Dans son nouveau livre, l’essayiste et philosophe Hamid Zanaz parcourt les thèmes liés à l’islam d’aujourd’hui. Entre Algérie et France, le paysage est sombre.
Le petit dernier de Hamid Zanaz est sorti. C’est un pot-pourri d’interviews données en français ou en arabe entre 2009 et 2016. Après le livre de Wafa Sultan, on n’est pas dépaysé. Mais au lieu de citer les versets et les hadiths, il analyse en observateur averti l’islam d’aujourd’hui.
Le théâtre du combat de Hamid Zanaz, me confie-t-il lors d’un bref entretien, est désormais le monde arabe. L’essayiste vient de sortir dans cette langue deux nouveaux ouvrages, l’un sur Camus, l’autre intitulé «Eloge de la raison». Dans ce dernier, il cible avec virulence l’islam.
Mais contrairement à la France, où le cercle vertueux des médias l’exclut, la presse algérienne (même l’équivalent du Monde), lui consacrent des articles élogieux. Etrange paradoxe.
Pourtant, dans l’Algérie islamiste, «on a l’impression d’être dans une mosquée. Rien contre la religion, rien en dehors de la religion, tout dans la religion.» Zanaz y a récemment fait un séjour pour présenter ses livres. Il adore la chaleur, la mer, sa famille. Je lui ai demandé s’il peut se promener sans crainte dans le pays et si avec un parent si sulfureux, ses père et mère, frères et sœurs ne sont pas exposés à des représailles:
«Non, c’est une islamisation douce, il n’y a pas d’assassinats pour raison religieuse. La violence n’est pas physique, mais morale. Et après les années de terreur qu’a vécues la population, cette tranquillité lui convient. Le pouvoir joue beaucoup là-dessus.»
«D’ou vient la violence islamique ?*» interroge le titre de son dernier ouvrage. La violence ne recouvre qu’une parcelle des sujets traités. Sa dédicace en est un indice : «En hommage aux victimes de la barbarie djihadistes et à tous ceux qui luttent contre l’islamisation de l’existence.» Autres thèmes : l’Algérie où il a longtemps vécu avant de choisir la France, l’impossible réforme de l’islam, l’angélisme des autorités politiques.
Si le musulman est fier, c’est «de ce qu’il est, non de ce qu’il fait. Au lieu d’être ce qu’il va devenir, il veut être ce qu’il a été (…) Il vit un développement sans progrès.
Lui est un rescapé :
«J’ai tout appris! Comment faire ses ablutions, prier, jeûner, défendre l’islam, et même comment laver le mort avant de l’enterrer. Je me demande comment je ne suis pas tombée dans l’islamisme après ce lavage de cerveau…»
Selon l’auteur, tout bon musulman est pétri de culpabilité pour n’avoir pas réussi à instaurer l’État islamique, par persuasion ou par force. Et s’il est fier, c’est «de ce qu’il est, non de ce qu’il fait. Au lieu d’être ce qu’il va devenir, il veut être ce qu’il a été (…) Il vit un développement sans progrès, car il reste collé au sacré: l’interdit, le halal, le paradis, l’enfer, les supplices de la tombe…». C’est une conscience malheureuse.
L’un de ses ouvrages s’intitule: «Reformer l’Islam? Autopsie d’une Illusion Caracterisee*». Pour Zanaz, un islam réformé, c’est la fin de l’islam. Et être intégriste, c’est «aller jusqu’au bout de sa foi». L’islam est par essence une religion totalitaire, il est donc difficile de faire la différence entre islamisme et islam du «juste milieu».
Exemple: qui parmi les modérés du juste milieu appelle à «abroger les versets hostiles aux juifs, aux athées, aux chrétiens ?» L’islamisme modéré est une chimère. «Y’a-t-il un fascisme modéré ? Peut-on parler d’un nazisme light ?»
L’origine de tous les problèmes et de l’impossible réforme, c’est «la glaciation du Coran vu comme parole directe de Dieu».
Si rien n’est fait…
prôner l’expansion de l’islam est son rôle principal
En Occident, la mosquée n’est pas simplement un lieu de culte. Elle fidélise le jeune et le prépare à devenir un soldat de l’islam. Selon Zanaz, prôner l’expansion de l’islam est son rôle principal. «Le prosélytisme est inhérent à la religion islamique et l’expansionnisme est consubstantiel à l’islam.»
