Le patron du PS a remis en cause toute la stratégie du quinquennat en cours, estimant comme Martine Aubry que le président avait été «flou». Pour Gilles-William Goldnadel, François Hollande ne peut être tenu comme seul responsable de l’échec de la gauche.
Rarement à court d’un argument baroque, Jean-Christophe Cambadélis nous a livré ce dimanche sur RTL son explication définitive sur l’impopularité de François Hollande.
Le premier secrétaire du Parti Socialiste, va chercher loin derrière les causes de la déconvenue. Il se fait historien. Il rappelle que Martine Aubry qualifiait le programme de François Hollande de «flou».
«Elle avait raison et je n’ai pas compris que les gens qui étaient en accord avec elle (Arnaud Montebourg ndlr) ne l’aient pas soutenue au deuxième tour. Et à partir de là s’est composé un gouvernement où il y avait deux lignes, d’où les couacs, les cacophonies.»
Vous avez bien lu: M. Cambadélis remet ainsi en cause toute la stratégie développée par le président de la république au cours de son quinquennat. Peut-être, aurait-il été bien inspiré de nous faire part de ses vues avant une déconvenue publique qu’il est autorisé de trouver tristement pitoyable, même lorsqu’on a le coeur à droite.
Et si on allait chercher des ingrédients moins indigestes dans le pot de déconfiture ?
Tous ne sont pas à placer uniquement au débit du président décevant, mais aussi à un système médiatique ultra-critique et systématiquement négativiste envers les politiques. A fortiori, lorsqu’ils ne font pas le poids requis.
L’homme Hollande est ce qu’il est. Intelligent mais avant tout madré. Sympathique plutôt que gentil. Un physique trop normal, encore que quelquefois, révérence gardée, un peu ahuri sur la photographie.
Un caractère aussi à l’indécision trop anormale.
Les artistes pétitionnaires du JDD, contempteurs de ce qu’on a appelé le «Hollande bashing», l’avaient oublié, mais ce qui n’était pas qu’un phénomène imaginaire, avait succédé à un «Sarkozy bashing» peut-être encore plus extravagant dans lequel l’ancien chef d’État était accusé régulièrement de tenir entre ses mains la presse et d’être une manière de fasciste.
Le monde médiatique serait bien inspiré de penser avec humilité que la perte de crédibilité dont il souffre dans le public puise partie de ses ses raisons dans l’exaspération qu’il suscite devant son sentiment de supériorité morale à l’égard des autres acteurs de la société, en ce compris les politiciens.
À cet égard, il était quelque peu piquant de voir les deux journalistes auteurs d’un livre au titre assassin venir plaindre un peu tard l’homme un peu trop bavard. Lorsqu’on lit l’ouvrage qui porta l’estocade, le plus pathétique est d’y apprendre que le confident incontinent escomptait beaucoup de celui-ci.
Étrange époque transparente donc impudique, où les oreilles ont remplacé les murs, et où il n’existe plus de secret, ni d’alcôve, ni d’État.
Quoi qu’il en soit, et pour reprendre au passage la combien tardive critique Cambadélis sur le programme Hollande, il apparaissait clairement à ceux qui avaient des yeux que le candidat «normal» n’avait ni la taille de l’emploi ni les moyens de ses promesses.
Et pourtant il fut élu. Sans insulter le scrutin démocratique, il faut bien constater que souvent le citoyen électeur à une conduite sadomasochiste. Il adore chasser du lit royal le souverain qui l’occupe pour y mettre à sa place un nouvel amant plein de promesses auxquelles il feint de croire, pour avoir l’étrange plaisir quelques moments plus tard de se dire cornard.
En conséquence, et pour être en la circonstance, ni populiste, ni démagogue, la faute première d’avoir élu le premier des Français incombe à ces derniers.
Ayant donc plaidé quelque peu à décharge mais sans conviction, vient le réquisitoire sans excès de passion.
Laissons de côté un bilan économique et social assez calamiteux.
Le fiscalisme idéologique aura définitivement terrassé la compétitivité des entreprises avec ses conséquences sur l’emploi. Toutes les tentatives ultérieures d’y remédier en jouant petit bras auront été autant de cautères sur une jambe de bois.
Mais c’est évidemment l’affaire Léonarda qui aura définitivement cloué justement le tergiversant sur la croix.
