Publié par Magali Marc le 4 septembre 2016

1251384-canada-doit-devenir-leader-mondial

Un rapport d’un comité sénatorial, une étude universitaire canadienne et une étude québécoise montrent que les mosquées et les écoles islamiques au Canada et les collèges au Québec sont des centres d’une radicalisation, et que cela n’a rien à voir avec l’exclusion et la pauvreté.

Pendant que Justin Trudeau se baladait en Chine et y plaidait en faveur du respect des droits humains pour le bénéfice de la presse internationale plutôt que des Chinois, un comité sénatorial rendait public un rapport indiquant que la littérature extrémiste est chose courante dans de nombreuses mosquées et bibliothèques scolaires islamiques au Canada, et le magazine Maclean’s résumait une étude provenant d’universitaires qui ont enquêté auprès de plusieurs djihadistes pour comprendre ce qui les motive.

De son côté, le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV), ayant mené sa propre enquête dans des établissements d’enseignement québécois, apportait des conclusions qui allaient dans le même sens.

J’ai traduit les articles parus dans le National Post du 22 août et le Maclean du 15 août.

National Post

De nombreuses mosquées et des écoles islamiques au Canada placent les jeunes à risque en épousant – ou tout au moins en ne condamnant pas – les enseignements extrémistes, selon une nouvelle étude.

Les co-auteurs de l’étude, Thomas Quiggin, un ancien analyste du renseignement au Bureau du Conseil privé et de la GRC, et Saied Shoaaib, journaliste originaire d’Égypte, fondent leurs conclusions sur des recherches menées discrètement dans les bibliothèques des mosquées et des écoles islamiques.

L’étude indique que ce n’est pas seulement la présence de littérature extrémiste qui est inquiétante, mais aussi le fait que les enquêteurs n’ont trouvés rien d’autres que ce genre d’écrits dans plusieurs bibliothèques.

« Des recherches complémentaires sont nécessaires afin de déterminer la profondeur et l’ampleur de ce problème», estime l’étude.

Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.

Les auteurs disent que la matière et l’analyse des messages de médias sociaux ouvertement disponibles ont permis de confirmer leurs points de vue que de nombreux Canadiens, y compris les dirigeants politiques, détournent leurs yeux des dangers que représente cette littérature.

Ils soutiennent que la question est trop importante pour ne pas en tenir compte, étant donné qu’un certain nombre de jeunes Canadiens ont été radicalisés et incités à la violence.

Les perspectives offertes par des musulmans canadiens humanistes et modernistes sont submergées par ceux qui entretiennent des points de vue extrêmes, selon l’étude.

«C’est une véritable lutte pour l’âme des musulmans qui se joue entre les islamistes et les humanistes au Canada et aux États-Unis, et non seulement au Moyen-Orient, en Europe ou en Asie du Sud.»

Le Conseil canadien des Imams n’a pas réagi aux demandes de commentaire des médias.

Le gouvernement libéral prévoit annoncer bientôt les détails du projet de bureau national de lutte contre la radicalisation dans le but de mener des activités de recherche et de les coordonner dans l’ensemble du Canada.

Il y a un an, le Comité sénatorial pour la Défense et la Sécurité a publié un rapport disant que certains imams formés à l’étranger propagent une idéologie extrémiste religieuse et des messages qui ne sont pas conformes aux valeurs canadiennes, contribuant à la radicalisation.

Ce Comité a exhorté le gouvernement d’explorer la formation des imams et d’exiger une certification pour tenter d’empêcher la radicalisation. C’était l’une des 25 recommandations formulées dans le rapport intérimaire de lutte contre le terrorisme.

Lorsque le rapport a été publié, un imam d’Ottawa, Mohamad Jebara, a soulevé des questions au sujet de cette importante recommandation.

« Qui va faire la certification ? » a demandé Jebara. «L’islam est diverse, comme beaucoup de religions. Alors, quelle secte ou école de pensée allez-vous certifier ?»

«C’est extrêmement complexe», at-il dit. « C’est comme accorder une certification au clergé chrétien. La question est de choisir entre les catholiques, les protestants, les Témoins de Jéhovah et les Mormons. Seraient-ils tous d’accord sur les exigences de certification ? Évidemment non.»

Le ciblage exclusif du clergé musulman pourrait se retourner contre le législateur, a averti M. Jebara, et aboutir à marginaliser davantage les musulmans.

Le rapport du Comité demande au gouvernement de travailler avec les provinces et les communautés musulmanes afin d’étudier les options disponibles pour la formation et la certification des imams au Canada.

Le rapport n’a pas reçu l’appui des sénateurs libéraux du Comité et il a été dénoncé par le Conseil national des musulmans canadiens comme stigmatisant et n’offrant pas de solution efficace pour relever le défi de l’extrémisme violent.

