Publié par Hebib Khalil le 7 avril 2016

Islam

L’islamisme est un dogme qui voudrait que les états se soumettent aux préceptes du coran et aux recommandations de son prophète, pour fonder au final un état islamique et imposer la « Charia ».

L’islam deviendrait religion d’état et un mode de vie, qui impose la suppression des lois étatiques en faveur de la seul loi qui vaille ; celle d’Allah ! Pour les islamistes vivant en Occident, l’environnement de vie, telle une chambre moisie, doit être assaini en appliquant les substances aseptisantes de la loi divine. À partir de là, et lorsqu’une religion comme l’islam lie l’épanouissement du «moi » supposément sain, au « nous » espace infecté à traiter, le vivre ensemble devient menacé, les clivages prononcés, les déséquilibres flagrants et l’affrontement, une évidence.

Par essence, l’islamisme ne s’exprime que dans deux espaces distincts (1) : la terre de l’Islam (Dar El Islam) sous-entendu terre de paix (où il est permis de vivre pleinement sa foi) et la terre de la guerre (Dar El Harb), désignant le reste du monde. C’est cette vision manichéenne qui pousse à considérer l’Occident comme un territoire peuplé d’impies, d’iconoclastes bon à conquérir et à civiliser.

Pour le courant salafiste, islamiste par excellence, qui prône le retour aux traditions strictes et à l’islam rigoriste des débuts, l’immigration (une recommandation céleste) pour les « terres de guerres » n’est qu’un moyen pour propager la religion et « purifier » un environnement malade. Ça serait inspiré par l’immigration « El Hijra » à Médine du prophète de l’islam et de ses compagnons, comme le lui ordonnait dieu, pour fuir les persécutions des siens à la Mecque. Il n’est, par contre, nullement question de respecter une quelconque loi, puisque les lois divines priment sur les autres formes de législations.

La religion musulmane, étant l’ultime révélation, devrait inéluctablement triompher sous l’impulsion d’Allah, qui permettrait l’accomplissement de la prophétie hégémonique ; Islam seule religion du monde !

Laïcité et Islam de France, un coup d’épée dans l’eau

Vu sous cet angle, tous les efforts consentis par les Occidentaux, depuis des siècles, pour fonder des sociétés tolérantes qui garantissent la liberté de culte et une neutralité face à la loi, deviennent vains.

La laïcité, telle que conçu en France, ne garantit nullement le même effet sur la religion musulmane

En France, la loi de 1905 (2) avait couronné un long processus initié par la révolution française, qui cristallisa définitivement le principe de la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Cette laïcité va mettre fin aux privilèges ecclésiastique, et affirmer la liberté de culte comme un principe républicain. Sauf que la laïcité, telle que conçu en France, ne garantit nullement le même effet sur la religion musulmane. Faut-il rappeler que la laïcité française est une résultante d’un ras-le-bol populaire qui a dégénéré en violences envers les représentants des églises, encouragées par des discours anticléricales et autres mouvements de déchristianisation ?

Or, Il faudrait mettre l’emphase sur deux points essentiels pour la suite de l’analyse :

  1. Aucune demande n’émane actuellement des musulmans (ni de France ni d’ailleurs) pour mettre au « placard » une religion qui les définit plus que tout en tant qu’individu.
  2. L’organisation, et le fonctionnement des églises, n’a aucune similitude avec l’organisation du culte islamique.

En effet, même si la France en prônant un islam « français », a permis l’émergence de l’union des organisations islamiques de France (UOIF), il n’en demeure pas moins que celle-ci reste très peu influente. Permettre l’éclosion d’une élite religieuse et l’organiser comme s’organise la religion catholique pour pouvoir la « piloter » par la suite est loin d’être un gage de réussite, encore moins si les imams ne sont pas français.

Il faut savoir que la religion musulmane ne s’articule autour d’aucune autorité, fut-elle celle d’Al-Azhar d’Égypte. C’est que les musulmans ne croient qu’en une seule autorité ; celle d’Allah. Toutes les tutelles religieuses à travers le monde ne sont, théoriquement, là que pour garantir la pérennité de l’islam et en grossir un peu plus ses rangs.

