Une fois n’est pas coutume, j’ai tenu à exprimer mon étonnement, en prenant connaissance de l’article de notre ami Gilles-William Goldnadel, que de notre côté de l’Atlantique, les commentateurs conservateurs font le même constat que lui.
“La gauche, depuis l’élection de Donald Trump, a un électroencéphalogramme plat” dit Sean Hannity.
“Le 20 janvier [investiture de Trump], les adultes reprennent les choses en main” lance le professeur Sebastian Gorka.
Bill O’Reilly parle de “stratégie de haine” de la gauche, et Charles Krauthammer dit qu’ils sont “ridicules.”
L’internationale gauchiste s’effondre donc à l’unisson sur tous les continents.
-Jean Patrick Grumberg
Manuel Valls, Ségolène Royal, Vincent Peillon, Audrey Azoulay ou Benoît Hamon… Gilles-William Goldnadel recense les «fadaises, billevesées et autres coquecigrues» qui ont ces derniers jours alimenté le débat public.
Les dernières déclarations de M. Peillon m’autorisent plus que jamais à poser cette question: la gauche française n’est-elle pas entrée dans un processus irréversible de crétinisation? Cette question est sérieuse, elle ne se veut ni blessante ni offensante, mais elle s’impose plus que jamais.
Un livre savoureux reste à écrire pour décrire comment un parti d’intellectuels souvent prestigieux aura perdu son crédit et son sérieux par le truchement de ses fadaises, billevesées et autres coquecigrues.
Ainsi, pour prix des voix LGBT était-il absolument nécessaire de souscrire à la théorie du genre avant que de la nier ?
Sans parler de son jargon jargonnant pour faire société et vivre ensemble grâce à l’en commun inclusif.
Je sais bien que les socialistes organisent une primaire qui porte en l’espèce bien son nom. Je sais bien qu’ils sont tenus de complaire, ce verbe est cruel , à leur clientèle des terres neuves, mais tout de même, un Peillon n’est pas un Hamon, pris dans une trappe électorale.
Par quelle funeste magie un être aussi lettré peut-il se laisser aller à comparer le sort du mahométan d’aujourd’hui à l’israélite d’hier ?
Pourquoi faut-il m’obliger à l’exercice ingrat de devoir rappeler que les juifs en 1940 ne massacraient personne en invoquant leur Dieu et que fort heureusement aucun enfant musulman n’a été massacré dans une école ou un supermarché ?
Ainsi donc , en voulant fustiger niaisement Vichy et la lepenisation, M. Peillon aura contribué à la plénélisation des esprits ou du moins de ce qu’il en restait au parti socialiste.
En réalité , on pourrait avancer que les gauches européennes sont en train de payer leur goût immodéré de l’étiquette. J’entends par là leur addiction pour l’essentialisme, autre nom du préjugé religieux, racial, sexuel ou social et leur détestation symétrique de la réalité dérangeante.
Pour la gauche, le musulman doit porter en toutes circonstances et par tous les temps, même contre les évidences météorologiques, l’étiquette de victime.
Sauf que les temps ayant changé et les étiquettes valsé, la gauche s’est ridiculisée.
Mais, étrangement, elle continue à ne pas s’en apercevoir et poursuit son étiquetage saugrenu sans en mesurer le prix sur son crédit.
C’est ainsi que la gauche télévisuelle de service public, dans le cadre de l’Émission Politique sur la deuxième chaîne continue d’échantillonner les téléspectateurs sélectionnés pour poser des questions à leur invité selon un étiquetage idéologique stéréotypé.
Pour poser une question à M. Valls, il était apparemment indispensable de sélectionner une musulmane voilée qui se plaignait de sa condition victimaire. L’étiquetage devient rituel: c’est ainsi qu’au mois de janvier 2016, la chaîne invitait une certaine Wiam Berhouma pour porter la contradiction la plus offensante à Alain Finkielkraut dans l’émission «des paroles et des actes».
Cette femme était, renseignements aisément pris, une proche du Parti des Indigènes de la République, organisation que certains esprits chagrins étiquettent de raciste. Par une coïncidence cosmique, la femme voilée questionnant Manuel Valls, Mme Trabelsi, est également proche du Parti précité et admiratrice de M. Ramadan. Le jeune et sympathique étudiant choisi dans l’émission politique également en 2016 pour questionner Nicolas Sarkozy présentait un profil assez voisin.
