Publié par Jean Vercors le 22 janvier 2016

Berlin, NS-Boykott gegen jüdische Geschäfte

L’Union européenne (hormis la république Tchèque qui a tout mon respect) a approuvé sans hésiter, mercredi, la mise en œuvre de l’étiquetage des produits originaires « des colonies israéliennes dans les Territoires occupés ».

Ce qui frappe immédiatement est que l’UE n’est pas du tout gênée que sa décision ressemble à s’y méprendre au boycott nazi de 1933. Les vieux démons ont la vie dure. En 33, un boycott économique contre les Juifs fut décidé par les dirigeants nazis, quelques semaines après leur arrivée au pouvoir, le 30 janvier.

Pour l’UE, il s’agit d’étiqueter les exportations en provenances “des colonies israéliennes situées dans les Territoires occupés”, c’est-à-dire les zones géographiques annexées par Israël après la guerre de 1967 : le plateau du Golan, la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est.

Les Juifs, il faut dire, ont osé se défendre lors d’une guerre que l’Europe croyait perdue pour Israël – souvenez-vous de l’embargo de de Gaulle et de ses déclarations quand Israël a écrasé l’ennemi. Ils ont osé reprendre possession de leurs terres historiques, la Judée et la Samarie, Jérusalem ! Qui peut pardonner aux juifs de ne pas se soumettre ? Pas l’Europe.

La mesure européenne concerne essentiellement des produits agricoles : fruits et légumes, vin, miel, huile d’olive, œufs, dattes, volaille… car la grande majorité des exportations industrielles des “colonies” consiste en composants ou pièces détachées ensuite intégrés dans des produits finis, ce qui rend leur traçabilité difficile.

Les cosmétiques de la mer Morte sont aussi visés, mais l’UE ne sait toujours pas que la société Ahava a été rachetée par les Chinois (Chinese investment firm Fosun), et que les Chinois ne l’entendront peut-être pas de la même oreille.

Les technocrates de l’UE dessineront-ils un jour des signes sur les magasins juifs d’Europe qui vendent ces produits, comme le faisaient les SA nazies (Sturmabteilung ou sections d’assaut) en 1933 ?

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L’étoile de David fut peinte en jaune et en noir sur des milliers de portes et de fenêtres, accompagnée de slogans antisémites tels que “N’achetez pas chez les Juifs”, “Les Juifs font notre malheur”. Des actes de violence furent perpétrés contre des Juifs et des biens juifs dans toute l’Allemagne, la police n’intervenant que rarement.

Selon la directive donnée par la Commission européenne, la mention du pays d’origine devra prendre en compte l’intitulé sous lequel les territoires sont le plus communément connus.

L’indication « colonie israélienne » devra être précisée, entre parenthèses par exemple.

La mention pourrait donc être formulée ainsi : « Produit de Cisjordanie (colonie israélienne) ». Si le produit vient de “Palestine” mais pas d’une colonie, la mention pourrait être la suivante : « Produit de Cisjordanie (produit palestinien) ».

La formulation est laissée à l’appréciation des Etats membres, qui sont chargés d’appliquer et de faire respecter la législation européenne sur la protection des consommateurs.

L’impact économique de cette mesure risque de créer chômage et misère des Palestiniens, mais l’UE s’en moque : c’est pour elle un faible prix à payer pour punir les Juifs.

Le New York Times, par exemple, a rappellé qu’au moins 25 000 Palestiniens travaillent pour des entreprises israéliennes implantées dans les « Territoires dits occupés », et sont payés 3 à 4 fois plus que les salaires pratiqués dans des entreprises palestiniennes.

Beaucoup perdront leur emploi mais l’UE s’en moque.

Selon Israël, “il est étrange, voire agaçant, de voir que l’UE choisit de faire deux poids deux mesures à l’égard d’Israël, alors qu’il y a plus de 200 autres contentieux territoriaux dans le reste du monde, le cas du Sahara occidental, dont le Maroc a pris le contrôle en 1975 et qui ne fait pas l’objet du même traitement par l’UE étant l’un deux”.

Rappelons également le boycott arabe (s’inspirant du modèle nazi) à l’égard d’Israël institué avant même l’existence de l’état d’Israël, coordonné par la ligue des Etats Arabes en décembre 1945.

Pourquoi étiqueter les produits israéliens et pas les produits marocains fabriqués au Sahara Occidental colonisé et annexé ?

Et les produits danois fabriqués au Groenland occupé ? Seront-ils marqués ?

Et les produits de Ceuta et Melilla occupés par l’Espagne ?

Et les produits turcs fabriqués dans la partie de Chypre colonisée et annexée  ?

Et ceux fabriqués au Tibet occupé par les chinois ?

Ou encore les produits hollandais fabriqués en Guyane occupée, les produits des iles Malouines (Falklands) occupée par l’Angleterre ?

L’UE préfère importer des migrants plutôt que des tomates israéliennes ?

Ne viser qu’Israël et ignorer les autres est assez insupportable, mais que l’UE le fasse d’une seule voix en ayant bonne conscience, avec le sentiment de faire ce qui est juste l’est plus encore. Avant guerre aussi, on pensait en Allemagne que se débarrasser du problème juif, c’était pour le bien.

L’UE humaniste et grand défenseur des droits de l’homme ne cherche même pas à justifier son deux poids deux mesures contre Israël. Le camp du bien n’a jamais eu aucun problème à s’en prendre aux juifs, rien ne change (si ce n’est qu’Israël est si fort, et l’Europe si avancée dans son auto-destruction, que le peuple juif verra ce peuple européen disparaître comme tant d’autres avant lui)

En prétendant, hypocritement, combattre l’injustice par des étiquetages, en mettant une nouvelle fois au banc de l’humanité les citoyens d’un pays – comme par hasard ils sont juifs, les Européens ne font qu’encourager la haine et la violence – au nom de la justice.

La république Tchèque, la Hongrie et la Grèce (qui, comble de contradiction, est le pays le plus antisémite d’Europe selon la dernière étude de l’ADL) ont rejeté cette directive discriminatoire.

le Ministre des Affaires étrangères hongrois Péter Szijjártó a déclaré « C’est un instrument inefficace, irrationnel et qui ne contribue pas à une solution au conflit israélo-palestinien, mais provoque des dégâts. »

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Le député Tchèque Robin Böhnisch, a dénoncé ces mesures.
« L’argument de la Commission européenne que les lignes directrices sont un service pour les consommateurs européens est absurde. Il est de toute évidence destiné à mettre Israël sous pression, et à un moment qui nécessite un travail méticuleux politique plutôt qu’un activisme maladroit.
La création de la Communauté économique européenne a été fondée sur l’idée qu’on ne peut parvenir à la paix et à la sécurité que par le commerce, la coopération économique et la création d’emplois – et non par les boycotts et l’isolement. La même chose est vraie pour les Israéliens et les Palestiniens “.
L’Union européenne bardée de bonne conscience finance les ONG anti israéliennes ultra gauchistes, extrémistes, radicales comme Shovrim Shitka (briser le silence) et B’tselem, qui lui fournissent ensuite les faux rapports sur lesquels elle base ses conclusions et condamnations : quel infernal stratagème – et aucune gouvernement israélien n’a eu pour l’instant le talent de déjouer ce piège mortel.

L’UE prétend lutter contre le racisme et les discriminations; depuis le traité d’Amsterdam (1999), et elle ne fait rien concernant par exemple les massacres de Chrétiens. Tout va très bien madame la marquise !

L’objet de cette directive n’a que pour but de réduire la nation juive, de faire de l’Israélien le juif honteux en rappelant en permanence et sur chaque étiquette, qu’Israël est un vilain colonisateur, un voleur de terres.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean Vercors pour Dreuz.info.

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