« Saintes écritures du peuple juif et bible chrétienne»*. C’est le titre de l’ouvrage publié en 2001 : un véritable événement qui n’a pas eu dans le public chrétien l’impact qu’il méritait.
C’est pourtant la très officielle Commission biblique pontificale qui publiait cette étude approfondie pour faire le point sur les relations entre christianisme et Ecritures juives. Fruit d’un travail collégial considérable, l’ouvrage porte alors la signature du cardinal Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI.
Dans la ligne de Nostra Aetate (il y a cinquante ans) ce document romain rappelle de façon magistérielle ce qui a été trop longtemps perdu de vue : les chrétiens ont reçu comme livre sacré les Saintes Ecritures juives, et le Nouveau testament est incompréhensible sans référence à cette tradition hébraïque.
Alors que circulent encore les clichés marcionites d’un Dieu bon du Nouveau testament opposé à un Dieu vengeur de l’Ancien, il n’est pas inutile de réaffirmer l’unité de la Bible, premier et nouveau testaments, et de relancer le processus de rapprochement et d’estime entre chrétiens et juifs.
Les diverses parties du document soulignent l’imbrication profonde des thèmes juifs et chrétiens, le nouveau testament ayant été structuré par des juifs et composé à partir de matériaux appartenant clairement à la tradition hébraïque orale et écrite.
L’ouvrage met en lumière le fait que ce qui est devenu le kérygme chrétien n’est pas une croyance autoproclamée surgie de nulle part ! Mais cette dernière version de la bassora tova, la bonne nouvelle, s’inscrit dans la dynamique de la révélation biblique antérieure. Certes, lorsque le Nouveau testament affirme que Jésus « accomplit » ce qui l’a précédé, cette notion est complexe et mérite des approfondissements hors de toute polémique. Car la figure de Jésus n’a pas vocation à disqualifier les profils de ses prédécesseurs, mais ouvre des voies spirituelles renouvelées à l’intérieur de la tradition.
La liberté contestataire et réformatrice de Jésus est une forme de fidélité originale aux grandes thématiques du Premier testament. D’ailleurs de nombreux passages du Nouveau testament trahissent une familiarité indiscutable avec les modes d’expression juifs rabbiniques. Les méthodes d’interprétation fréquemment utilisées par Jésus ressemblent étrangement à celles pratiquées par des figures du Premier testament et on peut dire que le Nouveau testament est une variante des commentateurs juifs de la Bible hébraïque, un midrash. L’oralité précède toujours les écrits et les trames se recoupent.
La fixation des canons juifs et chrétiens des Ecritures a été mise au point par les Tradition juive et chrétienne. Quand les disciples messianiques de Jésus se sont distancés de la synagogue, par étapes, les canons juifs de la Bible n’étaient pas encore définis, et les chrétiens ont reçu du judaïsme le corpus de leurs Ecrits inspirés, pas encore labellisé comme canonique par les rabbins.
On peut constater que chez les juifs comme chez les chrétiens, c’est sur des bases communes qu’Ecriture et Tradition constituent le moteur de l’expression de la foi. Tradition rabbinique et tradition christique se développent alors séparément, mais à partir d’un tronc commun autour de l’Alliance. Les deux religions issues de la même tradition hébraïque produisent des interprétations parallèles proches mais réellement spécifiques.
Le document montre combien les thèmes du Premier testament constituent la charpente du Nouveau. Le Nouveau Testament ne disqualifie pas l’élection d’Israël qui est définitive. Paul dans sa lettre aux Romains insiste d’ailleurs fortement sur la « greffe de l’olivier sauvage sur le bon olivier », c’est-à-dire Israël. Même s’il affirme que l’alliance version renouvelée relativise certains aspects de l’alliance version première, il ne la renie pas en tant qu’axe essentiel ; et il donne comme perspective finale le salut de tous, Israël, et nouveaux venus respectant les 10 paroles.
Un tournant :
Ce qui est véritablement une posture nouvelle de la part de l’Eglise catholique dans ce document, c’est lorsqu’il est recommandé aux chrétiens « une lecture juive de la Bible ». Car, dit le texte, « les chrétiens ont beaucoup à apprendre de l’exégèse juive pratiquée depuis plus de 2000 ans, et de fait ils ont appris beaucoup au cours de l’histoire ».
