Publié par Magali Marc le 13 novembre 2016

hollande-au-qatar

Le Qatar achète toutes les entreprises et universités occidentales sur lesquelles il peut mettre la main dans le but d’imposer l’islam en Occident.

J’ai traduit pour les lecteurs de Dreuz ce texte de Giulio Meotti* publié le 11 novembre sur le site du Gatestone Institute.

Le shopping effréné du Qatar pour se payer l’Occident

Pendant la guerre froide, l’Union soviétique investissait dans des opérations de propagande en Occident dans le but de détruire le capitalisme et la démocratie.

Le communisme a trouvé des alliés précieux parmi les «idiots utiles» qui facilitaient le travail de sape soviétique dans les universités, les journaux et les maisons d’édition.

L’islam politique utilise les mêmes moyens et les mêmes mécanismes pour répandre la charia islamique en Occident.

L’ancien rôle de la propagande soviétique a été repris par les régimes islamiques.

Le Qatar, par exemple, n’est pas seulement intéressé à acheter de grands segments de l’économie européenne (Hochtief, Volkswagen, Porsche, Canary Wharf et la Deutsche Bank), mais aussi à jouer un rôle clé dans la culture européenne.

Le Qatar siège au conseil d’administration de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’agence des Nations Unies qui vient d’effacer 3000 ans d’histoire juive à Jérusalem, et s’intéresse maintenant au poste le plus important de l’organisme : celui de la secrétaire générale, Irina Bokova.

En fait, le favori pour obtenir ce poste tant convoité est l’ancien ministre de la culture du Qatar de 2008 à 2016, Hamad bin Abdulaziz al Kawari, actuellement conseiller culturel de l’émir, le cheikh Tamim bin Hamad Al Thani.

En 2017, la direction de l’UNESCO est censé échoir à un représentant du monde arabe. Selon la règle de la rotation géographique, la candidature de Kawari sera en lice face à celle d’un Libanais et d’un Égyptien.

Kawari est récemment allé à Rome, apparemment pour commencer sa tournée promotionnelle, et il a rencontré le maire, Virginia Raggi, qui a reçu la délégation de l’émirat islamique.

Kawari a reçu un diplôme honorifique de l’Université Tor Vergata, la deuxième plus importante université de Rome.

La photo de la cérémonie en dit long sur le niveau de pénétration de l’Islam politique dans la culture académique européenne. Abdullah Bin Hamad Al Attiyah, ancien vice-premier ministre du Qatar, a même prononcé un discours à Tor Vergata.

Kawari a également eu une rencontre avec le ministre italien de la Culture, Dario Franceschini et avec la ministre de l’Education, Stefania Giannini.

En juin dernier, Kawari a visité le Vatican pour rencontrer le pape François et signer un accord entre la Bibliothèque apostolique du Vatican et la Fondation du Qatar pour l’éducation.

Kawari, parle couramment l’arabe, l’anglais et le français. C’est un homme du monde, affable, et il est chez lui à Paris, en tant que diplômé de la Sorbonne.

Sa montée à la direction de l’UNESCO est soutenue par les dirigeants du Golfe et de l’Arabie saoudite.

Les organisations de défense des droits de l’homme sont déjà en campagne pour faire obstacle à la candidature de Kawari au siège de secrétaire général de l’UNESCO.

Citant une grande quantité de matériel antisémite disponible lors de la Foire du Livre de Doha, un événement majeur pour Kawari, le Centre Simon Wiesenthal a lancé une campagne contre sa candidature.

Dans une lettre adressée à Kawari, Shimon Samuels, directeur des relations internationales du Centre Wiesenthal, a déclaré que le matériel exposé chaque année à Doha « viole les valeurs promues par l’UNESCO ».

Samuels a répertorié pas moins de 35 titres antisémites, dont neuf éditions des Protocoles des Sages de Sion, quatre éditions de Mein Kampf et quatre éditions de The International Jewish de Henry Ford. « De ce point de vue, Doha est loin de Paris », a déclaré Samuels, se référant au siège de la direction générale de l’UNESCO.

