Publié par Jean-Patrick Grumberg le 7 novembre 2016
Marina Santos, la femme de ménage d'Hillary Clinton qui connaît les secrets d'Etats
Marina Santos, la femme de ménage philippine d’Hillary Clinton qui connaît les secrets d’Etat

«S’il vous plaît, dites à Marina de m’imprimer les points corrigés pour l’Iran.»

Je vous présente Marina Santos, la femme de ménage de Hillary Clinton attachée à sa propriété de Washington.

Alors qu’elle était Secrétaire d’Etat, révèlent des nouvelles fuites d’emails et de mémos du FBI (cette fois ce n’est pas WikiLeaks) Hillary Clinton demandait régulièrement à sa femme de ménage d’imprimer des emails et documents gouvernementaux confidentiels —y compris certains contenant des informations classées— dans sa résidence de Washington, DC.

Evidemment, Marina la femme de ménage ne possède pas les niveaux d’autorisation délivrés par le Département d’Etat pour lire et manipuler des documents confidentiels.

Mais Clinton s’en moque parce qu’elle ne respecte ni la loi— elle se considère au-dessus des lois et elle a bien raison puisqu’elle n’est pas inquiétée— ni ses obligations de protéger les intérêts vitaux de la nation et les informations secrètes qui passent entre ses mains, et là encore elle a raison cela ne gêne pas les électeurs de vouloir lui confier des informations encore plus secrètes et la totalité des intérêts vitaux du pays.

Marina Santos, d’après les documents du FBI, était constamment sollicitée par Clinton non seulement pour imprimer, faxer, lire des emails et documents de la plus haute importance, mais elle est peut-être même en possession d’une copie des 30 000 emails que Hillary Clinton a fait détruire quand elle a reçu l’injonction de les présenter à la Commission d’enquête du Congrès.

Récapitulons avant d’aller plus loin :

  • Le fait de confier des informations confidentielles à des personnes qui n’ont pas les niveaux d’autorisation est un délit pénal.
  • Le fait de «retirer de son lieu initial» des informations en rapport avec la défense nationale correspond au délit de «grosse négligence» de la loi sur l’espionnage.
  • Cette nouvelle affaire est-elle considérée comme «grosse négligence» de la part d’Hillary Clinton au sens de la loi sur l’espionnage dans la gestion d’informations confidentielles ? «Oui sans le moindre doute possible» a déclaré Rudy Giuliani, l’ex-patron du directeur du FBI James Comey.
  • La grosse négligence exige-t-elle que le tribunal apporte la preuve que la personne coupable s’est intentionnellement livrée à une activité répréhensible ? «Absolument pas» dit la loi sur l’espionnage selon Stephen I. Vladeck, professeur de droit sur la Sécurité nationale à l’Université du Texas.

Hillary Clinton a donné sa confiance à sa femme de ménage Philippine bien au-delà de «Whitehaven» (paradis blanc), sa résidence de Washington. Elle l’a chargé de traiter des secrets d’Etat avec la même nonchalance qu’une liste de courses pour le supermarché— sauf que là, il s’agit de la sécurité nationale.

Le cirque d’une république bananière

  • Clinton recevait des emails confidentiels de ses proches collaborateurs au Département d’Etat, puis elle demandait qu’ils soient forwardés à Marina Santos avec les pièces jointes pour que cette dernière les imprime à la maison.
  • Clinton a ainsi demandé à Marina d’imprimer des mémos confidentiels, des études et enquêtes préalables aux appels téléphoniques de chefs d’Etat étrangers, ainsi que des discours.
  • «Merci de demander à Marina d’imprimer ça pour moi pour cet après-midi,» Clinton écrit dans un email à Huma Abedin concernant un message de 2011 marqué sensitif sur les puissances en guerre en Libye.
  • Au sujet d’un email classé confidentiel de 2012 concernant le nouveau président du Malawi, Monica Hanley, une collaboratrice de Clinton, lui suggère : «on peut demander à Marina de l’imprimer.»
  • Un autre email de 2012, dont le sujet est «Révisions des points sur l’Iran», envoyé par Hanley à Clinton inclut ce commentaire : «Marina est en train d’essayer de vous les imprimer.» L’email était classé «confidentiel.»
  • En 2012 un email «sensitif», mais non classé d’Hanley à Clinton fait référence à un fax dont son équipe lui demande de prendre connaissance «avant votre rencontre avec Netanyahu. Marina va vous l’apporter.»
  • Dans ses notes, le FBI précise également que Clinton recevait régulièrement le «résumé quotidien du Président» —un document top secret préparé par la CIA et d’autres agences de renseignement américain— sur son fax sécurisé.