Ce qui nous amène à reconsidérer la manière de commenter les textes du Nouveau Testament. Longtemps, pour des raisons apologétiques, la tendance lourde a été d’instrumentaliser les textes du Premier Testament au service du Nouveau, comme un faire-valoir systématique de la personne du Christ.
Le document invite à une démarche tout autre : on n’utilise plus la typologie pour faire dire aux textes ce qu’on voulait qu’ils disent, mais on accueille le message des Ecritures. La compréhension rétrospective rejoint les principes du midrash : maassé aboth simane labanîm (Les faits vécus par les pères sont un signe pour les descendants).
De même, si nous suivons la dynamique pédagogique de l’évangile des marcheurs d’Emmaüs, nous constatons que Jésus, rabbi « vivant par-delà sa mort », ramène ses disciples vers les Saintes Ecritures d’Israël pour comprendre les événements. Sans ce mouvement de retour, de teshuva, la compréhension du présent demeure impossible. « Commençant par Moïse et parcourant tous les prophètes, il interpréta pour eux dans les Ecritures ce qui le concernait… » (Luc 24.25).
Des rabbins ont exprimé le fait qu’en passant d’étape en étape à travers les textes bibliques, on ressent le feu intérieur de la prise de conscience révélatrice. (La Torah, les Prophètes, les Ecrits). Ce feu évoque la révélation au Sinaï, et c’est quelque chose de cet ordre que semblent avoir vécu les marcheurs d’Emmaüs : « notre cœur n’était-il pas brûlant quand il nous interprétait les Ecritures ? » Ce qui correspond bien au bel adage rabbinique qui cite « bereshit bara» la création au commencement, où bereshit est transposé en « berit esh » alliance de feu !
Suivre Jésus, c’est par conséquent comme lui se référer aux Ecritures du judaïsme pour donner sens révélateur à l’actualité. Lumière et chaleur de la fulgurance d’en haut dans nos réalités terrestres.
Le document « Le peuple juif et ses saintes Ecritures dans la Bible chrétienne » invite les chrétiens au « respect pour l’interprétation juive de l’Ancien Testament » selon les mots du cardinal Joseph Ratzinger. Cette conviction explicite l’apport central de Nostra Aetate ainsi réactivé par le document romain de 2001 : « Les deux religions, catholique et juive, se rencontrent dans l’héritage commun de la Sainte Ecriture d’Israël ».
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C’est bien cette vision qui anime les rencontres du dialogue judéo-chrétien et qui devrait encourager les catholiques et les juifs à partager leurs approches dans le respect des spécificités et des richesses de chaque tradition issue des mêmes origines. Le monde catholique qui applique à la personne historique de Jésus la notion d’ « incarnation » de la Parole de Dieu devrait être capable d’appliquer le même principe à la Terre qui fait partie intégrante de l’alliance entre Dieu et Israël. Comme le dit le rabbin Jacquot Grunewald, l’Etat d’Israël est la seule garantie terrestre contre les antisémitismes meurtriers. Les citoyens libres des démocraties comme les membres des chrétientés orientales menacés par le terrorisme islamique doivent le comprendre, puisque comme les juifs ils sont devenus des cibles.
Le monde de 2016, fragilisé par les événements tragiques qui l’atteignent chaque jour, a besoin de ce souffle vital de la Bible pour se distancer des abîmes de la déshumanisation et pour retrouver un supplément d’âme salvateur.
Constatons que juifs et chrétiens ont plus que jamais la responsabilité de porter ensemble le flambeau de l’humanisme biblique qui les rend interdépendants dans un monde hostile!
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info.
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Bonjour mon Père ,
je commence à comprendre pourquoi Benoît XVI a démissionné … et ça m’inquiète !
La question que je me suis posée il y a 3 ans à ce sujet a trouvé sa réponse dans le “tournant” pris par le Vatican après la démission du Pape Benoît XVI.
Et alors , qu’en pensez-vous ?
Je suppose que Benoit XVI a refusé de conduire l’Eglise dans l’ornière du gauchisme et que la Curie s’est fourvoyée une fois encore en élisant un candidat qui n’avait pas les mêmes scrupules.