Notons que dans la même émission, les sélectionneurs, sans doute dans un esprit d’équilibre idéologique, se sont senti dans l’obligation d’inviter Cédric Herrou, activiste No Border en Provence et renvoyé devant le tribunal correctionnel pour avoir convoyé des sans-papiers. Dans la presse convenue, il est plus convenable d’étiqueter son geste «délit de solidarité» et tant pis s’il revient à s’octroyer le pouvoir souverain de décréter lui-même le droit d’asile au lieu et place des autorités républicaines. Il est vrai que ses amis de la Gisti, dans le cadre de la peillonnisation des esprits, se plaisent à étiqueter semblables individus comme des «Justes». Au-delà de la comparaison scabreuse, les risques pris par les uns hier et par les autres à présent, ne semblent pas identiques, au regard de la jurisprudence pratiquée aujourd’hui par nos juges bienveillants.
Notons encore que M. Valls, qui hier encore morigénait Mme Merkel pour l’ouverture des portes et fenêtres de l’Allemagne aux migrants venus d’Orient, était tout d’un coup bien timide devant le sans frontières arrogant. Hier encore, étiqueté Jules Moch sur son képi, qui sait si demain ce n’est pas l’étiquette de Jules Guesde que Manuel portera sur sa casquette.
Certains -ou certaines- pratiquent un auto étiquetage essentialiste de la même farine désormais étouffante. C’est ainsi que dans Le Monde, Ségolène Royal s’affuble elle-même de l’étiquette sinon de femme battue, au moins d’injustement traitée ès qualités. En avant-première d’une émission sur la chaîne «Toute l’histoire», notre ministre explique sérieusement à un Gérard Miller, psychanalyste cathodique qui l’écoute religieusement, que les critiques qui lui ont été adressées lorsqu’elle a dit la «vérité» sur Cuba étaient de nature sexiste…
Et d’appeler révolutionnairement à la «transgression féminine».
Pas moins.
Bien entendu, la gauche n’est pas avare d’épithètes pour les étiquettes sur ses adversaires. «Fachos», «populistes», «islamophobes», «extrême droite». Ce genre d’étiquetage ne déchiquette plus méchamment depuis que les dents des étiqueteurs sont élimées.
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Et depuis que le curseur qui fixe les extrémités du planisphère politique a changé un peu de mains.
Les islamo-gauchistes de la Seine-Saint-Denis m’ont évidemment étiqueté de raciste et certains de nazi pour avoir moqué l’étiquetage «colonie juive de Jérusalem». Étrange appellation géographique. La valse des étiquettes fait place aux étiquettes Valls, puisque c’est sous son ministère que l’étrange arrêté qui plaît tant dans le 93 aura été pris. À voir un terroriste, sympathisant de l’État islamique, se déchaîner hier au volant de son camion à Jérusalem, en employant contre les «colons juifs» la même conduite que son compère de Nice, on comprendra qu’il est des petits étiquetages qui grandissent.
L’appellation sur la Toile connaît aussi la loi de l’étiquette. Ainsi du droit contesté pour les gueux et les fâcheux de contester les aristocrates de la presse convenable. Voilà la bien fâcheuse sphère rageusement étiquetée «fachosphère». Apparemment nos aristocrates sont moins fâchés par une islamosphère ou une gauchosphère innommées et pourtant peu avares d’étiquetage racial. Rien à sphère. La gauche, c’est bien connu, a l’étiquette sélective.
Le meilleur -ou le pire- pour la fin et l’illustration du processus de crétinisation. Dans un étrange et dernier hommage à Michel Déon, notre ministre de la Culture, Audrey Azoulay a cru devoir étiqueter politiquement et pour l’éternité le dernier des hussards: «Malgré sa proximité avec les thèses de Charles Maurras, il gardait en littérature une totale liberté dans ses choix» (Le Figaro, Bertrand de Saint-Vincent).
Imagine-t-on un seul instant, un ministre de la Culture de droite rendant un hommage mérité à la liberté créatrice de Louis Aragon «malgré sa proximité avec les thèses de Joseph Staline» ?
Tout est là peut-être. La gauche avait Aragon et elle avait Ferrat. Elle avait tort, sans doute, mais elle faisait rêver et chanter. Aujourd’hui, elle a Peillon, Hamon et Azoulay. Elle fait encore pleurer.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.
