Publié par Jean-Patrick Grumberg le 25 octobre 2016

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Dans un article de Mediapart, Antoine Bevort explique avoir étudié « depuis juin 2016, les données d’audience sur plus de 200 sites socio-politiques et d’information ». Dreuz fait partie des 30 sites politiques français ayant le plus d’audience sur le Web. Bevort précise : audience = influence.

Selon lui, «l’analyse un peu systématique peut également documenter certaines informations méconnues, comme par exemple, l’importance de l’audience des sites d’extrême droite en France».

Ah le vilain mot est lâché : sites d’extrême droite. Pourtant Bevort n’est pas vilain dans son article plutôt factuel.

Dreuz.info parmi les 30 sites politiques ayant le plus d’influence. Comment le sait-il ? « En utilisant un des outils disponibles, Alexa » dit-il.

L’analyse d’Antoine Bevort est exacte — son chiffre aussi : nous avons bien 1,3 million de visiteurs uniques mensuels, ce qui nous classe 6e des 30 sites politiques ayant le plus d’audience (voir tableau Mediapart ci-dessous).

Ce résultat, c’est à vous que nous le devons, chers Dreuziens. C’est grâce à vous, à votre fidélité, à votre soutien et vos contributions que nous avons atteint ce résultat.

Je pense aussi que notre succès est le résultat de notre transparence. Le public aime savoir à qui il a affaire. Il n’aime pas être trompé par des journalistes qui feignent la neutralité et sont en fait des militants encartés à gauche. En annonçant clairement que Dreuz est un site chrétien, conservateur et pro-israélien, personne n’est trompé.

Cela ne veut pas dire, bien au contraire, que nous nous reposons sur nos lauriers. Nous devons toujours mieux faire. Vous apporter une information honnête, séparer l’information et l’opinion – ce qui veut dire informer et commenter l’information.

Petit problème : Alexa n’est pas fiable

Si Bevort regardait Alexa aujourd’hui, il trouverait pour Dreuz un chiffre divisé par deux. Un code de publicité bloque le bon chargement des pages et donc le comptage Alexa, alors que la bande passante en sortie de notre serveur est constante. Si Bevort avait rédigé son article aujourd’hui, nous serions certes dans son tableau, mais 11e sur 30.

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Second problème, le classement extrême droite mérite une observation

Bevort n’est pas tombé dans le piège. Il a sans doute fait une recherche dans nos archives

  1. L’information par le data mining c’est bien, la lecture c’est mieux. Bevort n’est pas tombé dans le piège. Il a sans doute fait une recherche dans nos archives. Il a trouvé que lors des deux dernières élections présidentielles françaises, la rédaction de Dreuz a appelé à voter Sarkozy au premier tour, et Sarkozy au second tour. 2 +2 = 4, 4 appels à voter Sarkozy— certes en se bouchant le nez— ça ne fait pas très extrême droite. Dans son article, Bevort ne tombe pas dans la caricature de ses confrères qui classent Dreuz.info proche du FN, cependant…
  2. Ni Antoine Bevort ni les journalistes traditionnels n’ont compris le langage du Net. Extrême droite, sur internet, ne veut plus dire extrême-droite, mais «pas-langue-de-bois», «pas-politiquement-correct», pas dans le moule des écoles de journalisme, très discréditées sur Twitter, le plus professionnel des réseaux sociaux.Jean François Kahn l’explique bien : «les journalistes, dans leur immense majorité [sont] issus du même milieu, formés à la même école, fréquentant les mêmes espaces, porteurs des mêmes valeurs, imprégnés du même discours, façonnés par la même idéologie, structurés par les mêmes références, ayant souvent connu la même évolution ou le même cursus, [et ils] finissent pas penser presque tous pareils».

    «Sur le Net, la gauche a perdu le combat pour la direction idéologique et culturelle» dit justement Bevort. Dans son échec, elle n’a pas vu qu’extrême droite = «pas-les-journalistes-qui-pensent-tous-pareil». Bevort pourtant, passe tout près, lorsqu’il écrit «une multitude de sites […] ne se soucient pas d’être diabolisés…»Il suffisait de poser la question magique : pourquoi ?, et Bevort aurait trouvé la réponse, exposée ci-dessus.
  3. Des discussions en interne, nous sommes arrivés à la conclusion qu’être classés extrême droite par les journalistes est finalement un très petit prix à payer par Dreuz pour exprimer librement ce que nous avons à dire.
  4. Parmi les sites classés extrême droite arrivant en tête, Egalité et réconciliation, FdeSouche, et les moutons enragés.
    Qu’E&R existe est un bon baromètre de l’antisémitisme, sa disparition empêcherait d’y voir clair.
    FdeSouche se contente pour une grande part de rapporter ce qui se passe en France, et ce qui se passe n’a pas de couleur politique.
    Pareil pour OJIM, qui fait un remarquable travail d’observation des journalistes et des médias, à partir d’éléments factuels -rien d’extrême droite là – dedans, ou alors c’est la parer d’une vertu que la gauche devrait avoir honte d’avoir abandonné : la vérité des faits.
    Riposte laïque n’est pas à droite ! Ses animateurs sont des gens de gauche, qui, à l’instar de quelques communistes islamophobes qu’on bâillonne (je vous rappelle que c’est un maire communiste qui le premier en France a dénoncé le port de la burka), dénoncent l’islam.
    Enfin, parmi les noms que j’ai remarqué, Wikistrike, qui fait dans le canular… et initiative communiste et CGT, qui méritent bien leurs médiocres scores.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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