Tenter à travers un islam de France de lénifier cette religion n’est qu’un simple mirage politicien, érigé pour répondre à un besoin d’une population en proie à la peur.

Dans un monde connecté, où l’information circule au-delà des frontières, que pourrait faire une autorité religieuse, non influente de surcroît, face aux homélies et aux « fatwas » qui nous parviennent quotidiennement des « pays d’Allah » ? Ces « fatwas » qui, se basant sur des textes coraniques irréfutables et sur le « Fiqh » (charia), fustigent toutes tentatives d’adoucissement du discours islamique.

La laïcité ne fait qu’offrir le terreau idéal à l’épanouissement d’une bête (islamisme) incontrôlable qui n’en demandait pas tant

La laïcité, au nom de la liberté du culte, aggraverait même la donne en permettant une pratique libre et incontrôlée de toutes les formes de l’islam, le prosélytisme à travers la « Daawa » (prêche), l’enseignement dans les écoles coraniques, la liberté de porter des signes ostentatoires dans les lieux publiques et le communautarisme.

Elle ne fait au final qu’offrir le terreau idéal à l’épanouissement d’une bête (islamisme) incontrôlable qui n’en demandait pas tant.

Même la laïcité rigide de la Turquie, pourtant centenaire, n’a pu empêcher l’ascension, puis l’arrivée des islamistes au pouvoir, car la demande émanait du peuple, et sa volonté était plus puissante que les règles imposées par Mustapha Kamel Atatürk.

Faut-il pour autant interdire la pratique de l’islam, en la mettant par exemple sous le joug de la loi sur les sectes et répondre à l’extrémisme religieux par un extrémisme d’Etat ?

Surtout pas, car mener une « désislamisation » par la prohibition ne fera que le jeu de l’islamisme, qui se sert de la victimisation comme tremplin et se satisfait pleinement du rôle du persécuté pour atteindre (par plus de violence et de terreur) ses objectifs hégémoniques.

Partir ou rester : Deux options, un seul objectif

Un curieux phénomène observé les dernières années, et très peu documenté, consiste à immigrer en « terre d’islam » en faisant le chemin inverse, une sorte de retour aux sources.

Curieux mais pas inexplicable.

C’est ainsi que de nombreux musulmans occidentaux (dont des nouveaux convertis ou des immigrés de dernières générations) préfèrent aller vivre leur foi dans des pays comme la Syrie, l’Irak, les pays du golfe, l’Égypte ou la Jordanie ! Ce phénomène trouverait son explication dans le coran et la sunna, et obéirait à des règles bien précises.

Des théologiens, comme le célèbre Mohammed Nassirueddine Al Albani (3), prônent un retour en terre d’islam des musulmans habitant à l’étranger, si leurs conditions de vie ne leur permettent pas d’affirmer publiquement leur religiosité et d’y observer ses différents rites. Pour lui, en se basant sur de nombreux hadiths, s’intégrer à la société d’accueil, côtoyer ces citoyens, y lier des amitiés ou même partager un repas est prohibé (Haram). Des versets coraniques interdiraient également et sans ambiguïté aucune, le séjour en terre des impies. Ceux qui y meurent risqueraient la damnation et les châtiments divins les plus atroces.

Selon lui, le coran nous ordonnerait de quitter « Dar Al-Harb », pour grossir les rangs des musulmans et permettre par la suite une conquête de masse et organisée ! Reculer pour mieux (re) bondir.

L’imam Mohamed Ali Farkous (4) entérine les « fatwas » d’Al Albani, en apportant quelques éléments d’éclaircissements.

Selon ce « Daïya » (prédicateur) influent, lorsque « Dar Al-Harb » permet une pratique complète de l’islam, une vie marginale sur place est permise. Il serait alors interdit de s’habiller comme les mécréants, de les imiter, de participer à leurs fêtes et même de les féliciter.

L’intégration, cheval de bataille du modèle français, devient désuet, lorsque confronté à de tels sermons.

