Publié par Rosaly le 4 décembre 2016

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Lundi après-midi, nous découvrirons si le cyclone Trump a réussi à bouleverser les équilibres politiques sur l’autre rive de l’Atlantique.

Ce dimanche, dès sept heures du matin, 6.5 millions de citoyens autrichiens se rendront aux urnes pour élire leur nouveau président de la République. Le défi est identique à celui de mai dernier. Qui remportera la victoire ? Le candidat des Verts et de l’UE, Alexander Van der Bellen ou le candidat du FPÖ, Norbert Höfer, la bête noire de l’UE, actuellement en tête des sondages ?

Les Autrichiens pourront voter jusqu’à 17h00, mais le dépouillement des votes par correspondance ne débutera que lundi matin. Rappelons qu’en mai dernier, le résultat de l’élection présidentielle avait été invalidé par la cour constitutionnelle, suite à l’accumulation de négligences et d’irrégularités, bref de tricheries, lors du dépouillement des votes par correspondance, en faveur du candidat de l’UE, Van der Bellen, ayant remporté l’élection d’un cheveu … précisément grâce aux magouilles.

Le grand danger pour l’Autriche, c’est l’écologiste Van der Bellen. Ce dernier rêve d’un gouvernement européen, c’est-à-dire d’une Union européenne dans laquelle les Etats membres auraient perdu leur autonomie. Le vote pour la présidence sera donc décisif pour l’avenir d’une Autriche souveraine.

Il faudra, toutefois, attendre la fin des comptages des votes par correspondance pour connaître le résultat officiel.

Selon les derniers sondages officiels, l’écart entre les deux candidats ne serait que d’un ou de deux pour cent. D’où une nouvelle fois, l’importance décisive des votes par correspondance !

Jusqu’à lundi, l’Europe retiendra son souffle. Un virage à droite de Vienne n’est pas du tout improbable. La victoire de Höfer sera peut-être être la première d’une série de rendez-vous électoraux qui, d’ici la fin de 2017, pourraient redessiner la carte politique de l’Europe.

En provenance des pays d’Europe de l’Est et du Centre, comme la Pologne et la Hongrie, l’onde nationaliste et eurosceptique avance vers le cœur du vieux continent, en passant par la Grande-Bretagne, qui avec le Brexit a dit adieu aux Institutions européennes, de moins en moins capables d’apporter les réponses et les solutions aux questions qui inquiètent les peuples européens.

En Autriche, la crise économique et l’arrivée de plus de 100.000 migrants dans un pays de 8 millions d’habitants ont contribué à l’essor inexorable du Parti de la Liberté autrichien (FPÖ) qui aujourd’hui, avec plus de 30% de consensus, est devenu le parti le plus “voté” du pays.

Et si en Amérique, Hillary Clinton a échoué à devenir la première femme présidente, en France, une autre femme se porte candidate à la présidence au printemps prochain : Marine Le Pen, la leader du Front National. L’hypothèse d’une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle en mai prochain, dans une France déchirée par les attaques terroristes, n’est pas aussi extravagante que d’aucuns semblent le croire.

Le Premier ministre Manuel Valls avait déclaré en novembre: “Oui, il est possible que Marine Le Pen remporte les élections présidentielles l’année prochaine.”

Ce n’est pas par hasard si les Républicains ont élu le conservateur François Fillon pour affronter Marine Le Pen, qui très certainement remportera le premier tour et sera au second tour des élections présidentielles le 7 mai prochain.

Après le printemps français, un automne allemand ?

Les nationalistes eurosceptiques de l’AFD ne cessent de gagner du terrain sur le parti de la chancelière. Après l’exploit de Mecklembourg-Poméranie et les excellents résultats obtenus à Berlin, l’AFD est en croissance exponentielle, et en septembre 2017, la leader Frauke Petry se préparera à affronter Merkel, qui se représente pour un quatrième mandat.

Aux Pays-Bas, les élections législatives sont prévues en mars 2017.

Le parti nationaliste du leader anti-islam et anti-migrant Geert Wilders, le PVV, caracole en tête des sondages. En juillet dernier, Geert Wilders applaudissait Donald Trump à la Convention républicaine de Cleveland. Selon les derniers sondages, le PVV pourrait tripler le nombre de sièges au Parlement néerlandais. Ainsi Geert Wilders deviendrait le leader du premier parti du pays.

La classe moyenne, détruite par la crise économique, les habitants des zones rurales, oubliés par leurs gouvernements, les jeunes chômeurs, sans aucun espoir d’avenir, les ouvriers, orphelins de la gauche, apportent leurs voix à ceux qui les écoutent, à ces partis qualifiés d’un ton méprisant, de “populaires”.

Les partis nationalistes et eurosceptiques sont de moins en moins de droite et de plus en plus transversaux et populaires. C’est pour cette raison qu’ils plaisent et engrangent de plus en plus de voix.

Contre la bureaucratie de l’UE, contre l’islam et l’immigration, ils crient: “Österreich zuerst” ou “Les Français d’abord” “Les Italiens d’abord” “Les Allemands d’abord” etc. Un slogan aussi adopté par le nouveau président américain Donald Trump. “America first”!

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Les différences entre les programmes politiques des partis comme le FPÖ, l’AFD ou le Front National sont minimes. Exception faite pour l’approche légèrement différente en politique intérieure ou économique, tous invoquent le “référendum” dans le style du Brexit, pour abandonner l’Euro et quitter l’UE.

  • Critiques envers Bruxelles pour la gestion de la politique migratoire, ils veulent mettre un frein à l’immigration, surtout économique, qui s’abat sur le vieux continent.
  • Tous en faveur de politiques qui soutiennent la famille et la natalité des autochtones, ils défendent les racines chrétiennes de l’Europe et l’identité européenne contre l’islam.
  • Tous s’opposent aux sanctions contre la Russie de Poutine et regardent volontiers vers Moscou. A la différence d’autres leaders européens, ils ne voient pas en Poutine un ennemi, mais un allié anti-globalisation, défenseur des valeurs traditionnelles européennes, et ils s’opposent à la vision d’un monde bipolaire, considérée comme dépassée.

Höfer aimerait par exemple que l’Autriche redevienne le siège d’un grand dialogue diplomatique international, afin de promouvoir une nouvelle entente entre la Russie de Vladimir Poutine et l’Amérique de Donald Trump.

Dans une Europe de plus en plus en crise, la victoire de Trump semble avoir apporté une nouvelle vigueur au vent nationaliste et eurosceptique, qui souffle sur l’Europe.

Et à Vienne, ils sont prêts à parier sur “l’effet Trump” : “S’ils ont réussi en Amérique, pourquoi pas nous?”

Même si en Autriche, le Président de la République a un rôle protocolaire et moral, il dispose toutefois de certains pouvoirs liés au régime semi-présidentiel. Il nomme le chancelier et a le pouvoir de rejeter l’ensemble du gouvernement sans motiver son choix. Ce qui explique la crainte et les sueurs froides de J.C. Juncker & Co de voir accéder Norbert Höfer à la présidence de l’Autriche…

Conquérir la présidence constituerait la meilleure étape pour arriver à la Chancellerie. Et c’est la Chancellerie, que vise le FPÖ..

L’Europe des peuples souverains, non soumis au diktat des Eurocrates de Bruxelles, est en marche…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

Source: “Un’onda sta travolgendo l’Europa? Gli occi della Guerra (traduit et adapté par Rosaly)

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