Publié par Pierre-André Taguieff le 25 mars 2017

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Les convertis à l’islam venant de l’extrême gauche suivent souvent, depuis les années 1980, l’itinéraire prototypique d’un Roger Garaudy (1913-2012).

Celui-ci, communiste stalinien séduit par le catholicisme, s’est d’abord converti dans les années 1970 à un tiers-mondisme mâtiné d’anti-occidentalisme ou d’hespérophobie (“L’Occident est un accident“) (1), puis a épousé la cause du monde musulman, y trouvant un appui décisif pour combattre à la fois l’hyperpuissance américaine, où il voit le principal vecteur du “totalitarisme du marché”, et l’État d’Israël, et plus largement le “lobby sioniste international”. Le Garaudy anticapitaliste et tiers- mondiste, l’humaniste “sans frontières”, pionnier de ce qui s’appellera vingt ans plus tard l'”altermondialisme”, était déjà applaudi par les “chrétiens de gauche”, qui le suivront dans l’ensemble avec enthousiasme lorsqu’il épousera la cause palestinienne. Garaudy a participé activement à l’entreprise de diabolisation d’Israël qui, à partir de l’été 1982, a pris une ampleur inédite par l’exploitation cynique des massacres de Sabra et Chatila (16-18 septembre 1982) commis par les Phalanges chrétiennes libanaises et attribuées mensongèrement à l’armée israélienne (2). Avant même les massacres de Sabra et Chatila, Israël fut accusé publiquement de “terrorisme d’État” dans un placard publicitaire publié par Le Monde le 17 juin 1982 sous le titre “Après les massacres du Liban. Le sens de l’agression israélienne”, signé par Roger Garaudy, le père Michel Lelong et le pasteur Mathiot (3).

Après sa conversion à l’islam, en 1982, Garaudy entre dans un processus de radicalisation de son “antisionisme”. Il publie tout d’abord un pamphlet “antisioniste” intitulé L’Affaire Israël (1983) (4), où il développe ses quatre principaux thèmes d’accusation visant Israël et le “sionisme” : “racisme”, “colonialisme”, “expansionnisme” (ou “impérialisme”) et “terrorisme d’État”. Cette radicalisation le conduit à publier par les soins de La Vieille Taupe, douze ans plus tard, en décembre 1995, son premier pamphlet négationniste, Les Mythes fondateurs de la politique israélienne (5). En raison du soutien apporté par l’abbé Pierre à son vieil ami, ce pamphlet “antisioniste” va provoquer un débat houleux au printemps 1996. Rappelons que les éditions La Vieille Taupe avaient été fondées par un groupe de militants d’extrême gauche qui, entre 1978 et 1980, s’étaient ralliés aux “thèses” défendues par Robert Faurisson, devenu depuis la figure emblématique du négationnisme français, sillonnant le monde pour diffuser la “bonne nouvelle” selon laquelle le génocide nazi des Juifs d’Europe n’aurait pas eu lieu et se réduirait à un “mensonge de propagande (6)”.

L’argumentation négationniste s’est pleinement intégrée dans le discours antisioniste des pays arabo- musulmans et de l’Iran islamiste à travers le best-seller qu’a été ce méchant pamphlet qui semblait provenir d’une officine, fabriqué par des faussaires amateurs avec des matériaux empruntés hâtivement à diverses publications antijuives confidentielles, et ce, sur le mode du plagiat (7).

