Publié par Guy Millière le 19 juillet 2016

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Il est fait grand cas, ici ou là, d’un rapport commandité au Royaume Uni par le travailliste Gordon Brown, et rédigé par un haut fonctionnaire britannique à la retraite, John Chilcot.

Ce rapport incrimine la gestion de la guerre en Irak au temps de George Bush et de Tony Blair. Il s’en prend aux renseignements insuffisamment étayés qui ont servi d’argument à la guerre, à l’impréparation qui a entouré celle-ci, à l’illégalité de la déclaration de guerre en termes de droit international, et j’en passe.

Il fait renaître des accusations odieuses et obscènes envers George Bush et Tony Blair. Il a été, à l’évidence, rédigé par un inspecteur des travaux finis, et il est toujours plus aisé d’inspecter les travaux finis que d’agir. Il est largement utilisé par une large part de la gauche britannique et mondiale, et par une certaine droite.

Ce que le rapport en question ne décrit pas est la situation géopolitique qui était celle du Proche-Orient et de l’Irak en 2002-2003.

Ce qu’il ne décrit pas est ce qu’incluaient les rapports d’inspection de l’armement irakien à l’époque, et ce que disaient tous les services de renseignement occidentaux concernant les armes de destruction massive détenues par le régime de Saddam Hussein.

Ce qu’il ne dit pas est le fonctionnement des réseaux de corruption qui servaient à détourner le programme pétrole contre nourriture. Ce qu’il ne décrit pas est la contribution de Saddam Hussein au terrorisme islamique et anti-israélien. Ce qu’il ne décrit pas est le projet qui constituait l’épine dorsale de la doctrine Bush, projet sabordé par les gauches occidentales, et un axe Chirac-Schroder-Poutine.

Ce qui se trouve oublié est qu’il s’agissait de supprimer les bases arrière du terrorisme islamique. Des erreurs ont été incontestablement commises : aucune guerre n’est exempte d’erreurs à ma connaissance, mais mes connaissances sont, entre autres, celles d’un historien, pas celles d’un inspecteur des travaux finis.

Le projet initial n’a pu être mené à bien parce que les gauches occidentales, et l’axe Chirac-Schroder-Poutine ont agi et ont servi le terrorisme islamique et le statu quo. Le régime iranien qui devait être endigué et poussé vers la chute n’est pas tombé.

Il n’empêche : au moment où Obama a été élu, l’Irak était stabilisé, al Qaida en Irak était détruit, l’islam radical était décimé et sur la défensive.

La situation a basculé sous Obama.

Et une politique très différente a été menée depuis lors. Le retrait des troupes de combat américaines d’Irak a permis la renaissance d’al Qaida en Irak, et cela a donné l’Etat Islamique et Jabhat al Nusra, quatre cent mille morts à ce jour en Syrie et en Irak depuis 2010.

Le renversement de Kadhafi en Libye sans troupes au sol a livré le pays aux groupes djihadistes. La Turquie s’est faite l’allié discret de l’Etat Islamique jusqu’au moment où l’alliance n’a plus été tenable. Le Sinaï est largement aux mains de groupes semblables à ceux qui ravagent la Libye, et des groupes aussi sanglants tuent dans toute l’Afrique subsaharienne. L’Iran est devenu puissance hégémonique au Proche-Orient.

La menace islamiste qui pèse sur tout le monde occidental s’est nettement accentuée.

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Qui rappelle l’intensification des attaques islamistes ces dernières années ? A Paris, on ne parle plus guère de l’attaque contre Charlie Hebdo, de celle contre l’Hypercacher de Saint Mandé, de celle contre le Bataclan et des cafés parisiens, je sais, et Mohamed Merah et Medhi Nemmouche ne font plus les gros titres.

A Bruxelles, on ne parle plus guère non plus des attaques de ce printemps. L’atroce attentat de Nice va peut-être rafraichir les mémoires et permettre à des yeux de s’ouvrir à nouveau.

Aux Etats Unis, l’extrême gauche obamiste tente de faire passer l’attaque d’Orlando pour une attaque anti-gay sans rapport avec l’islam, l’attaque de San Bernardino pour une attaque opérée par des malades mentaux, et le mouvement terroriste Black Lives Matter tente de faire monter un racisme anti-blanc au sein de la population noire. Tout comme Obama a décrit l’attaque de Fort Hood comme un incident sur le lieu de travail, il a dit voici peu qu’il ignorait tout des motifs du tueur de policiers blancs à Dallas. Il a reçu ensuite à la Maison Blanche ceux qui ont inspiré le même tueur de Dallas, et ont inspiré depuis le tueur de Baton Rouge.

Je préfère Donald Trump à Hillary Clinton, ce qui n’est pas difficile, vu qu’Hillary Clinton est une criminelle.

J’approuve sa volonté d‘écraser l’islam radical, de soutenir l’armée et la police. Je désapprouve totalement ses propos sur George Walker Bush. Et ces propos constituent ma principale réserve à son égard. George Walker Bush et Tony Blair ont incarné l’honneur de l’Occident en un temps de couardise et de déshonneur.

Je pense qu’il règne présentement dans le monde occidental un climat très malsain, peu propice à la liberté et assez aveugle sur le danger planétaire que constitue l’islam radical et sur l’immense responsabilité de l’administration Obama dans la croissance vertigineuse de ce danger.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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