Et Dieu dans tout ça ?
Le coran a été quant à lui, complètement falsifié et il ne reste aucune copie ancienne qui ne comporte rature, effacement de texte, réécriture. Il est lui-même un faux qui est une falsification de la Bible.
Concernant la Bible la version des septantes, transcrite de l’hébreu vers le grec, est la moins “dénaturée”, car les textes correspondent bien aux textes hébreux originels retrouvés à Qumran.
La Bible hébraïque a été “aménagée” par les “sages” jusqu’au 8eme siècle semble -t-il. Ceux-ci en voulant rendre le texte plus “clair” l’ont quelquefois dénaturé. (ajout de voyelles et remplacement de mots).
La bible dite des septantes est a minima plus vieille de 5 siècles que les textes dits traditionnels (massotériques).
Il est a noté, que si le message central de la Bible reste intact – “l’Homme pécheur est condamné, seul le salut peut venir de la repentance et de l’acceptation du sacrifice du Messie Yéshoua (Christ Jésus en grec), lui-même fils de Dieu” – le message est quelque fois un peu dénaturé par le choix des textes sources et des traductions. On peut estimer à 1.5 erreur par page dans le Nouveau Testament.
Exemples : Le cheval pâle de l’Apocalypse est en fait le cheval “Chloro” vert, et celui-ci qui le monte est la mort et le séjour des morts. les 4 chevaux de l’Apocalypse sont blanc, rouge, noir et vert. Ils représentent les 4 forces politico-spirituelles qui s’affronteront à la fin des temps : Occident, Communisme, Capitalisme et Islam.
Si l’on traduit ” JE (Jésus) vous garderai au jour de l’épreuve” plutôt que “Je vous garderai du jour de l’épreuve” la signification est très différente. des exemples comme ceux-ci sont pléthore dans nos bibles.
A noter également que des livres ont été retirés du canon biblique hébraïque, catholique et protestant : Livre d’Hénoc, livre des Jubilées etc…
Ces livres faisaient pourtant partie intégrante du canon biblique ancien et ont été retrouvés dans les Tanakh’s (bible hébraïque) anciens des synagogues du Caire et se trouvent toujours dans la Bible Ethiopienne.
Dans ces livres très anciens on parle déjà d’un Messie qui sauvera le monde. Ces textes ne plaisaient pas au courant juif majoritaire pharisien, d’où leur retrait. Mais ils ne plaisaient pas non plus à l’église impériale mise en place par Constantin, car part belle était faite au sabbat et autres ordonnances de Dieu que les juifs ont conservés.
Les 2 communautés ont ainsi scellés leur séparation. Car avant Constantin, tous les juifs observaient les règles du sabbat.
Oouups : lire :
si tous les juifs observaient les règles du sabbat, tous les chrétiens faisaient de même .
Bonsoir , quand Jean écrivit son apocalypse , aucun des 4 concepts que symboliseraient les 4 chevaux n’existait alors , comment l’expliquez-vous ?
Il s’agit d’un livre prophétique…. Les prophéties se réalisent sinon quel est l’intérêt d’un tel livre ?
Top niveau Gédéon , les bras m’en tombent !
Prudence avec les “prophéties”: le prophète n’est pas celui qui prédit l’avenir, mais celui qui parle au nom de Dieu.
De plus, c’est ce qu’on appelle un genre littéraire.
Pourquoi Constantin consacra-t-il le dimanche comme jour saint? si ce n’est parce que déjà les chrétiens primitifs aient tendu à remplacer la révérence juive envers le sabbath par une révérence toute aussi juive envers le dimanche. Le dimanche non pas le premier jour de la semaine mais le Yom Hérad (Jour UN) de Genése 1:5 à mettre en parallèle avec Jean 8:12. En appliquant les règles de la gématrie nos anciens n’avaient aucune peine à accorder le Fils de l’homme et le jour UN. Il y a certainement d’autres raisons politiques à ce changement mais l’idée…
Non Constantin consacra le Dimanche, Sunday, Sohntag car c’est le jour du dieu soleil. Les chrétiens observaient le shabbat et furent persécutés brûlés tués tous comme les juifs sous l’inquisition. Ils furent même poursuivis jusqu’aux extrémités du monde , (Goa en Indes par exemple).