Dans ce pamphlet qui revient à inscrire l’antisionisme dans un antijudaïsme radical, Garaudy reprend à son compte l’essentialisation négative du peuple juif comme peuple exterminateur et colonisateur, identique à lui-même à travers l’ histoire, et l’ assortit d’ une accusation de “purification ethnique” et de “racisme”, ou, plus exactement, de proto-racisme, ce qui revient à postuler que les Juifs sont les inventeurs du racisme : “Cette “purification ethnique” devenue systématique dans l’État d’Israël d’aujourd’hui, découle du principe de la pureté ethnique empêchant le mélange du sang Juif avec le “sang impur” de tous les autres. […] Ce racisme, modèle de tous les autres racismes, est une idéologie de domination de différents peuples (8).” L’accusation triple est claire : les Juifs sont originellement racistes, impérialistes et exterminateurs de peuples étrangers. En 1998, Garaudy publie un nouveau pamphlet judéophobe à visage “antisioniste” : Le Procès du sionisme israélien (9). Dans la foulée, il tonne contre le “monothéisme du marché” ou le “monothéisme totalitaire du marché”, réjouissant les milieux anticapitalistes de tous bords. Se faisant l’inlassable propagandiste de la désoccidentalisation du monde, il entonne régulièrement le refrain “l’Occident est un accident (10)” et publie le libelle titré Les États-Unis, avant-garde de la décadence (1997) (11). Garaudy devient dès lors un “guide spirituel” ou une sorte de prophète pour des mouvances extrémistes qui, autour d’une thématique “antimondialiste”, anti-américaine et antisioniste, sont classées à l’extrême gauche comme à l’extrême droite.

Garaudy poursuit sa campagne anti-occidentale et antisioniste en publiant, trois ans après les attentats antiaméricains du 11 septembre 2001, un long pamphlet intitulé Le Terrorisme occidental (12). Dans ce pamphlet où il retrouve les accents tiers-mondistes de sa période stalinienne (et néo-stalinienne), Garaudy se félicite de ce que les États-Unis rencontrent “de plus en plus de résistance (…) dans leur entreprise de “mondialisation”, c’est-à-dire de colonisation étendue à l’échelle mondiale et au profit d’un seul colonialiste (13)”. Ce lourd pamphlet d’inspiration conspirationniste – car il s’agit bien pour lui de dénoncer un prétendu complot impérialiste – confirme son inscription dans la nébuleuse “antimondialiste”. L’objet favori de ses dénonciations litaniques est ce qu’il appelle confusément le “monothéisme du marché”, qu’il définit comme “un crime devenu une religion (14)”. Il avait publié dans la revue du GRECE (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne), Éléments, au moment où commençait “l’affaire Garaudy”, un article intitulé “Contre le monothéisme du marché (15)”, tiré de sa communication au XXIXe colloque national du GRECE, le 3 décembre 1995. Le terroriste communiste Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos, lui-même converti à l’islam en octobre 1975, trouvera l’expression à son goût, écrivant de sa prison, en 2003, avant de dénoncer la “pseudo-religion des droits de l’homme, ce cache-sexe de l’idolâtrie marchande”: “L’Islam véritable est radicalement incompatible avec les normes de la consommation inhérentes au monothéisme du marché (16).”

L’expansion mondiale de ce que Garaudy pense être la nouvelle et fausse “religion”, celle du marché, n’est autre que l’américanisation du monde, dans laquelle Israël joue, selon lui, un rôle majeur :

“Le point névralgique des frontières de l’empire américain (…), c’est le Golfe Persique, parce qu’il est entouré des plus riches gisements de ce pétrole, qui demeure, pour quelques décennies, “le nerf de la croissance” occidentale. Sur ce “limes” a été remportée la plus récente “victoire” du monothéisme du marché par l’écrasement de l’Irak (guerre engagée par les États-Unis sous la pression de deux “lobbies” [le “lobby juif” et le “lobby des affaires”]) (…). À ce “point névralgique” des frontières du nouvel empire, l’État d’Israël ne cesse de jouer le rôle que lui assignait déjà son fondateur spirituel, Théodore Herzl : celui d’un “bastion avancé de la civilisation occidentale contre la barbarie de l’Orient.” (…) Aujourd’hui, une autre cible, plus importante encore, est désignée : l’Iran. (…) La nouvelle cible a été déjà désignée à Charm El Cheikh, en 1996, par le gouvernement d’Israël : la “lutte contre le terrorisme” comme “l’ingérence humanitaire” étant les deux prétextes nouveaux du néo-colonialisme intégré. (17)”

