Publié par Jean Vercors le 6 décembre 2016
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Israel’s Supreme Court. Photo: Wikipedia

La Cour suprême a fixé le 25 décembre comme date limite pour l’expulsion des habitants du village d’Amona lors d’une séance de décembre 2014. L’association de gauche Yesh Din qui a pétitionné en faveur des colons arabes s’est félicitée de cette décision.

Quelle insulte, alors que le 25 kislev (25 décembre), nous célébrons Hanoucca.

La Cour suprême a insisté pour que l’évacuation d’Amona se fasse le premier jour de Hanoucca, un jour férié qui symbolise l’indépendance juive, en particulier dans cette région. Une date bien choisie pour célébrer la haine du sionisme.

Les décisions de la Cour suprême contre la population juive de Judée Samarie sont monnaie courante.

Le peuple israélien ne choisit pas les juges de la Cour suprême. Un comité qui comprend des juges les nomme. La Cour est donc déconnectée de la réalité d’Israël, de son riche héritage, de son peuple, et surtout elle dit défendre la démocratie tout en refusant que son corps soit démocratiquement nommé, ce qui l’a disqualifie.

Rappelons utilement que la plupart de ceux qui ont établi l’Etat de droit en Israël étaient très assimilés. Suite à la montée du nazisme et par la suite de l’Holocauste, une magnifique élite culturelle est arrivée en Palestine, décidée à construire une démocratie dans laquelle l’essence serait la civilisation éternelle dérivée des idées de Lessing, Kant et Hegel.

Moritz (Moshe) Smoira (1888-1955), premier président de la Cour suprême d’Israël, est né à Koenigsberg, a étudié le droit à Berlin et a été actif dans la promotion des idées sionistes. Pendant ses études, il enseignait l’hébreu. Lorsqu’il s’est marié en 1914, sa femme, Esther Horowitz, l’a convaincu qu’ils devaient vivre en Palestine. Cependant, il a dû repousser cette demande lorsqu’il a été recruté dans l’armée, puis il a terminé son doctorat. En 1921, il a emballé les 134 volumes de l’édition Weimar Goethe et est devenu le conseiller juridique du syndicat ouvrier en Palestine (juive donc).

La Cour est irrationnelle, biaisée et émet des décisions qui manquent d’équité et de bon sens.

Elle favorise l’ordre du jour des ONG extrémistes de gauche, ainsi que celles des colons arabes qui méprisent Israël appuyés par B’tselem, Shalom Arshav, Yesh din, Shovrim shtika, et d’autres ONG qui travaillent à saper l’État juif.

La Cour s’est donné des pouvoirs qui dépassent ceux du Premier ministre et de la Knesset, et elle utilise ces pouvoirs pour outrepasser toute action gouvernementale qui n’est pas à son goût. C’est la démocratie amok.

Il est temps que la Knesset fasse preuve d’estime de soi et de confiance en adoptant une loi visant à freiner et à restreindre la Cour.

Toute personne peut déposer une plainte auprès de la Cour suprême, même si elle n’est pas personnellement affectée par l’affaire. Peace Now et d’autres groupes anti-israéliens utilisent cette lacune pour représenter les Palestiniens qui cherchent à détruire l’État juif.

La Cour suprême n’enquête pas sur l’histoire de la propriété foncière, mais en adoptant une attitude indifférente et indulgente, la perfide favorise les revendications fantaisistes des colons arabes tout en refusant d’accepter des revendications valides des Juifs en Judée-Samarie.

Elle permet aux immigrants clandestins d’entrer et de rester en Israël, bien qu’ils aient clairement et intentionnellement violé la loi.

Et ses partisans prétendent que nous devons respecter ses décisions parce que nous respectons la règle de droit.

La réalité est que son application des lois est sélectivement contre les Juifs. Il est grand temps que cela s’arrête.

La Cour doit rester une force d’équilibre, garantie d’un bon fonctionnement démocratique, et rester indépendante du gouvernement démocratique, mais elle doit cesser d’être une caste qui possède le droit de contredire la volonté du peuple, et doit devenir un corps neutre et indépendant de toute idéologie gauchisante.

Amona
Amona

Selon l’accord récemment signé entre le Premier ministre Netanyahu et Naftali Bennett, les résidents d’Amona quitteraient leurs maisons pour déménager sur une parcelle adjacente. Ils vivraient là pendant plusieurs mois jusqu’à ce que de nouvelles maisons du quartier de Shilo, à 40 kilomètres de là, soient prêtes pour eux.

Les résidents d’Amona ont rejeté cet accord et ont publié une lettre détaillant leurs objections.

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La lettre dit ceci :

«Oh, quelle journée difficile pour nous!»

  1. Nous savons déjà que si Naftali Bennett et Binyamin Netanyahu insistent pour que le parti Kulanu honore la discipline de la coalition en votant pour l’accord, alors Amona restera sur la carte et 200 enfants et leurs parents ne seront pas déracinés de leurs foyers.
  2. La loi de régulation est née au cours des derniers mois pour résoudre le problème des résidents d’Amona, Ofra et du Chemin des Patriarches (Netiv Avot près d’Elazar à Gush Etzion) et pour prévenir la terrible injustice faite aux nombreuses familles qui ont construit leur maison avec le soutien des gouvernements israéliens.
  3. Malheureusement, Bennett et Netanyahu, qui sont maintenant prêts à adopter la loi de régulation et à se défendre contre les menaces internationales (de la Cour internationale de Justice et du Conseil de sécurité de l’ONU) se sont pliés sous les menaces politiques vides du parti Kulanu pour des raisons qui ne sont pas claires pour nous.
  4. Nous rejetons des deux mains la solution imaginaire en vertu de la Loi sur la propriété des absentés. Le plan est déconnecté de la réalité et ne tient pas compte de la taille de la communauté, de sa composition, de ses institutions publiques et éducatives, de la nature de la communauté et de son agriculture ou de tout ce qui touche Amona. Ils parlent de nous placer dans un très petit secteur— un ghetto— et nous essayons de compresser la vie d’une communauté entière sous une épée d’incertitude et avec un statut temporaire. Ils créent un programme dont le but est de jeter de la poudre aux yeux du public et brouiller l’injustice commise ici. On nous demande à nouveau de payer comptant et d’avance en échange de promesses non fondées pour l’avenir.
  5. Il reste la possibilité d’une solution. Malgré le sentiment d’occasion manquée, sans parler de l’abandon, nous attendons toujours du ministre de l’Education et du Premier ministre de ne pas abandonner et plutôt de prendre l’initiative d’intégrer des solutions réelles dans cette loi avant ses deuxième et troisième lectures à la Knesset, qui inclura Amona et d’autres endroits qui sont sous des menaces similaires (dont les tribunaux ont déjà rendu la décision de détruire la communauté).
  6. Nous appelons tous ceux qui aiment la terre d’Israël à se joindre à nous et à se tenir à nos côtés pour modifier la loi et interdire de détruire une communauté juive et transférer de force ses familles.
  7. Nous appelons nos amis à venir et à se tenir à nos côtés. Nous répétons que si nous sommes expulsés – D. nous en garde en ce moment difficile – alors nous montrerons que la pénible évacuation forcée était la responsabilité du Premier ministre et du ministre de l’Éducation, et de leur impuissance.
  8. Nous sommes convaincus qu’une fois que les dirigeants verront la mobilisation du public, ils reviendront à leurs sens et incluront Amona dans la loi. Nous continuons la lutte.

Amona ne tombera plus.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean Vercors pour Dreuz.info.

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