Yom hérad n’existe pas c’est Yom Rishon : Premier Jour
Le sabbat n’a jamais été aboli. Jésus lui-même déclare concernant les évènements futur :
“Or priez que votre fuite ne soit point en hiver, ni en un jour de Sabbat. 21Car alors il y aura une grande affliction, telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde jusques à maintenant, ni il n’y en aura plus de telle”
le canon de la Bible est rigoureux tant chez les juifs que les chrétiens. Si de nombreux livres ont été écartés c’est surtout parce qu’ils tenaient des termes contradictoires avec les autres livres reconnus et surtout : ils n’étaient cités par aucun autre des 66 livres de la Bible chrétienne (englobant les livres de la Bible Juive)…
par exemple quand Jésus site un passage d’Isaïe il prouve que ce livre fait bien partie des livres inspirés par Dieu.
En lisant les évangiles Jésus n’arrête pas de dire au peuple : “comme il est écrit..” ,” il est écrit..”, se référant aux nombreux livres de la Bible juive, attestant tout l’intérêt de ces livres même pour les chrétiens et de leur authenticité pour figurer dans cette Bible…
non malheureusement. Pratiquement toutes les parole de Jésus se retrouvent dans les livres d’Hénoc et des Jubilées, exemples :
Luc 11:49
C’est pourquoi aussi la Sagesse d’Elohim a dit: Je leur enverrai des prophètes et des envoyés; et ils feront mourir les uns et persécuteront les autres
Yéhoshoua parle ici de la Sagesse d’Elohim qui Parle.
Cette citation ne se trouve nulle part dans les textes de la Torah et des Prophètes mais nous lisons ceci dans
le Livre Torahique des Jubilés :
Torah-Jubilés 1:12
Et Je leur enverrai des témoins pour que Je puisse témoigner contre eux, mais ils n’écouteront pas et tueront aussi le témoin et persécuteront ceux qui recherchent la Torah.
Vous connaissez sûrement cette parole de l’Apôtre Pierre qui dit :
2 Pierre 3:8
Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant YHWH, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour.
on aurait pû très bien penser que cette phrase venait de Pierre Lui-Même, mais cette phrase se retrouve dans le Livre Torahique des Jubilés.
Torah-Jubilés 4:29-30
Et dans la 6e année de la 7e semaine en fin du 19e jubilé, Adam mourut alors et tous ses fils l’enterrèrent dans la terre de sa création et il fut le premier à être enterré sur la terre. Et il lui manquait 70 ans sur mille ans, car mille ans sont comme un jour dans le témoignage des cieux et comme il est écrit concernant l’arbre de la connaissance : Le jour que tu en mangeras, tu mourras. Pour cette raison il ne compléta pas les années de ce jour, car il mourut avant.
Autre point, il semblerait bien que l’Apôtre Jacques cite le texte Torahique des Jubilés lorsqu’il dit :
Jacques 2:23
Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture : Abraham crut à Elohilm, et cela lui fut imputé à justice ; et il fut appelé ami d’Elohim.
alors bien sûr la première est aussi identique à la citation du Livre Torahique de la Genèse
Genèse 15:6
Abram eut confiance en YHWH, qui le lui imputa à justice.
mais la deuxième partie de sa citation ne se trouve nulle part dans le Livre Torahique de la Genèse, seul le Livre d’Esaie ferait allusion à cela mais pas exactement comme cité par l’Apôtre Jacques, par contre cette citation se trouve bien dans le Livre Torahique des Jubilés.
Torah-Jubilés 19:
… il (Abraham) avait été trouvé fidèle et fut inscrit comme un ami d’Elohim sur les tablettes célestes.
Notez que Yaakov-Jacques dit bien en faisant cette citation:
“Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture”
pour plus d’infos :
http://messianique.forumpro.fr/t6290-livre-des-jubiles-livre-oublie-de-la-torah
Il faut bien comprendre que des passages comme :
“Torah-Jubilés 1:12
Et Je leur enverrai des témoins pour que Je puisse témoigner contre eux, mais ils n’écouteront pas et tueront aussi le témoin et persécuteront ceux qui recherchent la Torah.” ne plaisaient pas aux pharisiens. Pharisianisme dont est issu le judaïsme actuel.