On comprend qu’il soit cité comme un maître à penser ou un héros de la “libre parole” par certains milieux néo-communistes non moins que par la plupart des groupes néo-nazis, ainsi que par divers courants de l’islamisme radical. L’admiration que lui porte l’ex-communiste Alain Soral, auteur du pamphlet anti-américain et “antisioniste” d’esprit garaudyen intitulé Comprendre l’Empire (2011) (18), en témoigne. En présentant avec Dieudonné et l’agitateur pro-iranien Yahia Gouasmi, en 2008, une “liste antisioniste”, Soral est resté fidèle à la posture garaudyenne – un anti-impérialisme complotiste -, ne faisant guère que l’assaisonner du choix d’être un compagnon de route du Front national. Sur son site “Égalité et Réconciliation”, le 15 juin 2012, l’égérie castriste et garaudyenne Maria Poumier publiait un hommage vibrant au “grand humaniste”, un hymne au titre éloquent : “Roger Garaudy, limpide dans la noirceur du siècle (19)”, dont la conclusion mérite d’être longuement méditée : “Qu’il repose, notre frère Roger, dans la gloire aux côtés des prophètes qui ont choisi de servir les plus humbles, partout et en tout temps.” L’ex-stalinien converti à l’islam et à la cause palestinienne a été fêté comme un maître à penser ou un modèle de courage dans le monde musulman, qu’il a largement initié aux formules élémentaires du négationnisme (20). Il y incarnait de son vivant l’intellectuel occidental parfait pour les ennemis de l’Occident se réclamant de l’islam, “la religion dominante parmi les dominés” : outre sa conversion montrant qu’il avait choisi “la religion naturelle de l’homme (21)”, il offrait à ceux qui veulent détruire Israël un semblant d’arme absolue, la réduction du génocide nazi des Juifs d’Europe à un “mensonge de propagande” qui aurait notamment légitimé la création de l’État juif. Lorsque le dangereux illuminé qu’est le président iranien Mahmoud Ahmadinejad dénonce en décembre 2005 le “mythe du massacre des Juifs (22)” et en conclut que l’État d’Israël, n’ayant pas “droit à l’existence (23)”, doit être “rayé de la surface de la terre” – selon l’expression de l’ayatollah Ruhollah Khomeyni (24) -, il se montre bon disciple de Garaudy.

On sait que Mouammar Kadhafi, le leader suprême de la “Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste”, trahissant sa mégalomanie sans bornes, avait créé en 1988-1989, avec son ami Jean Ziegler, sociologue suisse d’extrême gauche, le Prix Kadhafi des droits de l’homme. L’expression résonne aussi étrangement qu’un Prix Staline de la liberté ou qu’un Prix Hitler de l’égalité et de la fraternité. Parmi les lauréats récents du Prix Kadhafi, on remarque avec grand intérêt, mais sans surprise, les personnalités prestigieuses suivantes: Louis Farrakhan (1996), Fidel Castro (1998), Roger Garaudy (2002, avec d’autres), Hugo Chávez (2004) et Mahathir Mohamad (2005). En tant qu’intellectuel engagé, mais aussi en tant que “Rapporteur spécial” ou “expert” dans certaines instances des Nations unies chargées des droits de l’homme (25), le néo-marxiste et “humaniste” Jean Ziegler, ami genevois de Tariq Ramadan et de Roger Garaudy – autres “humanistes” -, est souvent intervenu dans l’espace public, toujours dans un sens anti-occidental, tiers-mondiste et “antisioniste” (26). En tant que rapporteur spécial de l’ONU, Ziegler a commis par exemple, en 2003, un rapport délirant sur la politique israélienne dans les territoires occupés, reprenant le discours de propagande “antisioniste” le plus caricatural (27). Il s’est fait par ailleurs une spécialité de dénoncer de façon conspirationniste “les maîtres de l’univers”, “les 1 000 oligarques les plus puissants du monde” ou “le capital financier international” (28).

