Publié par Manuel Gomez le 17 février 2017

En Marche vers l’Elysée, Emmanuel Macron est de retour d’Algérie avec, dans sa besace, quelques milliers de voix assurées car l’Algérie lui apportera tout son soutien.

Accueilli avec tous les honneurs réservés habituellement aux chefs d’états : premier ministre, plus 4 ministres, plus le patron des chefs entreprises (le MEDEF algérien) et, enfin, dîner avec le patron des médias, Macron a parfaitement réussi son opération de charme.

De tous les candidats à la présidentielle c’est lui qui connaît le mieux les milieux d’affaires algériens et, en politique, il a su parler aux algériens avec un langage qu’ils comprennent :

« Pour la France, l’Algérie est une priorité » et, dans la foulée, il propose un rapport nouveau et un regard neuf.

Connaissant la sensibilité des Algériens sur le passé colonial, il a rappelé que « personne ne peut s’affranchir du passé et qu’un dirigeant politique est comptable de l’histoire de son pays et se doit de respecter la mémoire de ceux qui ont fait cette histoire (je suppose qu’il s’agit de nous !) et de ceux qui en ont souffert (je suppose qu’il s’agit des Algériens !) ».

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Ces éléments de langage, soigneusement choisis, ont plu aux responsables politiques algériens qui perçoivent Emmanuel Macron comme un candidat atypique, en dehors des familles politiques classiques qui ont toujours entretenus des rapports exécrables avec l’Algérie, ne reconnaissant toujours qu’à demi-mots leurs responsabilités dans l’exploitation colonialiste des 130 années d’occupation, sans oublier le génocide de la population indigènes (2 millions en 1830 et 10 millions en 1960).

Mais au cours d’une interview accordée à un média local « Echorouk News », il livre un regard complètement différent sur ce passé colonial : « La colonisation c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Il estime que la France doit présenter ses excuses à l’gard de celles et de ceux vers lesquels elle a commis ces gestes de barbarie. Il y a eu des crimes terribles.

La France a installé les droits de l’homme en Algérie mais elle a oublié de les lire. »

Au passage son sentiment au sujet des Pieds-Noirs : « Ceux que l’on appelle les Pieds-Noirs ont une autre vision de la colonisation, ils nient les crimes qui ont été commis. On ne peut pas leur dire : vous étiez seulement des criminels ! »

Les « Pieds-Noirs », puisqu’ils s’appellent ainsi, M. Macron, apprécieront vos propos et s’en souviendront, soyez-en certain !

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Lors de la primaire de la droite, ces responsables politiques algériens avaient « misé » discrètement sur Alain Juppé, avant qu’il ne soit éliminé (avec notre aide !)

Renvoyant l’ascenseur, ils ont assuré Macron de leur total soutien.

Ils sont actuellement convaincus que Macron est porté par une vague favorable, aidé surtout par la déroute de François Fillon, et cela ne les laisse pas indifférents.

Il est actuellement, et de loin, le candidat choisi par les milieux politiques et des affaires de l’Algérie, d’autant plus que ces mêmes milieux attendent en vain, mais comme sœur Anne ne voient rien venir, un signe de François Fillon, muet pour le moment puisqu’apparemment l’Algérie n’est pas la priorité de son agenda.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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