Jamais autant que ce jour là, les Français n’avaient pu constater avec autant d’effroi, à la fois l’arrogance d’une certaine immigration illégale et forcée à l’égard de la France, et à la fois la faiblesse insigne et obséquieuse du représentant suprême de la gauche morale à l’égard de celle-ci.
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Les Français avaient bien compris que c’était moins par charité mal ordonnée que par soumission à une idéologie que j’oserais nommer «altérophile», bien en cour à gauche, que le président s’était couché devant une jeune fille ingrate.
Le fait que dans ses confidences du soir à ses deux visiteurs, il ait décrit l’immigration massive comme invasive et insupportable et l’islam comme inquiétant constitue à posteriori une circonstance aggravante.
Un président ne devrait pas faire ça lorsqu’il dit tout bas comme le gros de son peuple.
M. Cambadélis devrait bien se faire à la réalité: qu’il n’aille pas chercher l’explication trop loin. Les gens de ce pays ne supporte plus sa gauche. Moins pour des raisons économiques il est vrai, que pour des raisons sociétales et culturelles.
La réaction dont le président définitivement sortant est la victime est profonde dans ses causes et épidermique et urticante dans ses effets.
Et ce n’est pas l’extravagant discours de Mme Royal, rendant un hommage appuyé au régime castriste qui mettra du baume sur la plaie irritée.
La semaine dernière, dans ces mêmes colonnes, je faisais un sort aux sorties du secrétaire général du PCF, de Mme Clémentine Autain, féministe radicale mais adoratrice des barbus de tous poils, et de Jean-Luc Mélenchon, conservateur officiel du souvenir de Maximilien Robespierre.
Que les marxistes invétérés célèbrent un dictateur du prolétariat fantasmé est une chose, que la numéro trois du gouvernement les imite idéologiquement servilement, en dit long sur l’état intellectuel et mental de la gauche morale.
En bonne antifasciste, elle aurait évidemment poussé le cri Hitler! si les autrichiens avaient choisi Hofer.
Voilà ce qui désormais irrite les Français.
François Hollande aura désormais tout le loisir d’expliquer cela à M. Cambadélis et à son ancienne compagne. A voix basse.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.
” Le représentant suprême de la gauche morale”, Monsieur, n’est jamais que le pote de Mitterrand dont la presse complice avait déjà couvert tous les vices: amitié coupable avec le facilitateur de déportation: Bousquet.; passons sur les turpitudes “privées” de celui que ladite presse a couvertes de son silence .; coups fourrés en tout genre et ruine de la France…; entreprise d’abrutissement de la jeunesse et de délocalisation des usines, avec pour résultat, un chômage de masse devenu fléau.
Personne, sur ce site, n’a oublié le fameux livre-bilan, écrit en 1995, par Jean MONTALDO: ” RENDEZ L ARGENT”!
Revoter pour les naufrageurs de la France, qui, de surcroît, la livrent à l’islam conquérant, relève de la trahison.
Hollande intelligent?
Joli troll!
Je n’aime pas beaucoup qu’on critique les électeurs quand on n’apprécie pas le choix qu’ils ont fait …
Les Américains ont-ils voté pour Trump ou contre Hillary Clinton ? Et ceux qui ont voté pour Hillary n’ont-ils pas plutôt voté contre Trump?
À noter qu’en 2012 François Hollande a gagné avec 51,64% des voix contre 48,36% pour Sarkozy. Ce qui est loin d’une victoire écrasante. Aussi Hollande a bénéficié du fait que DSK a été disqualifié des primaires socialistes de 2011 à cause du scandale que vous savez. Or DSK était grand favori.
Autrement dit: si la moitié des Français ne voulaient plus de Sarkozy, ils n’avaient guère le choix …
Ils ont choisi Hollande par dépit, quitte à le mettre plus bas que terre à la première occasion (la pluie battante, l’avion qui ne décolle pas, sa relation avec Ségo, etc.)
Les Français, à mon avis, cherchent encore un candidat auquel il peuvent vraiment croire.
Fillon et Valls traînent le désavantage d’avoir été premiers ministres de présidents qui ont déçu ou échoué. Alors qui?
