Publié par Gilles William Goldnadel le 31 mai 2016

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Entre la CGT qui empêche les journaux de paraître et les propos anti-blancs d’Eric Cantona, Gilles-William Goldnadel estime qu’une partie de la gauche «antiraciste et antifasciste» est devenue à la fois raciste et fasciste.

 

On devrait plus souvent mettre les choses à plat, sinon les pieds dedans. L’extrême droite française, en tout cas sa représentation politique, a remisé dans l’armoire à naphtaline son discours raciste et antisémite, elle ne fait plus de la peine capitale une question de vie ou de mort, elle ne fait plus descendre ses gros bras dans la rue pour faire le coup de poing, de canne ou de matraque. Elle déteste la censure et se fait au contraire le chantre, parfois peut-être excessif, de la liberté d’expression. Enfin, elle escompte à présent prendre le pouvoir par le truchement des urnes démocratiques et non par la force.

Ce qui caractérise aujourd’hui la droite de la droite française est au contraire une exigence extrême de voir les lois républicaines, réellement appliquées. Notamment en matière de sûreté et d’immigration.

On est loin, on le voit, de ce fascisme qui lui est prêté obsessionnellement par la gauche morale et plus encore l’extrême gauche autoproclamée «antiraciste et antifasciste».

Examinons à présent, à travers des exemples récents, par quoi se caractérise le discours ou les actes de ces antiracisme et antifascisme mirobolants. Commençons, à titre d’amuse- bouche, par les déclarations extravagantes d’un Éric Cantona: «Benzema est un grand joueur, Ben Arfa est un grand joueur. Mais Deschamps, il a un nom très français. Personne dans sa famille n’est mélangé avec quelqu’un, vous savez. Comme les Mormons en Amérique… Ben Arfa est peut-être le meilleur joueur aujourd’hui, mais il a des origines…».

Tous les ingrédients du pseudo antiracisme mais vrai racisme anti blanc résumés en un précipité stupide mais banal: l’accusation sans preuve, l’obsession de la race et de l’origine, l’apologie du sang-mêlé identique à celle du sang pur d’autrefois, le mépris dédaigneux pour les noms du terroir profond, tout le monde ne pouvant s’appeler Cantona, Benzema ou Goldnadel.

Inutile de s’appesantir longuement sur l’action des nervis de la CGT et leur conception large du droit de grève qui les autorise à pourrir consciencieusement la vie d’un public dont une partie a tellement été nourrie au biberon du lait de la radicalité gauchisante qu’elle en a développé un syndrome de Stockholm , à Paris comme à Marseille.

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Plus rare, néanmoins, l’interdiction de faire paraître la presse d’opposition, sauf pour elle à se soumettre à la publication d’un message obligatoire. Seul l’organe de presse de la pensée conforme, qui se prétend rebelle mais ne survit, faute de lecteurs, que par la grâce d’État, ayant monopole d’impression.

Encore plus insolite, l’intervention physique groupée d’une dizaine d’islamo-gauchistes dans les locaux du Figaro-Magazine pour protester contre un reportage sur Saint-Denis («Molenbeek sur Seine») de Nadjet Cherigui évoquant la montée de l’intégrisme ou l’essor du voile intégral dans la cité historique. L’article ayant l’immense tort de décrire le réel. Au demeurant, le maire de Saint-Denis, après avoir menacé l’hebdomadaire d’un procès a reconnu que la journaliste avait fait son travail.

Inutile de chercher dans la presse de la gauche gauchère quelques protestations. On ne peut à la fois stigmatiser la censure et les actions voyous et publier comme l’a fait Libération une pétition contre le Figaro-Magazine signée par des journalistes de Mediapart et L’Humanité ou une tribune en faveur des casseurs cagoulés et contre la police.

Autrement dit la violence passée, la violence qui vient, bénéficient une fois de plus de la compréhension de ceux qui précisément ont tété le sein de la radicalité depuis le berceau et ont entretenu une idéologie plus réflexe que réfléchie aux hormones du mal un peu bébête.

Résumons. La gauche antiraciste et antifasciste promeut religieusement dans un discours enflammé, l’amour, le dialogue, le débat, la tolérance, la liberté d’expression, la dignité des femmes, l’inexistence de la race, et plus que tout, la détestation de la discrimination, du racisme et du fascisme. Dans les faits, la gauche gauchère, syndicale ou politique, pratique la violence ou la soutient ou l’excuse, elle méprise les lois républicaines issues du suffrage universel, elle dresse soigneusement des listes de suspects à exclure d’office du débat, elle tourne la tête ailleurs lorsque les femmes sont violées ou voilées de force, elle pratique ou ferme les yeux devant le racisme antijuif, anti blanc ou antichrétien. Bref, la gauche «antifasciste» parle par antiphrases et pratique très exactement ce qu’elle dénonce obsessionnellement.

Autrement dit, la gauche antifasciste est fasciste.

Lors ce que je me risquais à ce genre de démonstration il y a dix ans, je pouvais ambitionner l’esprit d’innovation, aujourd’hui je ne crains que la banalité d’enfoncer une porte désormais grande ouverte aux évidences de la réalité. L’antifasciste fasciste est démasqué. Il le sait. C’est par faiblesse panique qu’il redouble désormais de violence. Sous le masque arraché, une vilaine grimace. L’imposteur découvert en devient plus méchant.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.

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