Publié par Rosaly le 11 mars 2017
Travailleurs immigrés à Riyad – photo Faisal al-Nasser/Reuters

Arabie Saoudite, Bahreïn, Qatar, Emirats arabes unis, Oman, Koweït. Tous ces riches pays arabophones ferment hermétiquement leurs portes aux réfugiés musulmans fuyant la guerre et la misère.

Ils craignent des troubles, des actes terroristes et l’occupation sournoise à long terme.

En Algérie, le site parodique El-manchar avance que le Qatar n’a pas de réfugiés, car selon son émir : “il y a assez d’esclaves ».

La solidarité de ces riches nations arabes envers leurs coreligionnaires n’est pas à l’ordre du jour. Pourquoi s’en soucier, l’UE, fière de ses valeurs droits-de-l’hommistes, est là pour les accueillir à bras ouverts, grâce à Angela Merkel.

Dans un rapport intitulé “La lamentable réponse du monde à la crise des réfugiés syriens” de décembre 2014, Amnesty International dénonçait, entre autres, l’attitude des États du golfe Persique :

“L’absence totale de promesses d’accueil émanant du Golfe est particulièrement honteuse. Les liens linguistiques et religieux devraient placer les États du Golfe persique au premier rang des pays offrant l’asile aux réfugiés qui fuient la persécution et les crimes de guerre en Syrie.

Dix mois plus tard, l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, le Qatar, les Emirats arabes unis, Oman et le Koweït affichaient toujours le même refus de faire entrer les réfugiés syriens sur leurs territoires.

Et rien n’a changé depuis.

  • Sur les quatre millions de réfugiés syriens recensés par l’UNHCR, aucun ne se trouve dans la péninsule arabique.
  • Seuls quelques rares Syriens privilégiés, issus de classes aisées et hautement qualifiés, comme des avocats ou des médecins, peuvent obtenir visas et permis de travail devenus horriblement coûteux. En aucun cas, ils ne sont acceptés sous un statut de réfugié.

Ces Etats musulmans n’accueillent pas des réfugiés car ils veulent maintenir une surveillance étroite sur leur population et contrôler qui vient chez eux. L’arrivée massive de ressortissants étrangers est perçue comme un facteur potentiel de déséquilibre et de trouble.

Par contre, l’arrivée massive des mêmes réfugiés musulmans en Europe chrétienne est vue par nos dirigeants comme une chance unique, une source de richesse, garante d’un avenir radieux, sans aucun risque de trouble et de déséquilibre.

Et l’on doit poser la question : qui, des dirigeants arabes et des dirigeants européens, connaît et comprend le mieux ces populations ? Comme nous pouvons le constater jour après jour dans nos villes qui se transforment lentement en cités arabo-musulmanes, la réponse est évidente.

Grâce à la nouvelle religion droit-de-l’hommiste d’Occident, le monde musulman nous envahit et nous colonise peu à peu : amour de l’autre, du réfugié, du clandestin, du migrant, mépris et haine de soi, de son pays, de ses valeurs judéo-chrétiennes, tolérance envers l’étranger musulman, intolérance et censure à l’égard des non-musulmans, la conquête de nos pays par les fidèles d’Allah avance de manière feutrée, sournoise, mais elle est bien réelle et dangereuse.

L’immigration musulmane de masse incontrôlée est une véritable catastrophe humanitaire pour les Européens car elle conduit inexorablement à l’islamisation de notre Europe.

Les riches nations arabes ont compris le danger d’une immigration de masse, nos dirigeants eux, poursuivent leur rêve utopique d’une société multiculturelle colorée à prédominance musulmane, source de bonheur, de paix, de prospérité.

En Arabie saoudite, les travailleurs immigrés sont désormais persona non grata. Les autorités multiplient les expulsions tandis que les médias reflètent un climat de racisme.

Tous les citoyens qui aiment leur pays en seront ravis : on va discuter d’un projet d’expulsion de 5 millions d’étrangers”, se félicite le quotidien saoudien Okaz. Le sujet a été proposé à la discussion au Majlis Al-Choura, un conseil consultatif nommé par le roi. C’est Sadaqa Al-Fadhel qui en est l’initiateur et qui explique ses motivations en ces termes : “Ces étrangers ne sont pas là pour travailler de manière régulière, ni pour des raisons religieuses [de pèlerinage à La Mecque], mais pour coloniser notre pays.

[…]

Ils forment comme un peuple intrus qui cherche à s’imposer dans notre pays à travers une occupation sournoise. À long terme, notre pays risque de se retrouver contraint d’accepter leur présence, à cause de pressions internationales.”

Loin de condamner le racisme de ce discours, le journal s’en félicite :

Aucun peuple n’accepterait qu’il y ait des générations de personnes insaisissables qui changent la démographie, qui constituent de graves dangers et qui nous embêtent sur le plan sécuritaire et sur le plan de notre vie sociale.”

Une mesure populaire

Cette idée d’expulsion massive a globalement rencontré un écho positif dans la presse saoudienne. L’Arabie Saoudite compte environ un tiers d’étrangers parmi sa population, pour beaucoup des travailleurs peu qualifiés, dont de nombreux chauffeurs privés et bonnes originaires notamment du sous-continent indien et d’autres pays d’Asie.

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Beaucoup travaillent également sur les chantiers. Or le secteur du BTP subit de plein fouet la baisse des prix du pétrole. Des milliers de travailleurs du secteur avaient cessé de percevoir leur salaire en 2016. Cela avait donné lieu à des scènes d’émeutes, notamment en ce qui concerne le fameux Bin Laden Group, la plus grosse entreprise du secteur dans le pays et une des plus grandes du Moyen-Orient. Quarante-neuf grévistes, qualifiés de “meneurs”, ont été condamnés à plusieurs mois de prison et à trois cents coups de fouet pour sédition en début d’année, selon le site saoudien Weam.

“L’Arabie Saoudite aux Saoudiens”

Il s’agit également pour les autorités saoudiennes de concrétiser la “saoudisation de l’emploi”. Ainsi, dans le cadre des réformes économiques projetées par le jeune vice-prince héritier Mohamed ben Salmane, une surtaxe sera graduellement instaurée pour les travailleurs étrangers, et ce à partir du second semestre 2017. Elle devrait atteindre 400 riyals (100 euros) mensuels d’ici à 2020.

Cette mesure peut être “populaire dans le pays, où des slogans tels que ‘l’Arabie Saoudite aux Saoudiens’ se répandent sur les réseaux sociaux dans le contexte d’un ralentissement économique”, note le quotidien émirati The National.

Quelque deux millions d’Égyptiens travaillant en Arabie Saoudite vivent également dans la hantise d’être renvoyés dans leur pays en représailles à la politique du Caire jugée hostile à l’égard de Riyad, rapporte le site d’information Al-Monitor.

Dans ce contexte, les expulsions se multiplient déjà depuis plusieurs mois.

  • En novembre dernier par exemple, “55 000 sans-papiers ont été expulsés en quarante-cinq jours”, se félicite le journal économique saoudien Al-Eqtisadiah.
  • Ou encore, 22.000 en vingt jours en ce mois de février, toujours selon ce journal.

Les dirigeants arabo-musulmans ne sont-ils pas finalement plus sensés, plus soucieux de leur peuple, de leur sécurité, de la préservation de leur identité que ne le sont nos propres dirigeants, prêts à nous sacrifier sur l’autel du multiculturalisme au nom des valeurs européennes, dont ils se gargarisent à longueur de discours ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

Source : Courrier international « Arabie saoudite :contre les étrangers, mesures restrictives et racisme grandissant »

 

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