Publié par Gaia - Dreuz le 30 mai 2016

Des habitants de Château-Rouge ont porté plainte pour inégalité en matière de sécurité et ont obtenu gain de cause.

C’est une bataille judiciaire inédite que viennent de remporter les habitants du quartier Château-Rouge, dans le XVIIIe arrondissement de Paris.

Pris dans la guerre entre vendeurs à la sauvette, réseaux de prostitution et trafiquants de drogue, ils ont décidé de contre-attaquer au tribunal administratif, pour rupture d’égalité avec leurs concitoyens parisiens en matière de sécurité. Et ils ont obtenu gain de cause.

Une victoire que l’association la Vie Dejean (du nom d’une des rues du quartier) a encore du mal à appréhender : « Ça m’a fait un bien fou, on est passés par de tels moments de doute, confie une plaignante, Christine. Des années de travail, des films, des photos, des mains courantes pour montrer ce que l’on vit. »

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5 000 € de préjudice

Car une fois les vendeurs à la sauvette partis, ce sont des monceaux d’ordures qui jonchent les rues. Des vendeurs agressifs, des passes de prostituées dans les halls d’immeubles… une vie devenue insoutenable. Pourtant, le quartier avait été l’un des premiers à être classé zone de sécurité prioritaire (ZSP) en France. Mais qu’en reste-t-il ? Le jugement du tribunal administratif le dit : « Alors que la dégradation du secteur perdure ainsi depuis vingt ans, le préfet de police n’établit ni même n’allègue avoir épuisé les mesures concrètes susceptibles de rétablir l’ordre public, telles que la restauration de la circulation routière dans cette voie, l’occupation de l’espace public par d’autres activités. »

Au total, la mairie de Paris et la préfecture ont été condamnées à 5 000 € de préjudice. « Mais surtout, avancent les avocats des plaignants, Mes Guillaume Bazin et Guillaume Jeanson, le préfet de police a failli dans l’exercice de sa mission et la mairie n’a pas su gérer la présence quotidienne de déchets et débris sur la chaussée et les trottoirs. Le tribunal, poursuivent-ils, a également constaté que la Ville disposait d’une grande latitude pour augmenter la fréquence des dispositifs de nettoyage afin d’assurer la propreté d’un secteur particulièrement fréquenté. »

« Nous avons multiplié les moyens sur ce secteur », avait avancé, à l’audience, la préfecture de police. Chiffres à l’appui. Aujourd’hui, ni la Ville de Paris ni l’Etat n’ont annoncé leur intention de faire appel de la décision du tribunal administratif.

© Gaïa pour www.Dreuz.info
Source : Leparisien

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