Une presse à genou, dès qu’il est élu, on sait qu’il mesure 1/2 cm de moins que Sarko, mais c’est fini, nos journalistes nous disent qu’il faut arrêter avec les critiques sur le physique… Fini le nain, le nabot, etc… Et on évite les implants cahuzac et le Rejecolor NO7, on le fait passer pour super baiseur alors que c’est impossible car il vient de subir l’ablation de la prostate (qui reçoit les informations des nerfs érecteurs qui se trouvent de chaque côté comme un audi-casque)., le bide, les verrues d’amour sur le visage, et j’en passe, comme le fait que certains jour, il n’arrive pas à aligner 3 phrases sans faire des erreurs formidables.
Même s’il fait tout pour se ridiculiser, la presse et les merdia volent à son secours.
Il aura bénéficier d’un bouclier de presse jamais vu !
“nos journalistes nous disent qu’il faut arrêter avec les critiques sur le physique”
Oui, parce que c’est une méthode de l’extrême droate d’après je ne sais plus quel guignol de chez Ruquier…
C’est surtout cet aspect-là que je retiens ( et non pas ses frais de coiffeur, qu’il aurait dû payer avec son traitement): l’exceptionnelle indulgence dont a bénéficié Hollande de la part des médias, y compris lors de la mascarade du “Je suis Charlie”, pour lui refabriquer une aura, un costume de président qui n’a jamais été taillé pour lui.
Je ne m’attache pas au physique de ce personnage, ni à celui des autres .
Ce qui m’intéresse, c’est la vision qu’ils portent pour leur pays: la France.
Or, il n’en ont que pour leur propre personne .Incapables d’écrire une allocution eux-mêmes, ils lisent, devant les caméras, des discours écrits par des communicants, avec qqs figures de style qui couvrent mal le vide de leur projet.
Ils tâchent, péniblement, d’y mettre du sentiment, de prendre un ton pénétré.
Mais cela ne prend plus.
Les sondages ne parviennent plus à maquiller les chiffres de l’impopularité d’hommes politiques dont l’entourage a fraudé, impunément, plus d’une fois.
L’Armée française se montre de plus en plus critique, quant aux missions auxquelles on l’affecte, tout spécialement en Afrique.
Voici ce qu’en dit le Général Robinet, dans le Bulletin d’automne 2016. de l’ASAF ( Association de Soutien à l’Armée Française), évoquant des propos du Général Leclerc, en 1947:
Article titré: ” On recherche désespérément une vision pour la France”.
…” Chaque fois que le but final n’est pas nettement fixé, la mission échoue (…)
Il faut que les chefs connaissent l’intention de leur supérieur et le But final qu’il se propose d’atteindre…”
Fort de ces principes, le parallélisme avec l’action politique est éclatant de limpidité….
Les catalogues que les candidats nous présentent à titre de programmes, qu’ils aient pour nom ” 110 propositions” pour la France, ou ” 60 engagements présidentiels”, ressemblent plus à des inventaires à la Prévert qu’à une description d’une vision que ces candidats auraient de notre pays”.
J’ajouterai que, si, désormais, il faut que des ” communiquants” jouent le rôle de souffleurs, il est absurde de parler de POLITIQUE.
Ce sont des jeux de rôles, tout au plus.
La notion de démocratie est vidée de sa substance, quand le peuple est réduit à choisir ce qu’il espère le moins pire pour lui-même, et pour sa patrie.
Peut-être faut-il désormais chercher les dirigeants politiques à Saint-Cyr ?
En Israel la plupart des dirigeants politiques ont de hauts gradés militaires .
Oui, mais l’enseignement militaire israélien n’a guère à voir avec l’enseignement français…
@ Blum
Le “ton pénétré” des discours du nabot socialiste bedonnant ressemblent toujours au pleurnichage d’un gamin attardé et même pas au courant de ce qui se passe autour de lui. Même les journalistes de gauche disaient que le contenu de ses allocutions étaient celles d’un présentateur télé.
Que de temps perdu depuis le “Moi président” ……………….
La “bravitude” de ce tiercé de personnage est le signe de leur nullité.
Merci Sarko de nous avoir évité, cette “désiq…..ibrée” – Si elle a pu montrer le change un temps, aujourd’hui, avec cette prise de position, (et ceux qui l’accompagnent), ont signé en quelque sorte, une sorte de certificat garantissant à quel point ils pourraient être dangereux.
Si les Français se montrent intelligents, ils devraient les sortir du paysage politique très vite, après une telle énormité.