Il explique la notion d’”Al Bara wal wala” qui obligerait les croyants à rester fidèle à leurs convictions, à s’éloigner de la « Fitna » (trouble), à haïr et à mépriser les pays des « kafir » (mécréants) qu’ils habitent et toute sa population.

Sommes-nous condamnés à subir et comment agir

La première des choses à faire pour contrer ce courant dur de l’islam est d’agir en profondeur, en traitant les dérives de la religion musulmane comme on traiterait n’importe quel autre fléau, sans avoir peur de poser les vraies questions, ni de froisser les sensibilités.

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  • L’islam est-il intrinsèquement violent ?
  • Y a-t-il dans le texte coranique et le hadith des discours haineux, racistes ou xénophobes ?
  • L’islam est-il réformable ?
  • Sommes-nous condamnés à lutter contre un « fascisme religieux » dévastateur ?
  • Quelles sont les pays qui financent l’intégrisme, quel est leur but, quels sont leurs méthodes ?
  • Y a-t-il un profil type des personnes qui se radicalisent ?
  • La laïcité telle qu’on la définit dans les pays occidentaux, donne-t-elle une quelconque réponse à ces questions ?
  • Devrait-elle être revisitée, adaptée aux mécanismes propagandistes de l’islamisme, ou renforcée par des textes de lois supplémentaires ?
  • La réponse doit-elle être sécuritaire (policière), sociale (en combattant toutes les inégalités), juridique, carcérale, psychologique, diplomatique ou militaire ?
  • Quelle est la responsabilité de l’école de la république dans tout cela ? A-t-elle échoué dans sa mission de former des citoyens capables d’émettre un résonnement éclairé face aux dogmatismes dévastateurs ?
  • Ne devrait-on pas commencer par défaire les mythes religieux, en parlant franchement de l’histoire des religions, en incriminant, sans concession aucune et en profondeur, les textes coraniques violents ?

Le rôle de l’école (sujet qui devrait être traité plus en profondeur) doit s’inscrire dans un vaste processus de « cantonnement » de l’islam dans son unique contexte où il devrait s’exprimer : le spirituel et le personnel.

Une fois ces questions posées, des débats publics autours de ces questions doivent être ouverts avec la participation de théologiens, de réformateurs, de sociologues, d’historiens et d’intellectuels (athées ou non) spécialistes de l’islam, afin que les musulmans puissent comprendre certaines réalités occultées (volontairement ?) sur la religion qu’ils pratiquent.

Les musulmans d’Europe se disent respectueux des lois de leurs pays, mais force est d’admettre que l’écrasante majorité ignore le côté sombre voir destructeur de leur religion.

Sous certains aspects, l’islam est en total opposition avec les déclarations universelles des droits de la personne, notamment sur la question de la liberté du culte, l’égalité raciale, l’esclavagisme sexuel et les droits de la femme.

Une chose est sûre, il ne faut jamais céder face à la terreur, car une population en proie à la peur est une population à moitié défaite.

L’intégrisme par définition se nourrit de nos craintes, s’alimente de nos doutes et prospère dans nos inquiétudes. Notre foi en un Etat laïque (une laïcité renforcée par des mesures adaptées aux nouvelles menaces religieuses), doit être plus forte que leurs convictions en un Etat théocratique.

Ne jamais concéder de terrain sur nos libertés.

Répondre aux agressions par plus de certitudes, à la provocation par de la détermination, à l’obscurantisme par notre fougue intellectuelle, pour démonter point par point les mythes et les fantasmes de ce dogme devenu une menace planétaire.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hebib Khalil, journaliste indépendant, pour Dreuz.info.

Renvoi :

(1) Wikipedia.org

(2) L’évolution de la laïcité en France ; entre deux religions civils. Jean Beaubérot. Diversité urbaine, vol. 9, n° 1, 2009, p. 9-25.  Erudit.org

(3) Vidéo du prédicateur Mohammed Nassereddine Al Albani

Site officiel du prédicateur Mohamed Ali Farkous

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