Publié par Sidney Touati le 9 décembre 2016

On connaît la définition classique du fascisme. Rappelons celle rapportée par le Robert : «Toute doctrine visant à instaurer dans un État une dictature de type mussolinien.»

Mais l’essence du fascisme, le pourquoi de cette monstruosité politique ?

Très judicieusement, le Robert cite Camus, lequel nous donne la clé du triomphe des régimes fascistes : «  Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme. »

Camus met le doigt sur une attitude des classes ou castes dirigeantes qui est le préalable, la condition à l’instauration d’un régime fasciste : le mépris.

On pourrait ajouter : le mépris des petites gens, le mépris du peuple.

Le fondement psychologique, culturel du fascisme tient tout entier dans ce mépris des humbles, des petits.

Lisez Céline. Lisez ses grandes œuvres littéraires, Mort à crédit*, ou Voyage au bout de la nuit*. Sa plume acide est trempée dans le mépris des petits, des gens du peuple.

Voilà cinquante ans que les dirigeants européens méprisent les peuples qui composent la vieille Europe.

Au nom de quoi, au nom de qui gouvernent-ils ?

Ce n’est ni au nom de Dieu ni au nom du ou des peuples. Ils ont inventé, pour légitimer leur pouvoir, un concept vide : L’homme sans le citoyen. L’homme sans histoire, sans tradition, sans âme, sans identité. Ils ont donné corps à l’homme dont rêvait le 3e Reich et qui se résumait à un chiffre tatoué sur le bras. Application de cet idéal : le CV anonyme : pas d’âge, pas de sexe, pas de nom, pas de visage, pas de pays d’origine… l’homme néantisé, vidé de toute substance.

L’homme de l’Europe, c’est le chiffre. Ecoutez les dirigeants européens. De quoi parlent-ils face à un problème, quel qu’il soit : ils parlent chiffre. Madame Merkel parle des « migrants » comme elle parlerait des barres d’acier ou des kilos de patates : «  j’en prends deux millions » ! lance-t-elle !

Double mépris : des « migrants » et de la société civile censée les accueillir et dont on ne sollicite jamais l’avis.

Ces dirigeants ne connaissent que des quantités. Cherchez l’homme concret, cherchez le citoyen : vous ne le trouverez pas. Il a été gommé.

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Ouvrez vos postes de télévision. Que voyez-vous ? Qu’entendez-vous ? Des émissions fondées sur le mépris du peuple. La vulgarité qui étale sa nullité, ses grossièretés. Des présentateurs quasiment illettrés, qui se présentent au grand public dans des tenues débraillées. On ne s’habille pas pour parler au peuple. On le méprise le peuple. Lorsqu’on lui parle, on regarde vers le bas, vers la boue. C’est l’idée qu’ils se font des téléspectateurs.

Ecoutez les politiques qui fondent leur réussite personnelle sur le mensonge, les promesses absurdes, qui ne s’adressent au peuple qu’en faisant usage d’un langage réservé aux idiots, aux imbéciles, aux pauvres d’esprit. Qui n’expliquent jamais rien tout en prétendant avoir réponse à tout.


Quelle idée se font-ils du peuple tous ces dirigeants arrogants et stupides ? Cette gauche dévoyée, cette droite honteuse… dont le couple Hollande-Juppé est le modèle archétypal ! Des pantins qui s’agitent dans le vide, coupés de ceux au nom desquels ils prétendent parler.

Restent ceux à qui le peuple accorde encore quelque crédit.

Qu’ils prennent garde ! Qu’ils ne le trompent pas une nouvelle fois. Car ça sera la dernière.

S’ils ne mettent pas un terme à l’ère du mépris, alors, le peuple, à son tour, adoptera leurs mauvaises manières ; excédé, fatigué par tant de mensonges et d’hypocrisie, ne supportant plus le mépris dans lequel on le tient, le peuple prendra ces « élites corrompues » en exemple, appliquant à la lettre l’image qu’elles ont fini par donner d’elles-mêmes : celle de clown sinistre.

Le fascisme, c’est quand le peuple décide d’entraîner la société tout entière dans la fange dans laquelle, ceux qui avaient vocation à l’élever, l’ont rabaissé.

Comme lorsque dans la Rome Antique, la plèbe, par l’action de tyrans grotesques, prenait plaisir à humilier le Sénat.

Mesdames, Messieurs les dirigeants des grands pays démocratiques. Vous qui cumulez tout : richesses, pouvoirs, honneurs… cessez de mentir, cessez de tromper, d’humilier, de ponctionner… de mépriser le peuple.

Prenez garde qu’il ne se détourne de vous et qu’il ne choisisse des « élites » conformes en tout point à la caricature que vous donnez de vous-mêmes.

A tant mépriser, n’êtes-vous pas devenus, pour la plupart, méprisables ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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