Publié par Nancy Verdier le 26 janvier 2016

belkacem et Idriss

Najat Vallaud-Belkacem, a été prise en défaut et taclée par les internautes pour son «silence» dans Le Supplément de Canal+, face à un intervenant qui s’étant présenté comme «musulman normal», a pris la défense d’une forme «soft» de jihad.

La ministre n’avait pas daigné engager le débat face aux assertions d’Idriss Sihamedi, le dirigeant de l’association humanitaire islamique Barakacity.

Ce dernier avait déclaré sur le plateau être un “musulman normal”, mais qu’à l’instar des hommes juifs orthodoxes, il n’acceptait pas de serrer “la main aux femmes”. Interrogé sur les actes commis par l’Etat Islamique, il n’a pas reconnu clairement qu’il les condamnait et a défendu une forme de “jihad tolérable”.

Le visage inerte de la ministre ne prouva en rien qu’elle fût choquée par ces propos, si bien que les internautes lui reprochèrent de ne pas avoir fait preuve de combativité.

C’est donc via un long message publié sur sa page Facebook  que Najat Vallaud-Belkacem est revenue sur ses “non dits”, elle qui est si souvent prolixe.

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Dixit la ministre sur Twitter :

“Les propos scandaleux tenus dans cette émission rappellent l’exigence de toujours opposer la pensée à la barbarie, sans jamais la rabaisser à la polémique”.

“À la suite des réactions suscitées par l’intervention inacceptable du président d’une association lors de l’émission « Le Supplément » diffusée hier sur Canal+, je tiens à ne laisser subsister aucune ambiguïté”.

“Au-delà de la sidération provoquée par le refus inadmissible, et inédit à ma connaissance dans ce type d’émission, de condamner clairement Daesh, les propos de cet individu mettent en cause les principes fondamentaux de notre République, notamment l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est la raison pour laquelle j’ai non seulement exprimé mon profond désaccord, mais aussi refusé d’engager un débat avec un individu qui se situe en dehors du champ républicain”.

“En tant que ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, j’ai engagé une mobilisation inédite de l’école pour transmettre et faire vivre les valeurs de la République, avec une exigence : ne laisser prospérer aucune atteinte à ces valeurs. C’est le sens des efforts sans précédent consacrés à la formation des enseignants, à la production de ressources pédagogiques nouvelles, à la création d’un enseignement moral et civique et à l’affirmation de règles claires pour faire respecter pleinement le principe de laïcité”, a-t-elle continué, avant de conclure : “Notre pays tout entier est aujourd’hui mobilisé dans la guerre que lui livrent le terrorisme et l’obscurantisme. Les propos scandaleux tenus dans cette émission rappellent l’exigence de toujours opposer la pensée à la barbarie, sans jamais la rabaisser à la polémique”.

On l’aura compris, la ministre ne veut pas polémiquer, car ce serait rabaisser la pensée.

Comme c’est bien dit, Pimprenelle.

“Bonne nuit, les petits” 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Nancy Verdier pour Dreuz.info.

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