Pour comprendre la communauté de pensée existant entre Garaudy et Ziegler, il faut rappeler un épisode de l’affaire Garaudy/l’abbé Pierre, qui se déroula au printemps 1996. Dans une lettre adressée le 1er avril 1996 à son ami Garaudy, poursuivi en justice pour son livre Les Mythes fondateurs de la politique israélienne (29), le sociologue tiers-mondiste lui faisait ainsi part de son soutien : “Je suis scandalisé par le procès que l’on vous fait. (…) Toute votre œuvre d’écrivain et de philosophe témoigne de la rigueur de vos analyses et de l’indéfectible honnêteté de vos intentions. Elle a fait de vous un des principaux penseurs de notre époque. (…) C’est pour toutes ces raisons que je vous exprime ici ma solidarité et mon admirative amitié (30).” On pouvait lire cette lettre en ligne sur le site Internet de Radio Islam, dirigé par l’islamiste et négationniste Ahmed Rami, qui diffuse aussi bien Les Protocoles des Sages de Sion que les écrits de Robert Faurisson et de ses disciples, sans oublier La Question juive de Marx ni Le Juif international, recueil d’articles antijuifs attribués à Henry Ford (en fait, rédigés par ses proches collaborateurs et les journalistes de son hebdomadaire antijuif, The Dearborn Independent, de mai 1920 à janvier 1922). Rami est un admirateur déclaré de celui qu’il appelle le “grand militant mujahid Roger Garaudy”. Dans les jours suivants, Ziegler prendra prudemment ses distances, mais lors d’une conférence de presse tenue à Paris le 18 avril 1996, l’avocat de Garaudy, Jacques Vergès, le citera parmi les personnalités apportant leur soutien au grand “humaniste” (31). Pour souligner certaines affinités oubliées, on rappellera ici que Garaudy fut un “laudateur patenté du petit Livre vert” du colonel Kadhafi (32), lequel lui renvoya le compliment en le présentant comme le “penseur” qui lui avait fait comprendre le marxisme.

Si, depuis le milieu des années 1980, Garaudy est célébré partout dans le monde musulman comme un héros de la lutte contre le “sionisme mondial”, on ne doit pas négliger pour autant son rôle, en Occident, dans la conversion à l’islam de nombre de ses lecteurs admiratifs, dont certains sont devenus des islamistes salafistes. C’est par exemple le cas du Français Richard Robert, “l’Émir aux yeux bleus”, qui, converti à l’islam par la lecture des livres de Garaudy, a fini, après les voyages rituels et initiatiques au Pakistan et en Afghanistan, par rejoindre un groupe islamiste radical, Salafiya Jihadiya, mis en cause dans l’organisation des attentats-suicides du 16 mai 2003 à Casablanca, qui firent 45 victimes (33).

Garaudy a été un intellectuel engagé qui n’a cessé de mettre son statut de “philosophe” au service de causes totalitaires, du communisme à l’islam politique “révolutionnaire”, mariant pour finir la judéophobie à l’hespérophobie. Son itinéraire illustre l’inévitable processus de corruption de la pensée chez ceux qui mettent cette dernière au service de causes aussi douteuses qu’exclusives, la réduisant ainsi à des opérations de propagande.

