Publié par Jean-Patrick Grumberg le 23 mars 2016
Bruxelles Grand Place, patrimoine de l'humanité
Bruxelles Grand Place
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Métro de Bruxelles

Dans les années 70 j’ai rencontré dans la cuisine d’un ami un jeune chanteur qui a pris sa guitare et nous a chanté “Bruxelles ma belle”. Il s’appelait Dick Annegarn.

Il disait vrai, elle était belle Bruxelles…

Je n’y suis pas retourné depuis 20 ans. Je lis partout qu’elle a beaucoup changé, qu’elle s’est islamisée, que de nombreux quartiers, sinon la majorité – allez savoir avec les informations contradictoires – est à dominante musulmane comme Alger.

Elle était belle Bruxelles…

Les Bruxellois ne devaient sans doute pas l’aimer comme elle était.

Ils ne devaient sans doute pas partager l’avis de Dick Annegarn.

Ils ne devaient sans doute pas la trouver belle, alors ils ont décidé de la transformer.

Ils ont décidé qu’elle serait plus belle avec des quartiers islamisés, des nids de jihadistes comme Molenbeek, avec une majorité de musulmans.

Soit. C’est leur ville. Leur choix de vie, leur destin, et j’ai le plus grand respect pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Hier, Bruxelles a été mortellement frappée par le jihad. Evidemment : il est en ville, où voulez-vous qu’il frappe d’autre.

Les deux terroristes qui se sont fait exploser à l’aéroport de Bruxelles s’appelaient Khalid et Ibrahim El-Bakraoui, deux frères. La police savait qu’ils étaient radicaux.

La Belgique n’a aucun moyen de lutter contre le terrorisme. Ni stratégique, ni financier, ni structurel. La France non plus, l’Europe non plus. Et pour cause : même les services de renseignement américains ont déclaré ne pas avoir les moyens de lutter contre toutes les cellules dormantes qui se trouvent dans chaque Etat de l’Union. Ils n’ont même pas les ressources pour les surveiller toutes, seule façon de prévenir un attentat.

Comprenez : ce n’est pas une question de nombre : il a suffit de trois personnes pour commettre l’attentat contre l’aéroport, et une ou deux pour le métro de Bruxelles.

Comprenez : il y a des gens, à quelques rues de chez vous, qui toute la journée discutent du moyen de tuer le plus grand nombre de mécréants possible.

Comprenez : vous n’avez aucun moyen de lutter. Ils sont trop nombreux, il en arrive tous les jours, il en nait tous les jours. Au mieux, vous pouvez espérer que certains attentats seront évités. 20 ont été évités l’an dernier en France, selon des informations confidentielles des services du renseignement français.

Au moins en Israël, où des attentats au couteau se produisent chaque jour parce que la barrière de sécurité les empêche maintenant de faire comme dans le métro de Bruxelles, le gouvernement, les élites, les journalistes, ne racontent pas que le principal danger, le cancer de la société, c’est l’islamophobie, et qu’il faut de toute urgence la combattre et l’éradiquer.

Combattre les victimes comme le font vos gouvernements, les accuser de racisme, d’extrême droite lorsqu’ils veulent dénoncer l’islam, les faire taire par la menace et le goulag social, c’est ajouter l’ignoble à l’horreur, la rage à l’impuissance. Et vous êtes en plein dedans.

J’ai quitté la France pour bien moins que ça…

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Il y a 15 ans, lors d’un séjour en Israël, j’ai rencontré un officier des renseignements à qui j’ai demandé comment Israël pouvait lutter contre ses arabes. Il m’a répondu : “je serais vous, je me ferais plus de soucis pour vos arabes en Europe que pour les nôtres en Israël”.

Najim Laachraoui - 3e terroriste de l'aéroport
Najim Laachraoui – 3e terroriste de l’aéroport

Le troisième terroriste de l’aéroport de Bruxelles, celui qui a pris la fuite, s’appelle Najim Laachraoui, c’est un ami et complice de Salah Abdeslam. L’officier du renseignement avait raison.

Et pourtant, j’étais loin d’imaginer alors que prononcer le mot “arabe”, même pour décrire un terroriste, puisse traîner un Français devant les tribunaux ou lui coller l’étiquette extrême droite.

Hier encore, dans Libération, Valentin Graff, un de ces idéologues journalistes malhonnêtes qui ont aidé Libé à couler, a accusé Dreuz d’être d’extrême droite afin de faire croire que l’islamisation est un fantasme, afin de tenter de détruire les arguments de Michel Gurfinkiel, afin de tromper son lectorat, et manipuler l’opinion. Quand un gauchiste n’aime pas le message, il attaque le messager.

Mais tout ceci est le choix des Belges, des Français, des Européens. Je le respecte profondément.

J’ai quitté la France pour bien moins que ça…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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