Publié par Manuel Gomez le 2 décembre 2016

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Il est souvent nécessaire de rafraîchir les mémoires et de remettre les pendules à l’heure.

Après l’inauguration, en 2002, d’un monument au quai Branly pour rendre hommage aux « Morts pour la France » au cours de la « Guerre d’Algérie », la date du 5 décembre a été choisie par le chef de l’Etat, en 2003, pour commémorer chaque année une journée nationale d’hommage.

Toutes les associations d’anciens combattants ont accepté cette décision, à l’exception d’une seule fédération, dont je tairais le nom, et qui devrait avoir honte de sa décision.

Lorsque l’État Français a reconnu comme « Morts pour la France » tous les militaires tués après le 19 mars 1962 et jusqu’au retrait définitif de l’armée française, le 1er juillet 1964,

Lorsque le président François Hollande a reconnu, le 25 septembre 2016, le massacre des « Harkis », après le 19 mars 1962,

il a été admis implicitement que cette date du 19 mars 1962 n’était nullement la fin d’une guerre mais uniquement un « cessez le feu » unilatérale de l’armée française.

Il est utile de rappeler quelques chiffres.

Avant le 19 mars 1962 il y eut :

  • 12.954 soldats tués au combat, plus 3 200 supplétifs.
  • 1 071 disparus (538 appelés et 462 militaires de l’actif).
  • 1 247 soldats tués au Maroc (au 03 mars 1956)
  • 665 soldats tués en Tunisie (au 20 mai 1956)

Après le 19 mars 1962 :

  • Environ 75.000 supplétifs massacrés (Harkis, Moghaznis, etc.), engagés aux côtés de l’armée française.
  • 751 soldats, dont 693 morts pour la France (162 : 122 tués et 36 disparus – 1963 : 48 tués de l’actif et 74 appelés – 1964 : 31 engagés et 15 appelés)
  • Les pertes civiles s’élèvent officiellement à 3093 français et européens de souche.
  • 969 ont été retrouvés vivants, 306 ont été assassinés et 1 818 disparus à tout jamais.

Et tout cela sous la présence d’une armée française totalement désengagée et aux ordres d’un chef d’Etat et d’un gouvernement dignes de comparaître devant un tribunal pour crimes contre l’humanité. (Voir mon livre « J’accuse De Gaulle: Edition 2016* »)

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Un « cessez le feu » implique l’interruption des combats entre deux belligérants et nécessite la reprise des combats si l’un des deux ne le respecte pas. Ce qui fut le cas !

Total des pertes, environ 100.000 morts, dont plus de 75.000 après le 19 mars 1962 (Accords d’Évian), et après une soi-disant « fin de guerre ».

Le 5 décembre 2016, il est un devoir pour tous les Français de rendre un hommage solennel à tous ces morts pour la France, qu’ils soient militaires ou civils.

Et je précise bien : À tous…suivez mon regard ! 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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