Précision : Pharisianisme dont est issu le judaïsme orthodoxe actuel car il existe plusieurs judaïsmes ( karaite, messianique, …)
et il existait plusieurs écoles pharisiennes en désaccord entre elles…l’expression “LES Pharisiens” n’est pas le reflet fidèle de l’époque contemporaine de Jésus, mais de beaucoup plus tard.
Je n’ose imaginer le “big bang” que cette réflexion, que je partage à 200%, si elle était partagée dans les milieux évangéliques que je fréquente, produirait. Moi-même il m’a fallu 4 années de réflexion intense (en retraite on a du temps), de lecture, de méditation pour accepter “de ne plus utiliser la typologie pour faire dire aux textes ce qu’on voulait qu’ils disent, mais d’accueillir le message des Ecritures. La compréhension rétrospective rejoint les principes du midrash : maassé aboth simane labanîm (Les faits vécus par les pères sont un signe pour les descendants) car 30 ans de formatage théologique ne s’effacent pas facilement.” Et c’est vrai que les textes du NT rétrovertis sont nettement plus compréhensibles. Merci
Bonjour , connaissez-vous un ouvrage écrit qui facilite cette rétroversion ?
Merci d’avance !
C’est mon rêve de trouver un tel ouvrage! Alors il nous faut piocher à droite gauche dans la littérature traitant du sujet. Il y a aussi les deux tomes de “l’invention de Jésus” de Bernard Dubourg qui donnent des pistes intéressantes. On peut s’y mettre soit-même mais c’est un travail fastidieux si ce n’est qu’on fait d’énormes progrès en culture biblique et hébraïque. Bonne soirée!
Merci pour cet article M. l’ Abbé.
Sinon ne devait-on pas dire Première Alliance (ancien testament) et Alliance Renouvelée ( nouveau testament) ?
Absolument d’accord avec vous: c’est les mots que j’emploie dans mes communautés!
Testament, comme si Dieu pouvait mourir. Cette appellation est stupide.
Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. Un testament, en effet, n’est valable qu’en cas de mort, puisqu’il n’a aucune force tant que le testateur vit. Héb 9,16
C’est Jésus-Christ l’homme qui est mort pour nos péchés.
n’est- Il pas ressuscité ?
Effectivement ! Mais il est aussi Dieu. Il devait en tant qu’homme parfait, expier pour nous ce que nous n’étions pas capables de faire. Donc, il a offert un sacrifice parfait et le résultat en est imputé à ceux qui croient en lui.
De là le Testament du mort qui nous lègue de participer à sa gloire.
“Comme si Dieu pouvait mourir” ?
Avez-vous bien compris le message et le rôle de Jésus-Christ ?
“Cette appellation est stupide” ?
Les traducteurs seraient-ils tous des cons ?
…ils font la lecture de l’Ancien Testament… 2 Cor. 3.14
Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. Hé. 9,16
Un testament, en effet, n’est valable qu’en cas de mort, puisqu’il n’a aucune force tant que le testateur vit. Héb 9,17
Le testateur c’était Jésus-Christ, Dieu fait homme, mort en tant qu’homme, mais en tant que Dieu.
“Les traducteurs seraient-ils tous des cons ?”
ai je dit cela ?
Je dis simplement que les textes choisis pour les traductions ne sont pas toujours les meilleurs et qu’il y a de nombreuses erreurs de traduction. je dis aussi que testament n’est pas approprié.
Si vous reprenez le texte grec, on parle
d’alliance et de ” volonté après la mort ”
et non de testament.
Ce mot, testament, n’apparait pas dans les textes grecs que vous citez.(voir ci-après)
Donc 1ere Alliance et non d’ Ancien Testament
et de Nouvelle Alliance et non de nouveau testament sont plus appropriés.
Strong’s Transliteration Greek English Morphology
1242 [e] diathēkēs διαθήκης of a covenant N-GFS
2537 [e] kainēs καινῆς new Adj-GFS
….
4413 [e] prōtē πρώτῃ first Adj-DFS
1242 [e] diathēkē διαθήκῃ covenant N-DFS
..
◄ Hebrews 9:17 ►
Text Analysis
Strong’s Transliteration Greek English Morphology
1242 [e] diathēkē διαθήκη a will N-NFS
1063 [e] gar γὰρ indeed Conj
1909 [e] epi ἐπὶ after Prep
3498 [e] nekrois νεκροῖς death Adj-DMP
949 [e] bebaia βεβαία, [is] affirmed, Adj-NFS
PS: même “volonté après la mort” est une erreur de traduction, car littéralement il est écrit :
L’alliance (scellée) après que la mort soit affirmée (constatée)
L’islam est une doctrine, à présent connue…. et elle ne fait pas envie aux personnes instruites qui ont eu la chance de vivre dans des pays de droit, des pays libres et organisés. Alors qu’ils reconnaissent ou pas la bible hébraïque ou chrétienne, les johévas ou autre.. heu.. comment dire c’est sans importance aucune au vu de toutes les tristes casseroles qu’ils traînent. On ne peut être crédible en donneur de leçon quand on ne sait pas lire… 😉
Pour les musulmans instruits l’abandon de la religion musulmane est très difficile aussi. Il faut un vrai miracle pour qu’elle se produise, comme ici par exemple :
https://www.facebook.com/InfoChretienne/videos/919660781451505/?pnref=story
Pour ce qui est des traductions de la Bible. Il est certain que l’évangile de Mathieu, destiné aux juifs fût rédigé en hébreu, de même que l’épitre aux hébreux. Concernant l’évangile de Mathieu, une copie en hébreu a été retrouvée. Elle est appelée “Shem Tov” du nom du rabbin qui en fît la copie.
vous pouvez en trouver une traduction :
http://livredemattityahoutemoignagedeyeshoua.blogspot.fr/
Dans cette version les racines hébraïques de la foi chrétienne sont mieux respectées, vous trouverez des différences notables avec les versions courantes, même si le message principal demeure.
Voyez également les travaux de Claude Tresmontant qui a approfondi les versions hébraïques primitives des évangiles.
je ne connaissais pas , mais j’ai trouvé ceci :
L’Église, selon Tresmontant, utilise une version romantique des Évangiles, un français traduit du latin, qui a lui-même été traduit du grec. La version grecque est traditionnellement considérée par l’Église comme l’« original ». Or, ajoute Tresmontant, « les Évangiles ont été écrits en hébreu, et non pas en grec ». Cette affirmation contient le scandale Tresmontant. Il n’est pas le premier à avancer pareille hypothèse. Un document du XIIIe siècle, conservé à la Bibliothèque nationale, laisse entendre que les Évangiles en grec sont une traduction, mais sans mentionner la langue d’origine. Ce ne peut être que l’hébreu, répond Tresmontant, soutenu par quelques exégètes isolés. La certitude de Tresmontant vient de sa parfaite connaissance du grec et de l’hébreu. Il a constaté que le grec des Évangiles est du mauvais grec, complexe, obscur, truffé de nombreuses fautes de grammaire. Mais si l’on sait l’hébreu, ces fautes n’en sont plus ; elles apparaissent comme la transcription en grec de la syntaxe hébraïque. Or, nous apprend Tresmontant, ce passage mot à mot de l’hébreu au grec est une tradition très ancienne du peuple hébreu. Dès le IVe siècle avant Jésus-Christ, les Juifs dispersés autour de la Méditerranée avaient oublié l’hébreu. Pour qu’il puissent continuer à lire leur livre saint, ils disposaient de transcriptions mot à mot en grec. En rapprochant ces versions grecques et hébraïques de l’Ancien Testament, Tresmontant a réinventé un dictionnaire hébreu-grec tel qu’il aurait pu exister il y a deux mille ans. C’est donc avec ce lexique que Tresmontant a reconstitué, à partir du texte grec des Évangiles, un probable original hébreu. Et c’est à partir de cet original réinventé qu’il nous livre une nouvelle traduction française.
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L’ISLAM : CETTE RELIGION QUI N’EN EST PAS UNE ?
CORAN la grande supercherie !!!
à écouter absolument , enregistrement d’entretiens radiophoniques
https://youtu.be/ELtzTd3dtVA
Livre disponible
https://legrandsecretdelislam.com/
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