Si rien n’empêche cette expansion, si les concessions se poursuivent, les musulmans en viendront à des revendications qui paraissent encore insensées : polygamie, application du droit pénal coranique dans les territoires où se concentrent les musulmans… «Il existe une islamisation radicale en Europe».
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Le retour du religieux parmi les jeunes est «une bombe à retardement, elle éclatera dans la gueule de tous ceux qui n’osent plus dire non aux agresseurs de la République, de ceux qui financent la religion par l’argent du contribuable, de ceux qui ont abandonné des quartiers entiers aux radicaux islamiques.»
En découvrant l’islam, l’Algérie a rejeté la modernité
La religion a toujours été présente dans les pays musulmans, même si ses manifestations changent d’un pays à l’autre. «Ce qui est nouveau, c’est la tentative d’appliquer la charia, les lois coraniques.»
L’essayiste prend l’exemple de l’Algérie.
La montée vertigineuse de l’intégrisme ne s’explique pas par le manque d’instruction, la médiocrité scolaire, l’absence de culture, etc. Jusqu’à la fin des années 1980, les Algériens vivaient la modernité parce qu’ils ne connaissaient pas l’islam savant, ils pratiquaient «une occidentalisation inconsciente». «L’Algérie de mon enfance (les années 70) n’avait rien à voir avec l’Algérie d’aujourd’hui.» Les Algériens ont rencontré l’islam des livres, mais surtout l’enseignement des radicaux : «… en évidant soigneusement les crânes à l’école, on a ouvert les portes à l’obscurantisme… Les musulmans ont voulu «réislamiser leur vie». Ils ont rejeté la modernité qui s’opposait au «vrai islam».
Après la colonisation, les régimes ont créé un «désordre mental». Les musulmans confondent le culturel et le cultuel, la connaissance et la croyance, l’information et le catéchisme. La religion et l’irrationalité s’emparent de leur vie.
Seule une révolution mentale pourrait «peut-être désamorcer la bombe de la charia qui tique-taque depuis longtemps dans le ventre de tous les pays d’islam»…
La foi exerçait une répression symbolique et physique dans les sociétés de l’islam. «Avec l’intégrisme, elle aspire à se transformer nettement en un appareil d’état répressif.» Pourtant, la société algérienne s’éloigne d’une pratique littérale : pas de flagellation, pas de mariage avant un certain âge, les femmes peuvent être juges. Pour s’éloigner vraiment de l’obscurantisme et du sous-développement, il faudrait selon l’essayiste moderniser les programmes scolaires, interdire les partis islamistes, promouvoir une diversité culturelle, garantir la liberté de conscience, supprimer l’article de la constitution qui dit «l’islam est la religion de l’État». Illusoire programme !
La gauche «noyée dans l’angélisme» porte les valises de l’islam
Dans les pays arabes, les tentatives modernistes et libérales ont été brisées par l’archaïsme religieux, l’ancêtre de l’intégrisme d’aujourd’hui qu’instaurent avant tout les Frères musulmans. Ils se laissent volontiers bercés par «des récitations langoureuses du texte coranique». Ils répètent des phrases apprises par cœur, sans fondement, tels que «L’islam est une religion de paix, l’islam est compatible avec la philosophie des droits de l’homme, l’islam n’est pas misogyne…»
Sans une libération totale de la manie du retour aux sources, aux textes sacrés, à la recherche de l’islam des origines, «les fruits de toute tentative de revivification ne tombent mûrs que dans le panier du projet islamo-fasciste».
La gauche «noyée dans l’angélisme» porte les valises de l’islam. Pour elle, il est tout naturel de critiquer le christianisme, «mais si on touche à l’islam, on n’est plus rationaliste, mais raciste». Et le terme-piège d’islamophobie, suspendu comme une épée de Damoclès, interdit l’analyse.
Certains en appellent au «vrai islam. «Mais y a-t-il un vrai islam? Personne n’a la moindre idée de ce prétendu islam humaniste, spirituel, paisible.» L’expression permet de s’abstenir de chercher dans les textes les raisons de la religiosité violente. «On sollicite même les services d’imams pour convaincre des musulmans que ce qui existe dans leur religion est inexistant!»
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Les efforts pour un Islam modéré, celui de l’ijtihad, l’effort de concilier religion et raison, sont morts avec les invasions mongoles du XIIIème siècle. Pour le reste, si ces régimes et/ou des idéologues style FLN Brejnev relooké Putin ne sont pas efficacement stoppés par des régimes et/ou des idéologues modérés, les peuples n’auront d’autre choix que de défendre fermement leur identité 🙂
Les Musulmans doivent se concentrer davantage sur Dieu. Dans la prière et l’humilité. Faire le bien, aimer leur prochain et tourner leurs regards vers le Messie, JESUS. Ensuite, Dieu se chargera de libérer leurs coeurs, leurs esprits, leurs âmes pour leur donner la LIBERTÉ de servir Dieu dans la joie, la paix, l’harmonie avec tous. Dieu est un Dieu d’AMOUR. La lettre tue, mais l’Esprit vivifie. Recherchez la présence du Saint Esprit (esprit de Dieu) pour vous guider dans SA VOLONTE à lui. Dieu veut que tous les hommes soient humbles de coeur, et bons les envers les autres. AIMEZ VOUS LES UNS LES AUTRES. Aimez les juifs, les chrétiens, car le Seigneur revient juger les vivants et les morts. Soyez prêt pour son RETOUR.
Oui mais un muzz ne peut comprendre cela comme vous ne pouvez le comprendre.
Vous raisonnez en pensant que l’islam a une trame idéologique identique à la vôtre alors que c’est tout le contraire! La bonté est pour lui DE la faiblesse, la vérité n’existe que si elle est conforme au dogme sans quoi tout est mensonge! Ils n’ont pas le même logiciel que vous. Même tuer n’a pas la même signification, lorsque vous tuez c’est vous qui le faites, pour eux, c’est allah qui applique sa sentence en utilisant votre bras et vous n’êtes coupable de rien si ce n’est l’avoir servi! C’est pire que le nazisme car le nazisme s’était une idéologie, mahomet a été le premier dictateur criminel du monde qui a habillé son idéologie de mort sous les oripeaux d’une religion pour personnes décérébrées! Raison pour laquelle les peuples mahométans n’ont jamais rien inventé ou apporté quoi que ce soit à l’humanité, car cela leur est interdit! Tout progrès scientifique est basé sur l’observation, la critique, la comparaison et l’analyse! Impossible pour eux car tout est dans le coran et leurs textes et ils n’ont pas le droit de raisonner, critiquer et encore moins interpréter les textes sans quoi, ce sont des apostats passibles de la mort, l’islam est comme le communisme, le nazisme, le socialisme, ce sont des idéologies qui relèvent d’un sida mental incurable!
Chacun a ses idées sur le spirituel, mais si l’on compte sur un Dieu pour nous débarrasser d’un envahisseur (religieux ou pas d’ailleurs) on est sûr de ne pas être déçu du voyage ! Les bisounours de gauche ne l’ont pas encore compris, mais si en plus on se contente d’une prière…….il vaut mieux que l’on fasse tout de suite nos valises….
Tout à fait, nous pensons la même chose.
Je pense que vous devriez demander la même chose aux nazis . Le nazisme n’est que le fils aîné de l’Islam . Dans votre mot Mr Zanaroff vous devriez remplacé musulmans par chrétiens qui se sont un peut égarés se seraient simplement logique .
Pour changer l’islam, il faudrait changer LE musulman. Et cela, jamais, jamais ils ne pourront le faire.
Le musulman est avant tout musulman, il n’est pas algérien ou saoudien ou libanais il est musulman. C’est son identité. C’est sa race.
Le jour où tous ces gauchistes bien intentionnés comprendront ça, le monde aura été envahi et les musulmans auront transformé leur monde. Il sera alors trop tard.
Réformer l’islam ou changer un muzz est un leurre… tôt ou tard, l’affrontement sera inévitable ! Si, après la disparition de Bouteflika, des millions d’Algériens fonderont sur la France et d’autres pays limitrophes, nous n’aurons plus le choix de tergiverser ! En plus du pactole de migrants musulmans qui arrive chaque jour… BASTA !
Ça pêtera … il ne faut pas rêver.
Il suffit de regarder l’histoire et constater ce que cette religion, inqualifiable sans être incorrect, a semé au cours des siècles .
Je ne suis pas croyante bien que baptisée mais je retiens du catholicisme que le bon la bienveillance alors que dans la religion musulmanne ce qui ressort c’est la violence la haine de l’autre (surtout le juif le chrétien le gay et accessoirement la femme) alors si on laisse faire ….’ pauvres de nous surtout pour nos enfants et petits enfants je les plains !!!!!