Ils ne viennent pas d’entrer en phase de crétinisation:
C’est tout simplement con-génital.
C’est la gauche qui est responsable du mauvais état de santé de la France : tout a été accordé aux musulmans et ce sur le dos des français. La gauche DEHORS. De plus le faux cul de Valls qui propose maintenant d’abolir l’article 49.3 dont il a abusé a tort et à travers lorsqu’il était premier ministre.
Parce que vous ne le saviez pas,
la gôôche, depuis avant même la révolution, a toujours été “pour ce qui est contre, et contre ce qui est pour”.
Leur seul but est de faire entrer un maximum de veautants pour les mettre à la charge de leurs opposants, et ce, afin de conserver le pouvoir perpétuel, tout en nous faisant ingurgiter que c’est ça la démo-crassie.
Saloperie.
Magnifique article , cher maitre , une plaidoirie sans faille et sans reproche .
Du grand art , et comme disais Georges : Tout est bon , il n’y a rien à jeter.
J’arrete là ,avant que votre égo fasse semblant de protester !
Merçi pour ce BON moment ( malheureusement trop vrai )
On ne sait pas si le but de PEILLON est de draguer l’électorat antisémito-sioniste, mais en tout cas, on est sûr quand on l’entend, qu’il n’est pas besoinb de faire de longues études (il est Agrégé de Philosophie) pour être intelligent !
En tous cas moi, c’est l’unique chose que j’ai comprise de son discours !
Apparemment il n’est même pas agrégé de philosophie (cf. article sur Dreuz http://www.dreuz.info/2017/01/06/peillon-impayable/ )
1) Peillon n’est pas agrégé. C’est un « agrégé interne » (ce titre de complaisance n’a pas d’existence officielle), c’est-à-dire qu’il a été nommé agrégé directement et sans concours, compte tenu… de ses autres diplômes et… de quoi au juste ? Chaque année de nombreux échelons sont ainsi franchis par « attribution » lors de commissions paritaires ou « sur demande d’un inspecteur » ou après un entretien oral ou un passage devant une classe seulement ! Il a donc le titre, l’échelon administratif, la rémunération et tous les avantages correspondant à cet échelon.
à l’entendu , au vu , et au su de maints témoignages , je ne crois pas à la crétinisation des esprits , non . Mais je commence à comprendre les années 40 .
Certains avaient parié sur l’Europe national-socialiste devenue inéluctable après la défaite , ils devinrent outrageusement collaborateurs de la puissance montante , tout leur avenir , toute leur ambition s’inscrivaient dans cette vision .
Nos pseudo crétins suivent le même sillage nazislamiste , tant pis pour les droits de l’Homme qui devraient s’appeler droits de l’Etre Humain afin d’éviter toute réduction mysogine chez les musulmans de sexe masculin .
Et ce qui me fait peur , c’est le gouffre de plus en plus sombre qui s’élargit entre le Françoustan pro-islamiste activiste ou pantouflard et ,
la France islamophobe , laïque , lettrée et dotée de raison !
Une nouvelle épuration post guerre civile est à craindre !
Jecriej’écris …… j’en ai bien peur ….. hélas !!!!!!
Vu de l’autre côté de l’Atlantique votre constat apparait sans faille.
Je me souviens que ce processus de crétinisation progressive était déjà palpable à la fin des années 60. Il atteint aujourd’hui des sommets vertigineux … et le Pays continue à s’enfoncer.
Ceci étant établi, la question principale demeure: comment commencer un processus de “dé-crétinisation” de la France? Qui est en mesure de le faire? Comment peut-on l’envisager?
Ceci me conduit à poser une autre question: avons nous atteint un point de non retour?
Mais non, ils sont ne cretins.!!
BW, demandez-vous quels HOMMES politiques AURAIENT INTERET à gouverner une population intelligente, cultivée… Si vous en avez l’occasion, posez la question à Benoit Apparu, par exemple.
Je vous laisse au plaisir de la découverte.
Monsieur Goldnadel , un processus de crétinisation est-il enclin à impliquer l’innocence des sujets crétinisés ?
Si oui , c’est peut-être le grand avocat qui s’exprime et qui prépare déjà leur défense , ils pourront se la jouer victimes du « processus » !
