Le Parti Vert du Canada (PVC) a adopté une nouvelle résolution appelant le Canada à imposer à Israël des sanctions économiques et à exercer des pressions diplomatiques.
La nouvelle résolution est censé remplacer une résolution qui a été adoptée lors de la convention du PVC en août dernier. À ce moment là, la cheffe du parti, Élisabeth May – qui est aussi la seule députée du PVC à la Chambre des Communes – avait réagi en indiquant qu’elle était prête à démissionner. Elle a finalement choisi de rester, mais le 3 décembre dernier, une assemblée spéciale du PVC a remis ça.
Dans la nouvelle résolution, la reconnaissance exclusive des Palestiniens en tant que «peuple autochtone» de la région implique que le peuple juif n’a pas de racines ancestrales ou autochtones en Israël.
Cette suggestion trompeuse contredit des millénaires de preuves archéologiques et documentaires.
D’après le site I-Politics :
« Le Parti Vert ne s’aligne plus sur le mouvement BDS comme tel mais continue de souhaiter qu’une pression économique constante soit exercée sur Israël, selon une résolution adoptée lors d’une réunion spéciale à Calgary, samedi dernier.”
Environ 275 membres ont adopté une résolution supposément de « compromis » qui a supprimé toute référence au mouvement de boycott, destructions et sanctions (BDS) dirigé par les Palestiniens, lequel exerce des pressions sur les entreprises, les gouvernements et les institutions ayant des liens avec Israël.
Le Parti Vert s’était attiré des critiques de la part des associations juives canadiennes et avait provoqué des divisions dans ses propres rangs en août dernier quand une résolution pro-BDS avait été adoptée et était devenue la politique du parti.
La résolution de samedi visait à résoudre les différences entre les membres au sujet du mouvement BDS.
Selon Ken Melamed, le président du Parti Vert Canadien : « Le parti voulait faire attention à ne pas s’aligner sur une organisation ou un mouvement particulier. »
La nouvelle résolution a été approuvée par environ 85% de ceux qui ont voté lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire de Calgary. Elle doit néanmoins être ratifiée électroniquement par les 20 000 membres du Parti Vert.
Cette résolution demande à Israël et au peuple palestinien de s’accorder mutuellement un statut d’État reconnu. Elle demande aussi que l’État d’Israël respecte la Résolution 194 des Nations Unies ; accorde à la population israélo-palestinienne les mêmes droits politiques et civils ; et qu’il mette fin à l’occupation illégale des territoires palestiniens occupés, des hauteurs du Golan et au siège de Gaza.
La résolution demande au Canada de mener une « action diplomatique forte», y compris, mais sans s’y limiter, l’interdiction d’importation de produits «fabriqués en totalité ou en partie par des établissements israéliens illégaux ou par des entreprises israéliennes bénéficiant directement de l’occupation illégale».
Le Centre pour Israël et les Affaires juives (CIJA) a condamné le texte de compromis, estimant qu’il est « riche de distorsions historiques et place le Parti Vert à l’encontre du consensus canadien selon lequel le mouvement BDS est discriminatoire et contre-productif pour la paix ».
Selon le PDG de CIJA, Shimon Fogel, « Le Parti Vert a été coopté par des militants extrémistes qui – dans leur campagne obsédante faisant la promotion de préjugés anti-Israéliens – menacent la crédibilité du parti et sa pertinence sur la scène politique canadienne ».
Le CIJA note dans son communiqué de presse que jeudi dernier (1er décembre), les députés libéraux et progressistes-conservateurs de l’Assemblée législative de l’Ontario ont voté en faveur d’une motion condamnant le mouvement BDS.
Un vote anti-israélien en plein shabbat, ce qui excluait le vote des membres juifs du Parti
Au niveau fédéral, la Chambre des communes a voté en février dernier une motion semblable.
Ceci démontre, selon le CIJA, à quel point le Parti Vert Canadien est déconnecté de la réalité.
« Elizabeth May et la direction du parti ont tourné le dos non seulement à la communauté juive dans son ensemble, mais aussi aux nombreux membres juifs du Parti Vert qui ne se sentent plus les bienvenus.
Malgré le fait que ce vote anti-israélien tombait en plein shabbat, les hauts responsables du Parti Vert ont insisté pour que le vote ait lieu quand même, ce qui excluait le vote des membres juifs du Parti. C’est un développement alarmant et une défaillance accablante de la part du leadership. »
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Conclusion
De toute évidence, Élisabeth May et le Parti Vert du Canada ont choisi la voie gauchiste pro-palestinienne.
Un choix stupide s’il en est compte tenu du fait que les Juifs canadiens ont été nombreux dans le passé à appuyer des partis de gauche comme, par exemple, le NPD (David Lewis, un Juif né en Russie a été un leader très important du NPD) et demeurent influents dans les différents partis canadiens, notamment au sein du Parti Libéral qui forme le gouvernement actuel.
La résolution est d’autant plus idiote que le PVC a d’autres luttes importantes à mener dont la pollution causée par l’exploitation des sables bitumineux en Alberta, les pipelines qui traversent le pays, le soi-disant réchauffement climatique, la pollution (réelle) des océans, l’exploitation préoccupante du gaz de schiste et j’en passe.
Ce parti, qui a du pain sur la planche dans de nombreux dossiers délicats, a probablement choisi de mettre les pieds dans les plats moyen-orientaux pour faire parler de lui !
Être condamné par la communauté juive, c’est inespéré !
Une belle façon de faire les manchettes. Mais les membres juifs du parti et les généreux donateurs vont se raréfier.
Il y aura toujours l’Arabie Saoudite ou le Qatar pour allonger le fric …
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Svp, quelle représentation au Parlement et en voix ?
Star : Les Verts canadiens ont un seul siège au Parlement d’Ottawa (celui d’Élizabeth May comme mentionné dans l’article) et ont reçu 3,45% du vote lors des élections fédérales de l’automne 2015.
Une baisse de moitié par rapport aux 6,80% obtenus aux élections de 2008.
Ce résultat de 2008 (la ré-élection des Conservateurs de Stephen Harper, minoritaires) a donné beaucoup d’espoir aux Verts qui espéraient enfin un siège qu’ils ont finalement obtenu en 2011 (élections précipitées par l’opposition qui voulait défaire le gouvernement Harper minoritaire) mais en tombant à 3,92% des voix.
Les Vert n’ont jamais réussi à remonter au niveau de 2008 car le NPD a connu une remontée spectaculaire (de 18% en 2008 à 30% en 2011, pour s’écraser à 19% en 2015). Les observateurs estiment que le NPD et les Verts se partagent les votes de la gauche.
Merci , Magali pour l’information.
On peut espérer qu’ avec le terrorisme débutant au Canada , Trump aux USA et leur inaptitude à analyser objectivement la situation ils disparaîtront avec leur potentiel de nuisance.
un parti dit vert se doit en principe combattre la pollution et le bien vivre des populations et non pas s.aliener avec aucun autre parti ce n.est helas pas du tout le cas