Publié par Dreuz Info le 7 mai 2016
Interview hebdomadaire de Viktor Orbàn sur radio Kossuth, « 180 minutes »
Interview hebdomadaire de Viktor Orbàn sur radio Kossuth, « 180 minutes »

Interview hebdomadaire de Viktor Orbàn sur radio Kossuth, « 180 minutes » :

Il faut refuser la décision de Bruxelles, qui va à l’opposé des décisions du parlement hongrois, décision selon laquelle on pourrait installer chez nous n’importe qui – a dit le chef du gouvernement hongrois dans l’émission du matin à la Radio Kossuth.

“il serait souhaitable que plus de pays de l’UE fassent de tels référendums pour demander à leurs populations s’ils acceptent les quotas de migrants”

Selon Viktor Orbàn, les opposants au référendum (ndt : Orbàn veut organiser un référendum qui demandera aux Hongrois s’ils acceptent les quotas de migrants que Bruxelles veut imposer) ont intérêt à ne pas laisser les Hongrois décider qui doit vivre avec eux.

Il a ajouté qu’il serait souhaitable que plus de pays de l’UE fassent de tels référendums. Orbàn pense que toutes les nations européennes voient ce qui est en train de se passer (concernant les migrants) … et toutes ces nations finiront par donner raison aux Hongrois.

« Les autres nations ne veulent pas non plus être dirigées par Bruxelles. Si on enlève le droit aux peuples européens de décider de leur sort, d’autres pays nous suivront. Actuellement, on ne peut pas stopper l’UE autrement que par des votes.»

Orbàn explique qu’en ce qui concerne le refus des anciens quotas, il y a une demande de règlement, par voie judiciaire, en cours. Mais le refus de futurs quotas se réglera par la votation populaire. Concernant l’avenir, la Commission européenne parle à présent d’un mécanisme de répartition constant.

“Ce n’est pas un jeu de ‘graines d’haricot’, ce n’est pas une question droite-gauche, … il est question qu’ils veulent nous enlever le droit de décider avec qui nous ne voulons pas vivre … et qu’ils veulent transférer notre souveraineté dans un pays étranger, dans une ville appelée Bruxelles», a déclaré le Premier ministre, demandant à chaque Hongrois de le rejoindre dans sa lutte contre les installations forcées.

“Si nous ne pouvons pas défendre nos frontières, nous ne pourrons pas non plus défendre nos intérêts économiques.

Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de la défense des frontières, du contrôle des migrants, de l’enregistrement et de la prise de décisions individuelles les concernant. Il ne faut laisser entrer personne.

Nous ne pouvons pas défendre nos valeurs si nous n’avons pas de frontières.

Il faut exiger que les migrants voulant venir en Europe déposent une demande hors de l’Europe … et que personne ne puisse y entrer sans qu’un pays européen ne soit prêt à l’accueillir.

Orbàn a fait toutes ces propositions au Parlement européen … mais ils préfèrent s’occuper de la répartition des quotas.

Quant à la contribution de solidarité de 250’000 euros par réfugié refusé, pénalité conçue par Bruxelles pour les États membres, c’est le mépris total des pays pauvres et il a rappelé que ce montant correspond à 40 ans de travail d’un Hongrois ! (Orbàn précise que durant 7 ans, un citoyen hongrois touche 400 €).

La proposition de “pénalité” de la Commission européenne est “un coup de sabot dans le ventre”, «Il est difficile d’exprimer notre indignation dans un langage civilisé» a ajouté Orbàn.

“Ils sont assis dans leur tour d’ivoire”

Selon lui, les dirigeants de Bruxelles sont assis dans une tour d’ivoire isolée du monde, ils ignorent la réalité, n’ont plus aucune idée de ce dont ils parlent.

Au sujet de la proposition de l’UE concernant l’attribution automatique des migrants entre les États membres, Orbàn a rappelé que “les partis de gauche sont pour les quotas de migrants” et ils ont toujours nié l’existence d’un plan “d’installation forcée”, mais, à présent, la Commission européenne a elle-même révélé ce plan.

Une Erreur infinie

La proposition de la Commission Européenne est elle-même une provocation, et une erreur fondamentale, car la commission traite les questions de réfugiés, alors que «notre problème n’est pas la répartition des réfugiés, mais la protection de nos frontières». Nous devons renforcer la protection des frontières sans laisser quiconque entrer dans les camps de réfugiés sans vérifier son identité. Les camps de réfugiés devraient être installés à l’extérieur de l’UE – (Orbàn a présenté l’initiative du Plan d’action Schengen 2.0. au parlement de l’UE).

Lors d’un sommet récent de l’UE en Italie, la Hongrie et la Pologne avaient été critiquées vertement pour leur manque d’esprit européen envers l’UE lorsqu’il faut participer aux charges … mais d’être 100% européen lorsqu’ils font une demande. Orbàn dit qu’avec ce genre de déclaration, l’UE verse de l’huile sur le feu.

Le Premier ministre a également dit que les Hongrois ont montré la plus grande solidarité, en matière d’asile, de toute l’Europe, « mais je n’ai pas eu le courage de facturer à Bruxelles les frais d’enregistrement de 175’000 migrants (…), les coûts supplémentaires de la police hongroise (…) et le coût de la construction de la clôture”.

NOUS nous comportons selon l’esprit européen, NOUS avons rempli notre devoir selon les accords de Schengen” – a dit Orbàn.

Parlons de l’opinion de l’UE !

L’UE ne doit pas avoir “d’opinion en soi”, … son opinion devrait refléter l’opinion des Etats membres.

  • Les fonctionnaires de Bruxelles existent pour servir les Etats nations, ce n’est pas aux nations de les servir.
  • Nous payons leurs salaires, nous leurs donnons le droit d’exister.
  • Ce n’est pas aux Etats membres d’être d’accord avec l’opinion de Bruxelles, bien au contraire.
  • Bruxelles devrait refléter l’opinion des états membres, opinion résultant d’un accord trouvé après une confrontation des différents points-de-vues.
  • L’UE ne peut pas exister indépendamment des états membres.
  • L’UE, ce n’est pas une commission, ce n’est pas une entité décisionnelle autonome, c’est l’ensemble des états membres !
  • Ce n’est pas à nous de les servir mais c’est à eux de nous servir ! On vit donc une erreur fondamentale à ce sujet.

La journaliste relève alors que Donald Tusk et Martin Schulz sont pessimistes quant au futur de l’UE. Qui va enfin taper sur la table de l’UE pour exiger des réformes fondamentales ?

Orbàn répond que malgré des propositions de Bruxelles qui relèvent de la maladie mentale, malgré l’existence de problèmes à résoudre, beaucoup de nations européennes vont globalement bien. C’est Bruxelles qui fonctionne mal, c’est Bruxelles qui devrait servir les Etats membres, et pas le contraire. Il faudrait organiser des votations populaires dans chaque état membre.

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Nous maîtrisons la situation

La journaliste a alors demandé à Orbàn s’il était pessimiste.

Orbàn a affirmé qu’au contraire il était optimiste, car en Europe centrale, y compris en Hongrie, “nous contrôlons la situation”, “nous avons contrôlé les événements (…), nous ne participons pas à ce mouvement qui contribue à la disparition de notre héritage culturel, nous n’avons pas permis la mise en place de sociétés parallèles”.

Concernant le référendum prévu sur les quotas imposés de réinstallation, Viktor Orbàn estime que la situation est claire, simple et compréhensible, … il a également « le droit de dire NON », mais sa parole ne vaut pas la parole de 10 millions de Hongrois.

“Nous allons voter pour stopper Bruxelles” – a réitéré Orbàn.

«Nous connaissons l’ancien Secrétaire général de l’OTAN, c’est un ancien communiste !”

Le premier ministre a rapporté la déclaration de Javier Solana, l’ancien secrétaire général de l’OTAN, qui a dit que si la Hongrie demandait aujourd’hui de rejoindre l’Union européenne, sa demande serait rejetée : «Nous connaissons l’ancien secrétaire général de l’OTAN, c’est un ancien communiste… !”

La réduction du budget des services publics, l’augmentation des pensions de vieillesse

Ensuite, Viktor Orbàn a exposé le budget pour l’année prochaine qui ira dans la direction d’un arrangement favorable aux citoyens. “Le budget est établi afin que tout le monde puisse y trouver son bénéfice” – a souligné le chef du gouvernement.

Il a ajouté, concernant les retraités, que le gouvernement a introduit de nouvelles lois en 2010, en entreprenant la préservation des pensions de vieillesse, plan qui a réussi. Avant ces mesures, les rentes vieillesses n’avaient pas suivi l’inflation, ils avaient supprimé la 13e rente, et les retraités se sont retrouvés toujours plus pauvres. Tout cela est dorénavant fini.

(…)

Il a jaouté que le déficit budgétaire de 2.4% prévu pour 2017 est encore amplement inférieur aux normes de l’UE.

Les réformes salariales suivantes concerneront les travailleurs du secteur santé

Les salaires des employés d’Etat ont également parlé au premier ministre, qui a rappelé que la mise en place du système de carrière a augmenté considérablement les salaires des policiers et des soldats, “parce que la sécurité est ce qu’il y a de plus important.”

Ils seront suivis par les enseignants – parce que «la seconde priorité est notre avenir», puis les employés de l’administration publique vont suivre, parce que «la troisième chose la plus importante, c’est l’ordre publique”.
(…)

Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction et adaptation, P. Kandel pour Dreuz.info.

Source : mediaklikk.hu

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