bashir (le dictateur soudanais accusé par la Cour Pénale Internationale de crime de guerre, génocide et crimes contre l’humanité au Darfour).

Après avoir brièvement rencontré le président Obama, lors de la foire scientifique où il était invité le 19 octobre dernier, à l’issue de sa tournée mondiale triomphale, Momo a fait savoir qu’il avait reçu l’offre d’une fondation de payer ses études dans un lycée et à l’université de Doha, au Qatar.

Nos voisins du Sud sont inconsolables de le perdre. Sniff !

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3) L’insupportable Adil Charkaoui

On ne sait pas quelle mouche a piqué Marie-France Bazzo et son équipe de Télé-Québec qui ont eu l’idée d’inviter Adil Charkaoui, le coordonnateur du Collectif Québécois contre l’islamophobie, à l’émission Bazzo.Tv (un talkshow habituellement relax).

Mme Bazzo a peut-être eu la naïveté de penser qu’elle pourrait l’interviewer paisiblement à propos de son dada : l’islamophobie au Québec, tout en le confrontant au journaliste Fabrice de Pierrebourg.

Ce dernier a mené une enquête au Canada et à l’étranger et jusqu’aux portes de l’État islamique et a récemment fait paraître aux Éditions La Presse (avec Vincent Larouche) Djihad.Ca : Loups Solitaires, Cellules Dormantes et Combattants*, livre dans lequel les auteurs font un portrait du terrorisme islamiste au Canada et relient Adil Charkaoui à des faits troublants concernant la menace terroriste dans ce pays.

Interrompant constamment ses interlocuteurs et refusant de répondre aux questions tout en faisant porter la discussion sur le terrain qu’il choisissait, Charkaoui s’est montré agressif et accusateur, comme à son habitude.

Aux téléspectateurs qui ont demandé sur Twitter pourquoi on avait accordé 15 minutes d’antenne à un extrémiste, Mme Bazzo a répondu qu’elle espérait «obtenir des réponses».

Adil Charkaoui est un enragé bourré de haine

Peine perdue. Chaque fois qu’elle lui demandait ce qu’il dit exactement aux jeunes qui veulent partir faire le djihad, il répondait à côté de la question.

Même si je ne suis pas convaincue que c’était une bonne idée de lui donner du temps d’antenne, il reste que Charkaoui a, une fois de plus convaincu tout le monde qu’il est un enragé bourré de haine.

Pour ceux et celles qui ne le savaient pas déjà !

Bilan d’une semaine bizarre

Justin Trudeau, Bisounours 1er qui s’engage à tenir sa promesse d’accueillir 25 000 réfugiés syriens au Canada d’ici la fin de l’année ; les Shafias en prison mais victimes de «stéréotypes culturels» ; Momo, victime de préjugés islamophobes aux USA qui va devenir un grand savant qatari, futur Prix Nobel des réveil-matin digitaux déglingués ; et Charkaoui, le barbu islamiste, victime de l’islamophobie au Québec qui se tire dans le pied chaque fois qu’il apparaît au petit écran.

Ces pauvres réfugiés musulmans ne connaissent pas l’enfer islamophobe qui les attend s’ils s’aventurent au delà de l’Atlantique.

Sic transit gloria mundi.

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