Sources : L’agence Presse Canadienne qui a utilisé des fichiers du Ottawa Citizen

Le magazine Maclean’s a publié l’article suivant de John Geddes le 15 août dernier

Trois chercheurs universitaires qui ont contacté des dizaines de djihadistes étrangers en Irak et en Syrie, y compris certains Canadiens, disent qu’ils semblaient être attirés principalement par les idées religieuses – naïves ou peu orthodoxes – qui sous-tendent le djihadisme.

Plutôt que d’être des individus isolés qui se sont radicalisés devant leurs écrans d’ordinateur, le rapport indique qu’ils ont généralement trouvé des mentors et, au moins dans le cas des Canadiens, se sont joints aux combats en groupes.

Dans le document de travail intitulé «Parler aux combattants étrangers : facteurs de poussée socio-économique ou attirance existentielle ?, les chercheurs mettent en garde contre l’hypothèse que l’islam radical fait appel aux jeunes hommes qui vivent en marge de la société, aux personnes sans bonnes perspectives d’emploi ou sans soutien de la part de leurs familles et de leurs amis.

Ils suggèrent que les études universitaires précédentes ont exagéré les facteurs qui poussent vers la radicalisation – les problèmes et les frustrations dans la vie des jeunes gens qui se tournent vers l’islam extrémiste et, en fin de compte, la violence terroriste.

«Sur la base de ce que nous avons entendu dans les entrevues avec des combattants – un plus grand nombre d’entrevues qu’aucune autre étude disponible – nous pensons que plus d’attention et d’importance devraient être accordées aux affirmations répétées qu’il y a des avantages à être djihadistes»

Dans le document de travail, ils écrivent que les combattants étrangers qu’ils ont contacté vont de jeunes en difficulté avec des problèmes personnels à des jeunes hommes et femmes accomplis, vivants dans des milieux stables.

Au cours des 20 entretiens qu’ils ont analysés, pas un de leurs sujets n’a suggéré directement ou indirectement que le fait d’être marginalisé socialement ou économiquement l’avait poussé vers l’extrémisme.

La colère et la frustration ont leur rôle à jouer dans le processus, mais c’est un investissement positif dans un rôle alternatif de sauver le monde qui compte le plus, peu importe que cela puisse paraître étrange de l’extérieur.

Le Devoir

Dans son édition du 20 août dernier, Le Devoir faisait état d’une autre étude, celle-là émanant du Centre de prévention de la radicalisation à Montréal.

«… Les chercheurs du Centre de prévention de la radicalisation ont examiné le cas du Collège de Maisonneuve, mais leurs conclusions valent pour toutes les maisons d’enseignement du Québec selon eux.

Ils affirment que d’autres établissements sont aux prises avec des élèves radicalisés, sans vouloir les nommer.»

« La radicalisation en milieu scolaire, c’est un enjeu au Québec », dit Benjamin Ducol, responsable de la recherche au CPRMV. La radicalisation, c’est d’abord dans les écoles que ça se passe, explique-t-il. « Il y a très peu de cas d’autoradicalisation. Ça prend toujours une influence extérieure [pour mener à l’islam radical].»

« Selon cette étude, les écoles du Québec représentent un terreau fertile pour la radicalisation d’élèves en quête de sens. »

« … Entre 20 et 30 jeunes Québécois bien éduqués et issus de la classe moyenne ou supérieure, dont la moitié sont des femmes, se sont rendus en Syrie pour combattre avec le groupe armé État islamique.

La majorité de ces jeunes, et un nombre important d’autres ayant cherché à se rendre en Syrie, ont été manipulés par des « agents de radicalisation », qui profitent de la quête identitaire des étudiants pour les amener à prôner la violence.»

« De tels agents extérieurs de radicalisation, qui agissent « le plus souvent aux frontières de la légalité », ont été à l’oeuvre au Collège de Maisonneuve entre 2013 et 2015, révèle le rapport du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV).

Cette étude détaillée décrit les circonstances ayant mené 11 étudiants du collège à se rendre en Syrie ou à tenter de s’y rendre pour mener la «guerre sainte» contre le régime du dictateur Bachar al-Assad. »

Conclusion

les rapports démontrent ce que tout le monde au Canada sait déjà : les «agents» de radicalisation agissent au vu et au su des établissements d’enseignement

L’élite politique canadienne, qui va du maire Coderre de Montréal, au premier ministre Couillard, en passant par la première ministre (libérale) de l’Ontario Kathleen Wynne, et en allant jusqu’aux Libéraux fédéraux et le premier ministre canadien Justin Trudeau, peut bien patauger tant qu’elle veut dans le politiquement correct et le pas-d’amalgamisme, il reste que les rapports démontrent ce que tout le monde au Canada sait déjà : les «agents» de radicalisation agissent au vu et au su des établissements d’enseignement canadiens et personne n’a réussi à les en empêcher !

Ce sont des études payées avec nos impôts qui le confirment !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading