Publié par Abbé Alain René Arbez le 11 novembre 2015

Islam turc

Erdogan ne perd jamais une occasion de remettre la compresse en pressant les Européens de se rendre à l’évidence : la Turquie est en Europe…

Lors du sommet de Copenhague, fin 2003, les dirigeants européens ont cédé à la demande pressante du gouvernement islamiste turc d’entamer les fameuses discussions à tiroirs pour une intégration de la Turquie à l’Union européenne.

Les Turcs formulaient leur requête urgentissime en arguant qu’en 1964, une promesse leur aurait été formulée par la CEE dans ce sens, alors qu’en fait, il ne s’agissait que d’un partenariat avec le marché commun européen.

Les accords économiques spéciaux issus de cette étape ont d’ailleurs fonctionné et opèrent encore actuellement. Mais la perspective d’alors n’impliquait en aucune manière l’union politique et s’arrêtait à ce seul accord commercial.

Ils sont étonnamment empressés de faire partie d’une civilisation dont ils ont combattu les valeurs et les symboles

Aujourd’hui, les ex-conquérants de Constantinople se disent étonnamment empressés de faire partie dès que possible d’une aire de civilisation dont ils ont, durant des siècles, âprement combattu les valeurs et les symboles.

Qu’on se souvienne des menées ottomanes jalonnées de massacres dans l’Europe centrale et les Balkans. Qu’on pense aux interminables périodes de racket en Méditerranée par les pirates albanais qui ont enrichi Istanbul de leurs pillages et de leurs rapts, qu’on n’oublie pas ces cruelles méthodes d’enlèvements permanents de jeunes gens et jeunes filles tragiquement livrés aux notables turcs (le devshirme)…

Malgré la réputation abusive de tolérance dont certains le parent, l’Empire de la Sublime Porte a éradiqué par étapes les chrétientés byzantines, anatoliennes et arméniennes. Certains esprits laïques affranchis vous diront avec indifférence ou ignorance que ces événements appartiennent au passé et qu’il faut regarder vers l’avenir.

Mais outre le fait que la Turquie est géographiquement et culturellement tout sauf occidentale, le projet d’intégration dans l’ensemble européen revient sans arrêt sur le devant de la scène. Ce scénario catastrophe présente inévitablement de graves menaces pour la cohésion et la sécurité des peuples européens : les frontières d’une Union repoussées à l’est vers des zones de conflit majeur, le rapport des équilibres religieux totalement bouleversé, tout porte à croire que l’opération serait hautement problématique pour les acquis des nations occidentales profondément fragilisées dans bien des domaines.

A ces risques s’ajoutent ceux de fortes disparités démographiques ainsi que de trafics est-ouest renforcés par l’intermédiaire de filières déjà puissantes (drogue, prostitution, armes, clandestins, etc).

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Pour impressionner les opinions publiques, le chantage des partisans de l’adhésion turque s’est souvent basé sur deux postulats peu crédibles : premièrement, en refusant d’accueillir la Turquie, l’Europe montrerait qu’elle est un « club chrétien », et deuxièmement, elle prendrait le risque de voir l’islamisme proliférer à sa porte.

Nul ne peut honnêtement nier l’importance fondatrice des valeurs judéo-chrétiennes dans l’histoire du vieux continent, et qui se plaindra des avantages civilisationnels évidents qu’elles ont générés ? Sans aucun doute, les révisionnistes laïcistes, toujours prêts à scier la branche sur laquelle ils sont assis !

Rappelons quand même qu’il y a eu, en 40 ans, des transferts massifs de populations musulmanes allogènes à l’intérieur de ce « club chrétien » européen (50 millions ?), et le basculement s’accélère ces derniers mois avec les flux migratoires qui forcent les portes d’entrée de l’Europe. Au sein même des nations européennes, on voit s’activer de plus en plus certains groupes islamiques au profil inquiétant : alors qu’en revanche, il ne reste plus beaucoup de chrétiens dans l’actuelle Turquie ! (0,05%). Les meurtres de prêtres y sont perpétrés d’année en année, y compris il y a quelques années la décapitation du chef de l’Eglise catholique, Mgr Padovese, aux cris de Allah ou akbar.

La Turquie peut-elle décemment exiger en sa faveur l’ouverture et la tolérance qu’elle a manifestement toujours refusé d’accorder aux autres ? La montée de l’islam radical turc, le triomphe récent du parti islamiste d’Erdogan, les multiples attentats antichrétiens et l’antisémitisme ne sont pas là pour inverser la tendance !

Quoi qu’il en soit, le bon sens impose de prendre en compte, avant de s’engager dans une telle aventure, la montée en puissance actuelle de cette idéologie politico-religieuse hostile aux valeurs constitutives de l’Occident. Pour les authentiques démocrates, il sera plus efficace de se prémunir face à ces dangers évolutifs lorsque ceux-ci restent contenus en dehors des frontières de l’Union.

Le gouvernement d’Ankara ne veut toujours rien savoir du génocide arménien

Rappelons qu’aujourd’hui encore, malgré des campagnes internes et externes, le gouvernement d’Ankara ne veut toujours rien savoir du génocide arménien. De plus, il n’envisage ni de rapatrier les occupants turcs illégaux du nord de Chypre, ni d’offrir un réel espace d’expression culturelle aux Kurdes et cultuelle aux chrétiens !

120 millions de turcophones des nations limitrophes aspirés par ce raz de marée et adieu l’Europe, adieu la laïcité

L’éventuelle entrée de la Turquie dans l’espace européen ouvrirait les vannes aux 75 millions de musulmans de ce pays, auxquels s’ajoutera la poussée des 120 millions de turcophones des nations limitrophes, comme aspirés par ce raz de marée : alors adieu l’Europe, adieu la laïcité, adieu les communautés juives et chrétiennes encore relativement libres d’expression sur leurs territoires ancestraux !…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info.

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