Non seulement le Qatar est le pays qui a tiré les ficelles de la résolution antisémite de l’UNESCO concernant Jérusalem mais il est le centre mondial de l’extrémisme islamique.

Doha vient de tenir une réunion entre le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et les chefs du Hamas, une organisation terroriste vouée à la destruction de l’État d’Israël.

Le Qatar ne cache pas son intention de chercher à soumettre la culture occidentale au croissant musulman.

La seule question est de savoir de quel prochain pays l’UNESCO va t-elle prochainement effacer la culture ?

La famille royale du Qatar est maintenant très impliquée dans «les arts».

Pour prendre un exemple récent, selon la BBC, « la famille royale du Qatar a parrainé la rétrospective du musée Tate sur Damien Hirst. La collection est maintenant à Doha, où le directeur du Tate, Nicholas Serota, a assisté à son lancement officiel ». Les principales œuvres de Warhol, Bacon, Rothko, Koons et Hirst sont au Qatar.

Le Qatar achète des chaires universitaires dans les universités européennes, comme l’entente intervenue entre Doha et Tor Vergata de Rome.

Que devra faire l’université pour le Qatar en échange de cela ?

Les achats académiques au Qatar font également l’objet d’une enquête dans Le Monde intitulée «Tariq Ramadan : le sphinx», qui détaille comment Tariq Ramadan, l’intellectuel musulman européen bien connu, a pu obtenir une chaire à l’Université d’Oxford.

Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.

Mediapart, la revue de gauche française, a présenté un long exposé sur Tariq Ramadan comme «vitrine du Qatar».

La monarchie qatarie, en 2015 seulement, a fait don de £11 millions pour renouveler le Oxford’s St Antony’s College, où travaille Tariq Ramadan.

Sheikha Moza, la femme d’Emir Al Thani, a inauguré le magnifique bâtiment conçu par le défunt architecte, Zaha Hadid.

Le Qatar a également financé la création d’une section islamique de la maison d’édition Bloomsbury et le programme «Débats de Doha» diffusé sur la BBC. Il serait intéressant de savoir comment la charia du Qatar peut se trouver en accord avec la culture britannique raffinée de Bloomsbury.

Le procureur général du Qatar a également signé un accord avec le président de l’Université de la Sorbonne, Philippe Boutry, à Paris, pour l’enrôlement de centaines de migrants du Moyen-Orient. La Sorbonne a accepté 600 000 euros par an, pour trois ans.

De nombreuses universités britanniques reçoivent également de gros dons du Qatar.

Le University College de Londres, par exemple, a un campus d’archéologie au Qatar. Le Fonds de développement du Qatar a récemment fait don de 4,3 millions de dollars au Margaret Thatcher Scholarship Trust de l’Université d’Oxford.

Le Qatar fait également son shopping dans les universités américaines et finance l’installation de certains départements dans le désert d’Arabie.

Des universités comme Cornell, Carnegie Mellon, Georgetown, Texas A & M et Virginia Commonwealth ont toutes signé des accords avec l’Émir Al Thani. Chacune recevra 320 millions de dollars par année.

Les étudiants des universités américaines basées à Doha sont invités à assister aux sermons de Yusuf al-Qaradawi, le mentor spirituel des Frères musulmans, connu pour ses édits religieux haineux.

Le Centre Simon Wiesenthal a qualifié de «scandaleux » le fait que l’Université Cornell décide d’installer un campus à Doha alors que le royaume finance la guerre du Hamas contre Israël.

Le Financial Times a déjà décrit le Qatar comment étant «le chasseur de deals le plus agressif au monde».

L’Émir Al Thani est maintenant en train d’organiser une prise de contrôle de la culture occidentale. Mais très peu de gens en Europe semblent s’en soucier.

Est-ce parce qu’il est difficile de se passer de son argent et de son influence, surtout dans une Europe économiquement faible ?

Par leur silence, sont-ils simplement en train de s’aligner avec les dirigeants de la charia au Qatar, en espérant qu’ils seront les prochains à être achetés ?

*Giulio Meotti, rédacteur en chef de Il Foglio, est un journaliste et auteur italien.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading