Publié par Sidney Touati le 23 février 2017

La gauche politique dans toutes ses composantes sent que les pouvoirs qu’elle exerce sans partage depuis des décennies sont en train de lui échapper.

Une étrange équation a conduit les responsables des gauches à considérer que le fait d’être aux pouvoirs signifie détenir la Vérité. Depuis la victoire de Mitterrand en 1981 (la parenthèse Chirac n’a rigoureusement rien changé), une sorte de chape de plomb s’est progressivement abattue sur le pays de sorte qu’aujourd’hui, la pensée unique règne. Passez d’un grand média à l’autre et vous constaterez que les évènements et la manière d’en rendre compte sont rigoureusement identiques.

Une censure implacable pèse sur les consciences. Aucun journaliste n’ose s’aventurer au-delà de cette frontière invisible du politiquement correct. Nul ne s’autorise à poser les questions autres. Même ceux dont le métier est de réfléchir sont frappés de mutisme et ne font que répéter une sorte de catéchisme composé d’idées toutes faites. Le bouillonnement d’idées et de pensées qui existe dans le pays est occulté. Il n’a droit de citer que sur Internet disqualifié par avance sous le vocable de « fachosphère ». Comble du ridicule. Ceux qui exercent un pouvoir tyrannique qualifient de fasciste le lieu où les opinions s’affrontent librement.

Les gauches depuis Mitterrand n’exercent pas le pouvoir, mais le possèdent comme un bien propre. Elles en sont devenues les propriétaires exclusifs. La perspective de perdre leur position hégémonique crée une sorte de panique dans leur rang. Ils sont tous profondément convaincus d’être les uniques et seuls propriétaires légitimes des pouvoirs et qu’après eux, il ne peut qu’y avoir que le chaos.

Ils vont donc utiliser les pouvoirs dont ils disposent encore pour quelques semaines à faire de cette « prédiction » une réalité. Ils vont organiser le chaos, le provoquer, l’induire. Nous constatons ce phénomène de la « terre brûlée » à partir de deux affaires : celle de la campagne anti-Fillon et celle de la diabolisation de la police.

Pour déstabiliser le candidat Fillon et lui barrer la route de l’Elysée, on a mis au point une stratégie

fondée sur l’instrumentalisation du couple « justice-médias » provoquant ce qu’un groupe de juristes

a qualifié de « coup d’Etat institutionnel ».

Une officine judiciaire créée de toutes pièces pour les besoins du Prince est venue fausser le jeu démocratique. Sans disposer de réels éléments à l’appui de ses soupçons et accusations, elle a contribué à diaboliser un candidat important, celui qui manifestement avait les faveurs de l’opinion publique.

Manipuler le peuple français ; lui faire perdre confiance en son jugement ; déstabiliser l’opposition ; jeter le discrédit sur la représentation nationale ; alimenter l’idéologie du « tous pourris » tels sont les ingrédients de cette sinistre manœuvre qui affaiblit les Institutions de la République.

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Deuxième volet de cette véritable procédure d’intoxication de l’opinion publique, l’affaire THEO. Nous assistons à une effroyable campagne menée contre la police à partir d’un fait commis par un agent dans un contexte particulier. Fait pris en charge par la justice. La visite du Président de la République au jeune THEO est significative des choix du régime : les agents de police brûlés dans leur véhicule n’ont pas eu droit à ce genre d’attention.

Rendre intouchables les « jeunes des cités » les plus violents, les plus agressifs, est la conséquence immédiate de cette campagne anti-police. Comment dans un tel contexte, les policiers pourront-ils remplir leur mission ? Il s ne pourront plus se montrer voire procéder à de banals contrôles sans provoquer de véritables émeutes. Les banlieues deviennent plus que jamais, des sanctuaires échappant aux lois de la République.

Aucun Etat ne peut fonctionner sans police.

Détruire le lien « police-citoyen » est le plus sûr moyen de semer le désordre.

Les gauches se replient sur la « rue » ; établissent leurs quartiers dans les « territoires perdus de la République » ; jouent la carte du « lumpenprolétariat » contre le peuple français et les Institutions républicaines. A partir de ces bastions, elles pourront mener une véritable action de harcèlement contre le futur élu, dont tout laisse présager qu’il ne sera pas un homme de gauche.

Ce nouvel élu, quel qu’il soit, sera mal élu. En effet, si le résultat obtenu au premier tour est d’environ 20%, pour atteindre et dépasser les 50% il y aura nécessité de faire des compromis, voire d’entrer dans des compromissions qui l’affaibliront. Ne disposant pas d’une base suffisante, il exercera le pouvoir de manière inconfortable et sera contraint de pratiquer d’improbables synthèses pour satisfaire ceux qui auront contribué à son élection.

Gouvernant sur une base étriquée, le nouvel élu devra faire face à une autre menace redoutable : la rue. Toutes les réformes proposées se heurteront au veto de la rue à laquelle les gauches avec les affaires Fillon et Théo, ont d’ores et déjà donné une légitimité supérieure à celles des institutions, Assemblée nationale, justice et Police.

François Hollande, jouant au pompier pyromane peut se réjouir et annoncer : après moi, le chaos.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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