J’ai décidé de vous livrer un de mes petits secrets : je suis un grand distrait, un étourdi, avec une mémoire de poisson rouge.
Episode 3, 6 octobre 2016 :
Le dîner familial
Avant hier, nous étions invités à dîner chez ma belle famille. Vers 16h, ma femme qui connaît bien ma mémoire de poisson rouge, m’appelle pour que je n’oublie pas.
Vers 18h, ma femme qui connaît bien ma mémoire de poisson rouge, me passe un nouveau coup de fil pour me redire que nous allons dîner chez sa mère.
Quand ma femme rentre à la maison, vers 18h30, elle commence à se préparer pour partir. Je fais de même…
Et puis je vais dans la cuisine commencer à préparer le dîner.
La housse de l’ordinateur
Le matin, j’installe mes bureaux au café. Si je suis à Los Angeles, je vais à Coffee Bean & Tea Leaf dont l’espresso est bien meilleur que celui de Starbucks. A Tel Aviv, c’est ArCaffé. Bref.
Hier matin. Je sors mon MacBook de sa housse, et pose mes clefs, mon casque Koss et mon téléphone sur une table, et je vais au comptoir passer ma commande (à Los Angeles comme à Tel Aviv, les gens laissent leurs iPhone sur les tables, les vols sont extrêmement rares).
Je reviens m’asseoir, je commence à travailler, et je regarde machinalement autour de moi : la housse de mon MacBook a disparu.
Je regarde partout. Pas de housse. Je vais au comptoir, demande à la serveuse, on ne lui a rien rapporté. Deux serveurs commencent à s’agiter, ils prennent la chose très au sérieux. La directrice du restaurant prend même l’initiative d’appeler son patron. Elle vient vers moi et me tend le téléphone : il souhaite me parler. Il demande mon téléphone et me dit qu’il veut examiner les caméras de surveillance. Comme je dis, ils prennent les choses très au sérieux.
Comment quelqu’un a-t-il pu voler la housse de mon ordinateur, et laisser l’ordinateur, les clefs, le casque et même l’iPhone !
Et puis je suis pris d’un doute.
Je vais à la voiture : la housse est sur le siège.
Je l’ai enlevée sans m’en rendre compte. C’est la première fois que j’enlève la housse de mon ordinateur dans ma voiture. Je n’ai pas le moindre souvenir de l’avoir fait. Je ne sais même pas pourquoi je l’ai fait. Zéro souvenir.
Episode 2, 4 août 2016 :
L’imprimante
Hier, je devais acheter une cartouche d’encre noire pour mon imprimante HP. Le modèle est 655.
Je me rends au magasin de fournitures, je cherche la bonne référence, et prends deux cartouches sur le présentoir. Je paye, je rentre à la maison, je sors les cartouches.
Ma femme : “tu as pris des 652, il faut des 655.”
Je retourne au magasin, je rends les mauvaises cartouches en expliquant qu’il me faut des cartouches modèle 655. Je retourne vers le présentoir, je fais attention, je prends deux cartouches 655, je retourne à la caisse pour faire l’échange.
La vendeuse : “vous avez pris des roses au lieu des noires”.
Episode 1 :
Le café
Il y a trois semaines, manquant de café, je décide d’aller rendre visite à un petit magasin Segafredo que j’ai repéré depuis longtemps.
Manque de chance, c’était une veille de fête, le magasin était fermé. Deux jours plus tard, j’y retourne, nouveau manque de chance, il n’ouvre qu’à 13 heures — étrange, mais ça arrive.
Le lendemain après midi, certain de mon coup, je refais le trajet. J’arrive devant le magasin : youpi il est ouvert !
Je descends de ma Vespa, enlève mon casque, range mon casque dans le coffre sous la selle, ferme le scooter à clef, et je marche vers l’entrée…
C’est à ce moment-là que je me suis souvenu que j’ai une machine à café Lavazza qui n’accepte que les capsules de la marque.
L’aéroport
Cela se passe il y a une trentaine d’années. A ce moment, je vivais en France, et ma mère, qui vivait en Israël, nous rendait visite. J’allais la chercher à l’aéroport de Roissy.
Je suis en voiture, et je me dirige vers Roissy Charles de Gaulle. Bd des Maréchaux — Roissy —porte de Paris —Roissy —Bd Périphérique —Roissy —Autoroute — Roissy : je répète constamment Roissy dans ma tête et je fais attention à mon chemin, car je suis étourdi et je le sais.
Sortie de l’autoroute — Roissy — bretelle de sortie — terminal. Terminal ?
J’arrive devant le bâtiment : je regarde, je suis à Orly.
J’ai tout ce temps suivi la route “sans me tromper” et les panneaux pour aller à Orly, tout en pensant Roissy, et je ne m’en suis rendu compte que devant le bâtiment tout plat, dont je ne reconnaissais pas la rondeur.
Ma mère m’appelle d’une cabine, je lui explique, elle grogne un peu, mais elle me connaît : j’ai commencé tôt…
Le citron
J’ai 6 ans. Ma mère me confie une lourde responsabilité, une forte marque de confiance : aller acheter un citron. C’est la première fois que je vais seul faire des courses. Elle me donne des sous, et je descends. L’épicier est sur le même trottoir.
4e étage — acheter un citron — 2e étage – acheter un citron – rez-de-chaussée, je sors de l’immeuble, je tourne à droite — acheter un citron — je longe le trottoir, avance dans la rue — acheter un citron. J’arrive au magasin. Je me suis répété 20 fois « acheter un citron » pour ne pas oublier.
« Bonjour monsieur, je voudrais une pomme s’il vous plaît »
Je paye la pomme, il me rend la monnaie, je prends la pomme, je rebrousse chemin, je rentre dans l’immeuble, 1er étage, 2eme… ma tête est vide, je suis content. J’arrive à la maison, je tends la pomme à ma mère, elle la regarde, elle me regarde souriant, et reste muette d’impuissance…
La pharmacie
Ma femme me demande de l’arrêter à la pharmacie CVS, au coin de la 3rd et Fairfax, à West Hollywood. Je me gare, elle descend.
Le temps passe, mais je suis dans mes pensées, je ne fais pas trop attention.
Tout de même, le temps me semble un peu long, « qu’est-ce qu’elle fait ? » me traverse l’esprit, mais je suis tellement absorbé dans mes pensées que je n’ai pas le temps de m’arrêter pour répondre à la question.
Coup de fil. C’est ma femme : « où tu es, qu’est ce que tu fais ? »
« Ben je t’attends ! Tu m’as dit que tu allais à la pharmacie, alors j’attends que tu reviennes ».
« Mais je t’ai dit que je vais à la pharmacie et ensuite je prends ma voiture qui est garée devant et je rentre à la maison. Ca fait quatre heures que je suis rentrée ! »
« Quatre heures ? (incrédule je regarde l’heure au tableau de bord pour vérifier, et en effet, je suis là depuis quatre heures à attendre – il faut dire que j’ai une énorme patience) Ah c’est pour ça que ça m’a paru long ! »
Les lunettes, le casque, les lunettes, les clefs..
Je sors d’un rendez-vous. J’arrive à mon scooter. Je retire mes lunettes de vision de près, j’ouvre le coffre arrière de la Vespa, je range les lunettes, je monte sur le scooter, je démarre. Je fais 300 mètres, je m’arrête, j’ai oublié quelque chose, je le sens, mais je ne sais pas quoi.
Ah si, j’ai oublié de mettre mes lunettes pour voir de loin !
Je cherche dans ma poche, elles n’y sont pas. Je descends du scooter, soulève le siège, elles n’y sont pas. Je cherche mes clefs pour ouvrir le coffre arrière, je ne trouve pas mes clefs.
Je fais le tour : les clefs pendent, je les ai oubliées dans la serrure du coffre quand j’ai rangé mes lunettes — un miracle qu’elles ne sont pas tombées. J’ouvre, je trouve mes lunettes pour voir de loin. Je les mets, je referme, je reprends les clefs, je les range dans ma poche, je monte sur le scooter, et je m’apprête à démarrer.
Non, je ne démarre pas : j’ai oublié quelque chose, je le sens, mais je ne sais pas quoi.
J’ai mes lunettes, j’ai mes clefs… soudain je trouve : mon casque.
J’avais oublié de mettre mon casque, j’ai roulé jusque là sans ! Je soulève le siège, je mets mon casque, je remets mes lunettes.
Mais je ne démarre pas : il me faut 2 minutes pour me souvenir où je dois aller…
Je m’arrête là : c’est moi, Jean Patrick Grumberg.
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Non, une petite dernière, car j’ai aussi une mémoire de poisson rouge.
Le cocktail
Je suis invité à un cocktail, une inauguration. Je parle avec les gens, je dis bonjour, on me présente, et une dame m’approche et me dit :
– j’ai entendu que vous êtes monsieur Grumberg, j’aime beaucoup ce que vous écrivez.
– Merci, c’est très aimable à vous.
– Et je vous lis presque tous les jours. J’aime beaucoup Dreuz. Je n’ai pas encore regardé, de quoi avez-vous parlé aujourd’hui ?
Grand blanc… un ange passe… « madame, je ne me souviens plus »
– Vous ne vous souvenez pas ce que vous avez écrit aujourd’hui ?
– Non.
Elle a tourné les talons et elle est partie. Elle a dû se dire que je la prenais pour une imbécile, ou que j’étais un usurpateur.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Je suis du même genre, voire pire….. et vous lire rafraîchit un peu cette atmosphère pesante….
Je suis contente de pas être la seule.Un jour en sortant de chez moi , je me suis rendue compte que n avais pas enlevée mon bonnet de douche .Une autre fois j ai oubliée mes clés sur la porte ,heureusement que les voisins existent.
Moi aussi, je me reconnais bien là. Ma réputation a commencé dans la petite enfance et ne s’est jamais démentie.
Votre petit défaut que j’admire, car c’est en réalité une grande qualité (que je n’ai pas), c’est votre patience infinie !
J’ai en effet énormément de patience, mais ça se cultive, je ne suis pas né comme ça, je l’ai travaillée.
On dirait un Charlot, ou un Buster Keaton, Jean Patrick.
Etre étourdi, c’est pour la vie.
Cela n’empêche pas de bien viser, le moment venu.
Oui c’est vrai !!!
je ma sens tellement bien avec des gens comme vous et tous les autres ayant ajpouté un petit mot
Il me semble que nous sommes de la meme famille
Pour moi cela ne s’arrange pas et me crée souvent d”e petits probmèmes.
Dann
Moi, je mets une première fois mes lunettes de lecture, puis je cherche une seconde paire de lunettes de lecture et je cherche à la mettre aussi….
Ça doit vouloir dire qu’il est temps d’aller voir votre ophtalmo 😉
;-))), encore heureuse, pour l’instant je ne mets pas mes lunettes dans le frigidaire mais je sens que ça va arriver…
Moi ,il m est arrivée de chercher mes lunettes de vu alors que je les portaissur moi.
AhAhAh, et moi qui me crois tête en l’air ! Je vois que j’ai de la marge 😀
Merci pour ce moment de légèreté. Nous en avons tellement besoin…
Un peu de légèreté dans cette ambiance pesante est bienvenue. Heureusement que vous vous souvenez de votre épouse sinon c’est madame qui va grogner.
De meme pour mon porta
De meme pour mon portable,je suis toujours a sa recherche ,il me manque trop !
Un psychanalyste vous dirait que votre inconscient vous dicte ces oublis ou étourderies. Comme c’est mon métier, je ne vous le dirai pas.
Cher Jean-Patrick, vous m’offrez le premier rire de la journée, merci! Pas de doute, vous êtes un cas, mais ça n’empêche pas qu’on vous aime!
😀😀😀😀 Cher Jean-Patrick
You made my day! vous m avez fait rire! j avais besoin apres tant d angoisses tous les jours! Merci
Cher Mr JPG
Ça fait du bien de vous lire. ….cependant une mémoire de poisson rouge je n’en crois rien 😃
Depuis le temps que je me soigne, j’ai oublié de quoi je souffre…
Au boulot j’ai un poisson rouge et croyez-moi ou non, mais quand je lève la main pour lui donner sa bectance, il nage vers moi plus vite qu’un requin… Tout compte fait sa mémoire m’impressionne.
Bonjour ,
Heu…heu…je ne sais plus ce que je voulais vous dire , Jean Paul..
Çà va revenir…
Bonjour Jean Patrick,
Vous avez raconté ma vie dans ce post, et je vous adore, mais je vais vous dire une chose :
Quand j’étais jeune je croyais qu’il y avait les gens normaux, et moi et d’autres les fous
En grandissant j’ai compris que tout le monde était original, mais il y a beaucoup de dissimulateurs
Cordialement,
J’aime beaucoup votre témoignage M. Grumberg. Je suis moi aussi très distraite, je ne lis jamais les consignes ou lorsque je les lis, je les interprète mal. Mais là , vous me battez en fait de «où avais-je la tête»??
Les propos légers nous changent des mauvaises nouvelles d’attentats qu’on guette maintenant presque quotidiennement .
Et je n’ai pas du tout votre patience!
Ceci est le premier épisode de vos « distractions », pas le second, nous avons lu celui-ci la semaine dernière, mais c’est une chance d’en profiter pour ceux qui n’en auraient pas encore eu l’occasion. Encore une étourderie sans doute… 🙂 bien sympathique toutefois, à moins que ce ne soit un incident technique ? On attend donc avec impatience la vraie suite de cet amusant feuilleton de l’été !
Ha ha !
Toute cette distraction est d’autant plus étonnante que vos analyses sont aiguisées et votre plume précise… ce doit être une forme de compensation !
Tout de même, QUATRE heures ??!??
Quand un distrait rencontre un autre distrait : https://www.youtube.com/watch?v=Xh-Vj76q0a4
Quel bonheur ce petit post ! Un grand éclat de rire en vous lisant, et très amusée et émue en pensant que ma fille aînée, 21 ans, marche sur vos traces.
Votre toubib ne vous a pas dit “C’est pas grave Monsieur. Grumberg” ? Tant que vous écrivez ce que vous écrivez et que vous ne confondez pas votre plume avec une machette…. Sans être toubib, je peux vous confirmer que ce qui serait grave pour vous, avec vos étourderies qui portent à rire , c’est que demain, vous confondiez une Eglise ou autre édifice religieux avec UNE MOSQUEE SALAFISTE et que vous vous y engouffriez aux cris de Ah là là ! AH là, ah là qu’Hallah est KON !
A quand les écriteaux dans les rues de France où sont passés les barbares, et où l’on pourrait y lire l’ Islam m’a tuer, ou l’Islam m’a décapiter ? ou aussi Hollande m’a BAISER …
J’avais lu les aventures du chien le plus bête du monde qui vous appartenez,c’était pas mal non plus…
j’aimerai bien relire ses aventures mais si on me file le lien, je suis feignant !
http://www.dreuz.info/2015/10/29/article-aujourd-hui-mon-chien-est-mort-par-jean-patrick-grumberg-52550272/#!parentId=217717
Jean-Patrick Grumberg, je vous avais bien dit de ne pas répéter ma confession
Il me semble assez évident , comme on dit , que dans le premier exemple , le diner dans la belle-famille ne vous intéressait pas . Cette belle-famille vous ennuie au plus haut point mais vous ne voulez pas vous l’avouez . Pourquoi ? Peut-être leurs centres d’intérêts sont loin des vôtres.
Votre mère que vous allez chercher au mauvais aéroport semble aussi dire que sa visite vous importunait , au moins à ce moment -là , et peut-être plus souvent que vous ne voulez vous l’avouez encore une fois .
Il y avait cette femme qui disait au psy : « Le soir , quand mon mari rentre à la maison , il est toujours fatigué.» Le psy lui dit :« Êtes-vous une femme fatiguante?»
Dans le cas du citron, je pense qu’il y a là une occasion pour vous , de déplaire à votre mère en lui rapportant une chose qui ne fait pas son affaire. C’est de l’agressivité passive. En fait , vos gestes disent: «T u m’emmerdes avec tes demandes. Voilà ce que j’en fais de tes demandes. »
En un mot , comme dirait mon psy, vous vous faites jouer des tours par votre inconscient .
Lisez ou relisez le chapître des « actes manqués » de Freud ou lisez l’article sur le même sujet sur Wikipedia .
Que pensez-vous du titre du livre: « Cessez d’être gentil , soyez vrai.» ?
Dans votre famille , les gens vrais , est-ce une valeur ?
souriants
Les gens qui vous trouvent amusants avec vos péripéties jusqu’à quel point ces gens sont-ils gentils avec vous ? Jusqu’à quels points vos petits malheurs les réjouit -ils au plus profond d’eux-mêmes sous des dehors souriants, affables? Je vous invite à détecter et à vous méfier de l’hypocrisie , spécialement de
l’hypocrisie féminine quand il y a lieu . D’en être la victime ne vous apportera pas grand bienfait .
Je vous conseille aussi de ne pas donner vos endroits préférés où vous aimez vous retrouver. Il y a des gens qui vous lisent et qui ne veulent pas nécessairement votre bien si vous voyez ce que je veux dire.
Bonne réflexion .
1 – “Il me semble assez évident , comme on dit , que dans le premier exemple , le diner dans la belle-famille ne vous intéressait pas . Cette belle-famille vous ennuie au plus haut point mais vous ne voulez pas vous l’avouez . Pourquoi ? Peut-être leurs centres d’intérêts sont loin des vôtres.”
Fausse pioche, j’adore les dîner de famille.
2 – “Votre mère que vous allez chercher au mauvais aéroport semble aussi dire que sa visite vous importunait , au moins à ce moment -là , et peut-être plus souvent que vous ne voulez vous l’avouez encore une fois .”
2e fausse pioche : j’adorais quand ma mère venait passer quelques jours avec nous. C’était une grande joie au contraire. Elle me manquait.
3 – “Il y avait cette femme qui disait au psy : « Le soir , quand mon mari rentre à la maison , il est toujours fatigué.» Le psy lui dit :« Êtes-vous une femme fatiguante?»”
Intéressant, mais cliché. Quand ma femme rentre à la maison, elle est épuisée de fatigue. Quelques minutes plus tard, on est tous en train de rire aux éclats autour de la table (comme à chaque repas : toute la famille joue de l’humour à tire-larigot)
4- “Dans le cas du citron, je pense qu’il y a là une occasion pour vous , de déplaire à votre mère en lui rapportant une chose qui ne fait pas son affaire.”
Tout faux : jusqu’à l’âge de 13 ans, j’étais l’enfant modèle : toujours souriant, toujours heureux, toujours poli, jamais râleur. Jamais rebelle. Depuis, j’ai changé : je suis toujours souriant, toujours heureux, toujours poli, jamais râleur ;-).
5- “Lisez ou relisez le chapître des « actes manqués » de Freud ou lisez l’article sur le même sujet sur Wikipedia .”
Lu quand j’étais jeune, étudié en cours, relu des passages il y a quelques années. Ne s’applique pas à mon cas.
6 – “Que pensez-vous du titre du livre: « Cessez d’être gentil , soyez vrai.» ?”
Pas lu, mais le titre me plait. Ca ne s’applique pas à moi : je suis très gentil de caractère, et très vrai, bien trop pour la plupart des gens : je suis réputé pour pointer du doigt des choses que les gens cachent ou n’osent pas dire.
7 – “Dans votre famille , les gens vrais , est-ce une valeur ? souriants”
Dans ma famille, mon père était tellement caustique qu’il faisait pleurer mes copains qui venaient déjeuner à la maison. La semaine d’après, mes copains revenaient, ils adoraient mon père. Ma mère riait tout le temps, ne se plaignait jamais de rien, voyait toujours le bon coté des choses. Je n’ai reçu aucune consigne de mes parents quant à mon caractère : dès l’âge de 15 ans, je les terrifiais.
8 – “Les gens qui vous trouvent amusants avec vos péripéties jusqu’à quel point ces gens sont-ils gentils avec vous ?”
Ma troisième femme n’a jamais cru que j’étais étourdi et que je n’avais pas de mémoire : elle m’a traité de menteur pendant 10 ans. Ma femme est tellement amoureuse (et c’est réciproque) qu’elle prévoit, anticipe, et ne fais jamais aucune remarque désagréable, mais elle ne trouve pas ça particulièrement amusant. Comme elle est très directe et que l’hypocrisie est aussi proche de son caractère que la lune de la terre, aucun risque qu’elle simule !
9- “D’en être la victime ne vous apportera pas grand bienfait” .
Si vous me connaissiez, je n’ai pas, comment dire, pas exactement le tempérament de victime… !
10 – “Je vous conseille aussi de ne pas donner vos endroits préférés où vous aimez vous retrouver. Il y a des gens qui vous lisent et qui ne veulent pas nécessairement votre bien si vous voyez ce que je veux dire.”
Il y a au moins 20 Coffee Bean à 15 minutes en voiture de chez moi, et au moins 8 ou 10 ArCaffé !
Cet échange était très intéressant, je vous en remercie.
Je ne savais pas qu’en parlant d’un ArCaffe, on pouvait se retrouver avec une session de psychologie et de coaching de comptoir, j’en apprends tous les jours.
J’adore en particulier le “Bonne réflexion” final
Pourtant il n’y a pas meilleur endroit qu’un café pour faire de la psychologie de comptoir.
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Generalement les gens comme vous finissent a l’ENA………
Les imbéciles sont assez mal à l’aise en présence de JPG, je le vois mal à l’ENA.