Mais pourront-ils dire raisonnablement « nous ne savions pas » alors qu’une bonne moitié de la France avertit depuis 30 ans en subissant la réduction ad hitlerum de ces mêmes crétins victimes du processus ?
La gauche, depuis l’élection de Donald Trump, a un électroencéphalogramme plat » dit Sean Hannity.
C’était déjà le cas avant, mais certains viennent juste de le remarquer.
Et tout ça pour quoi? pour remplacer le vote ouvrier, qui n’a eu de cesse de se faire matraquer par sa gauche tant aimée, par le seul bulletin de vote qui se multiplie plus vite que l’éclair: celui du musulman. Il ne doit guère rester que 9 millions d’ouvriers et de fonctionnaires, soit le nombre approximatif de musulmans prêt à voter pour cette gauche qui les chouchoutes au point de leur épargner même de se lever le matin ou d’aller devant la justice (merci de cacher les stats au passage). Le rêve des Peillon, Hamon, Valls et consort…pouvoir enfin donner le droit de vote aux étrangers, ainsi plus de problème la gauche sera enfin au pouvoir A VIE, car quel autre but y a-t-il à faire venir autant de *mettez le mot qui vous plait* sinon celui de bourrer les urnes. La gauche et ses élites à toujours rêver de tuer le roi pour prendre sa place…elle n’aura fait que tuer la France.
Même réaction que d’autres ici. Ce n’est pas qu’en France, cher William!.
Et il n ‘y a pas crétinisation, leur manque de bon sens, leur mépris du peuple -faut voir le rictus lorsqu’ils parlent de ¨populistes¨-, c’est pas nouveau.
Il a été fort réjouissant de voir les prestations golden truc awards de Meryl Streep, avec les snowflakes qui s’applaudissent à tout rompre entre personnes qui pensent bien, des gens qui soutenaient la personne peut-être la plus corrompue des USA!
Quand ils me font pas rigoler, ils me font vomir!
Denzel Washington les a bien jugés, ces gens, merci cher Denzel (j’irai voir tous tes films)! Et pas que toi, bien d’autres aussi, qui sont de notre côté de la barrière -car il y a barrière-. Il est impossible de ne pas choisir son camp, alors les fence sitters, z’avez intèrêt à remuer votre panier à crottes!
“souvent prestigieux” ?
Cher Maître, vous confondez ‘souvent’ avec ‘soi-disant’
Monsieur Goldnadel , j’aime bien vos écris , mais faire un article sur la crétinisation de la gauche médiatique et des ânes bâtés à laquelle elle s’adresse , revient à appeler un chat ,…un cat ( en Amérique ) , et chez nous , un ( Mistigris ).
Un crétin , surtout de gauche , est inguérissable et l’est à vie !
Au plaisir de vous lire encore .
A la question posée par Me Goldnadel, Jean François REVEL a répondu, avec brio, en l’an 2000, dans ” LA GRANDE PARADE”.
Non seulement la gauche, mais la fausse droite, ne sont pas épargnées.
excellent,merci monsieur Goldnadel !!
Grâce à vous, Me Goldnadel, j’ai appris un mot charmant : “coquecigrue”.
Et bien non, je ne connaissais pas.
D’autres articles sur Trump, Please!
Encore une fois, Monsieur, le “livre savoureux” que vous souhaitez, A DEJA ETE ECRIT, par J.F. REVEL, année 2000; titre ” Lagrande parade, essai sur la survie de l’UTOPIE SOCIALISTE”.
Votre question n’est donc pas pertinente, à mes yeux.
Par contre, si vous êtes toujours conseiller de la droite, ( QUI N OSE MEME PLUS S APPELER LA DROITE, mais se baptise, mollement: ” l’alternance”, la question est: que proposons-nous, NOUS, hommes politiques INTELLIGENTS, cultivés, HUMANISTES, pour refaire de notre peuple de France un peuple vivant, audacieux, créatif, entreprenant, fier ( et non abaissé à lécher les bottes du nouvel ennemi , que l’on n’ose même pas nommer — pour ne pas le provoquer!), prêt à se réapproprier les “territoires perdus de la République” et soumis à la charia ?
Alors, les jeux de mots, j’adore.
Mais, à la fin des fins, à l’ ACTION!