Publié par Gaia - Dreuz le 18 octobre 2016

Deux djihadistes français partis en Syrie, Zakaria Chadili, rentré au bout de six mois, et Ziyeid Souied, devenu membre actif du groupe État islamique, ont été condamnés ce mardi à six et dix ans de prison par la Cour d’appel de Paris. Le parquet avait fait appel du premier jugement car légèrement en deçà de ses réquisitions de sept et dix ans avec des périodes de sûreté des deux tiers.

Une décision qui confirme le jugement de première instance prononcé le 8 janvier par le tribunal correctionnel de Paris contre les deux hommes, âgés respectivement de 28 et 22 ans. Mais la cour l’a assortie dans les deux cas d’une période de sûreté des deux tiers et d’une inscription au fichier national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (FIJAIT). La peine prononcée contre Ziyeid Souied, jugé en son absence, a été assortie d’un mandat d’arrêt.

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« La période de sûreté ne change rien à la peine prononcée car les aménagements de peine ne sont jamais accordés dans ce type de dossier  », a commenté David Apelbaum, avocat de Zakaria Chadili, en se félicitant que la cour n’ait pas suivi les réquisitions du parquet. « C’est rassurant, c’est une preuve d’indépendance », a-t-il déclaré, estimant que les juges ont voulu accorder à son client « des chances supérieures de réinsertion ».

Dans la « police » de Daech

Si les deux Français sont partis au même moment en Syrie, au début de l’année 2014, Ziyeid Souied n’est pas rentré et a prêté allégeance au groupe État islamique. Aux dernières nouvelles, il travaillait dans la « police » de l’organisation et participait au recrutement de djihadistes étrangers.

Course à pied, maniement de kalach et mission en Syrie

Zakaria Chadili, lui, a effectué son séjour entre janvier et juin 2014, soit avant la proclamation officielle de l’EI, dans les rangs du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda considérée comme terroriste par les Nations Unies. A son arrivée en Syrie, Zakaria Chadili avait intégré un camp où se trouvaient déjà plusieurs autres Français, sous la houlette d’un « émir » égyptien. « Je trouvais que c’était mon devoir d’aider » la population victime « d’horreurs » infligées par le régime de Bachar al-Assad, avait-il expliqué à l’audience.

Sur place, il a raconté avoir fait « un peu de course à pied, un peu de cardio » et suivi des « cours » sous l’autorité de divers  « profs ». Il s’est aussi initié au maniement de la kalachnikov. S’ensuit une mission « de surveillance » avortée sur le front puis une phase d’inaction. A la fin du printemps 2014, Zakaria Chadili s’est senti « pas très utile » en Syrie. Son père organise alors son retour et son hébergement par un oncle en Grande-Bretagne, où il sera finalement arrêté en juin 2014.

© Gaïa pour www.Dreuz.info

Source : Leparisien

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