Publié par Jean-Patrick Grumberg le 1 décembre 2016

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Les voyageurs abonnés à Free ont eu un choc, en atterrissant à l’aéroport Ben Gurion, lorsque le premier message qui s’est affiché sur leur téléphone leur disait que «Free les accompagne en Palestine».

Le second message concernait Israël, mais l’émotion est restée, au point qu’un des passagers a ressenti le besoin de me faire part de sa stupeur et de celles de ses voisins, dans l’avion, en découvrant le message, ressenti comme une agression. Car le mot Palestine, lorsqu’on arrive en Israël, est chargé du boycott, de la délégitimation, de l’antisionisme radical, et des attaques contre la légitimité de l’Etat juif, seul Etat au monde dont l’existence est remise en cause à l’ONU, et dont les lieux saints juifs sont maintenant niés par l’UNESCO.

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«Free vous accompagne en Palestine» pose problème parce qu’au regard du droit international, il n’existe pas d’Etat de Palestine ; que le terme est chargé d’un parti pris politique pro-arabe et anti-israélien ; que l’appellation strictement légale, au regard du droit international, est «territoires disputés»— même pas territoires palestiniens puisqu’ils n’appartiennent à personne selon la résolution 242 de l’ONU, confirmée par les conclusions de la Cour d’appel de Versailles dans un conflit sur le tramway de Jérusalem opposant Alstom et Véolia à l’OLP. L’Etat de Palestine n’existe pas, Israël est un des rares Etats dont l’existence a été validée par des traités internationaux, mais le monde refuse depuis 1948 la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d’Israël, et à première demande, les Etats enthousiastes ont accordé aux colons arabes la moitié de la ville sainte, alors qu’ils n’ont ni continuité territoriale, ni viabilité économique, ni frontières, ni même de gouvernement unifié.

«Free vous accompagne en Palestine»… Je m’étais entretenu il y a quelques mois du sujet Palestine avec Xavier Niel à propos d’une circulaire envoyée aux abonnées. Xavier Niel est un vrai ami d’Israël -et il acceptait cette concession au terme parce qu’il «connaît la polémique» me disait-il.

Je lui ai posé la question, aujourd’hui. Pourquoi ne pas utiliser un terme politiquement neutre et juridiquement exact : territoires disputés. Je vous ferais part de sa réponse dès qu’elle me parviendra.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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