Marina Santos avait donc libre accès à une salle hautement sécurisée (SCIF) installée à l’intérieur de la maison par les services de sécurité américains.

Une SCIF (salle isolée pour les informations sensibles) est une salle de niveau militaire, pour la sécurité nationale ou la défense nationale comme on en voit dans les films, totalement isolée, et qui permet de traiter d’affaires classées top secret sans aucun risque de fuite, de mouchards, de micros dissimulés aux fins d’espionnage.

Encore une fois, cette salle a été installée par des agents du gouvernement à Whitehaven, selon des notes du FBI de l’interrogatoire d’Huma Abedin disponibles.

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Donc Marina n’avait pas les autorisations pour accéder à cette SCIF spécialement installée pour traiter des affaires top secrète. Et pourtant «elle ramassait des documents qui sortaient du fax sécurité de Clinton,» a déclaré Abedin au FBI, révèlent leurs notes.

Le scandale dans le scandale : 30 000 emails que Clinton a fait détruire avec le logiciel BleachBit

Hillary Clinton a détruit plus de 30 000 emails quand le Congrès lui a envoyé une injonction de les présenter.

Il semble cependant que ces emails existent toujours et que les enquêteurs du FBI pourraient les trouver— si le Département de la Justice ne leur avait attaché les mains dans le dos en leur refusant les mandats de perquisition dont ils avaient besoin pour les trouver.

Marina Santos pourrait savoir où se trouvent le MacBook et la clef USB qui contiennent l’ensemble des archives d’email des quatre années de la Secrétaire d’Etat.

En 2013, Hanley a téléchargé l’ensemble des emails qui se trouvaient sur le serveur privé de Clinton sur u MacBook et une clef USB.

«Les deux copies des archives d’email de Clinton (une sur le laptop et une sur la clef USB) devaient être rangées à Chappaqua et Whitehaven, les résidences des Clinton» précise une note du FBI.

Mais Hanley a déclaré au FBI que les appareils ont été «perdus.» Le FBI précise d’ailleurs «nous n’avons aucun des deux appareils en notre possession.»

Conclusion :

Hillary Clinton risque-t-elle d’être traînée devant la justice à la demande du FBI avec cette nouvelle affaire ? Absolument pas ! Pourquoi ? Car si cette affaire est nouvelle pour nous, elle ne l’est pas pour le FBI.

Nous savons maintenant que Marina Santos a reçu des instructions directes d’Hanley alors qu’elles étaient toutes les deux à Whitehaven. Peut-être sait-elle où se trouvent les 30 000 emails qui ont disparu —mais encore faudrait-il lui poser la question.

Eh bien non ! Le FBI n’a jamais convoqué Marina Santos pour être interrogée, alors qu’elle est peut-être un des témoins clefs de toute l’affaire.

Le FBI n’a jamais demandé à Hillary Clinton ou à Marina Santos à examiner l’iMac que Marina Santos utilisait pour recevoir les emails du Département d’Etat. Il n’a jamais demandé à inspecter l’imprimante avec laquelle la femme de ménage imprimait des documents qui ne devaient pas quitter les lieux sécurité, et ils n’ont jamais demandé à voir les documents imprimés eux-mêmes.

Marina Santos a peut-être connaissance des secrets de l’emailgate d’Hillary Clinton —encore faut-il que ces messieurs du FBI ou du Congrès veuillent bien se donner la peine de convoquer Marina, son ordinateur, et son imprimante.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

 

Paul Sperry, ancien directeur du bureau de Washington d’Investor’s Business Daily et chercheur à l’institut Hoover, est une des sources qui ont permis de rédiger cet article. Il est l’auteur du livre «Infiltration: Comment les services de renseignement musulmans ont infiltré Washington

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