Le gouvernement du Québec a dépensé 3100 $ en 2012 pour un petit nichoir en bois pour faucons pèlerins, installé sur l’échangeur Turcot, qui sera détruit au cours des prochaines années.

Comme les ouvriers n’étaient pas en mesure de respecter un périmètre de 100 mètres autour du nid initial des oiseaux, tel que requis par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), le nichoir a été installé sur un pilier de la bretelle qui relie l’autoroute 20 Est à l’autoroute 15 Sud pour abriter un couple de faucons pèlerins, Algo et Poly.

Les faucons pèlerins sont une espèce protégée en vertu de la Loi québécoise sur les espèces menacées et vulnérables.

Or, de l’aveu même du ministère des Transports (MTQ), cette installation composée uniquement de bois et d’un recouvrement de petites pierres devra bientôt être enlevée lorsque cette bretelle sera détruite pour faire place à une nouvelle structure.

Le couple de faucons pèlerins qui a eu une portée de deux fauconneaux en mai 2015 devra se trouver une nouvelle demeure.

D’après un expert-Fauconnier, Dan Paradis, à partir du moment où leur site de nidification n’est plus viable, les oiseaux s’installent tout simplement ailleurs. L’instinct de survie va prendre le dessus. «…Quand le couple est perturbé, il refait son nid dans un autre secteur», précise ce spécialiste de la région de Québec.

Quand les contribuables québécois se font passer des couleuvres …

Il semble que la préservation des animaux autour du chantier Turcot coûte d’ailleurs de plus en plus cher aux contribuables québécois.

En 2011, le MTQ octroyait un contrat de 50 000 $ à l’entreprise Services environnementaux Faucon pour faire la surveillance et le suivi de la nidification des deux oiseaux qui s’étaient installés dans la cour Turcot.

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Or, en 2013, le contrat a été renouvelé pour plus de 63 000 $ afin que la compagnie puisse faire «le suivi de la nidification de la saison 2015″, selon des documents du MTQ.

Un contrat de surveillance et de déplacement de couleuvres brunes dans le même secteur a bondi de 50 000 $ à 74 000 $ depuis 2011.

Ces espèces menacées sont mieux surveillées que les éventuels espions du Mossad et leur préservation coûte presque aussi cher que l’accueil des réfugiés syriens !

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Le faucon pélerin est un oiseau de proie réputé être l’oiseau le plus rapide du monde en piqué.

Sa taille varie entre 38 cm et 58 cm. Il ne construit pas de nids, mais préfère s’installer dans des trous de falaises ou sur des plateformes très élevées.

Ses prédateurs sont les ratons laveurs et les renards, qui s’attaquent à ses oeufs et ses oisillons. Cette espèce est considérée comme vulnérable au Québec.

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