  • (1) Le néologisme “hespérophobie”, introduit par l’historien Robert Conquest, a été utilisé par John Derbyshire dans un article diffusé le 13 septembre 2001: “Hesperophobia: On Blaming the Jews”, National Review Online, puis repris par Raphaël Israeli dans son étude intitulée “L’antisémitisme travesti en antisionisme”, tr. fr. Jean-Pierre Ricard, Revue d’histoire de la Shoah, n° 180, janvier-juin 2004, p. 127.
  • (2) Sur cette accusation mensongère et son exploitation par la propagande palestinienne, voir Pierre-André Taguieff, La Nouvelle Propagande antijuive, Paris, PUF, 2010, pp. 145-149.
  • (3) Sur ce texte et son contexte, voir Pierre-André Taguieff, “L’antisionisme arabo-islamophile”, Sens, n° 11, novembre 1982, pp. 253-266.
  • (4) Roger Garaudy, L’Affaire Israël, Paris, SPAG-Papyrus éditions, 1983.
  • (5) Roger Garaudy, Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, Paris, La Vieille Taupe, décembre 1995; rééd., Samiszdat [sic], Roger Garaudy, 1996 ; nouvelle édition, Beyrouth, Al Fihrist, 1998. Sur l’affaire Garaudy, voir Pierre-André Taguieff, “L’abbé Pierre et Roger Garaudy. Négationnisme, antijudaïsme, antisionisme”, Esprit, n° 224, août-septembre 1996, pp. 206-216; Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Paris, Le Seuil, 2000, pp. 472- 483; Michaël Prazan, Adrien Minard, Roger Garaudy. Itinéraire d’une négation, Paris, Calmann-Lévy, 2007, pp. 163-308.
  • (6) Voir Valérie Igounet, Robert Faurisson. Portrait d’un négationniste, Paris, Denoël, 2012.
  • (7) Voir Pierre-André Taguieff, “L’abbé Pierre et Roger Garaudy…”, art. cit.
  • (8) Roger Garaudy, Les Mythes fondateurs de la politique israélienne, Paris, La Vieille Taupe, décembre 1995, pp. 44-47. Sur l’accusation de “racisme” visant le peuple juif, devenue lieu commun du discours judéophobe, voir Pierre-André Taguieff, La Judéophobie des Modernes. Des Lumières au Jihad mondial, Paris, Odile Jacob, 2008, pp. 340-350.
  • (9) Roger Garaudy, Le Procès du sionisme israélien, Paris, Éditions Vent du Large, 1998.
  • (10) Tel est aussi le titre du chapitre I d’un livre ultérieur de Roger Garaudy, Le Terrorisme occidental, Paris, Éditions Al Qalam, 2004, pp. 39-71.
  • (11) Roger Garaudy, Les États-Unis, avant-garde de la décadence (Comment préparer le XXIe siècle), Paris, Éditions Vent du Large, 1997.
  • (12) Op. cit. (2004).
  • (13) Roger Garaudy, Le Terrorisme occidental, op. cit., p. 9.
  • (14) Ibid., pp. 182-183. Voir aussi Roger Garaudy, Les États-Unis, avant-garde de la décadence, op. cit., pp. 15-20 (chap. II: “Le monothéisme du marché”).
  • (15) Roger Garaudy, “Contre le monothéisme du marché”, Éléments pour la civilisation européenne, n° 84, février-mars 1996, pp. 31-37.
  • (16) Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos, L’Islam révolutionnaire, Monaco, Éditions du Rocher, 2003, p. 105.
  • (17) Roger Garaudy, Les États-Unis…, op. cit., pp. 4-5.
  • (18) Alain Soral, Comprendre l’Empire. Demain la gouvernance globale ou la révolte des nations?, Paris, Éditions Blanche, 2011.
  • (19) Lien : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Roger-Garaudy-limpide-dans-la-noirceur-du-siecle- 12385.html. L’ex-communiste Maria Poumier a été la secrétaire de rédaction de la revue garaudyenne À Contre-Nuit, dont la directrice de rédaction était Isabelle Coutant-Peyre. Celle-ci, avocate du terroriste islamo-communiste Carlos, a épousé en prison son client. On ne s’étonne pas de la voir aujourd’hui aux côtés du père du tueur islamiste Mohamed Merah, présenté froidement comme une “victime” de la police française. Voir Pierre-André Taguieff, Prêcheurs de haine. Traversée de la judéophobie planétaire, Paris, Mille et une nuits, 2004, p. 523, note 46.
  • (20) Voir Goetz Nordbruch, “La négation de la Shoah dans les pays arabes. Réactions aux Mythes fondateurs de la politique israélienne” (2001), tr. fr. Claire Darmon, Revue d’histoire de la Shoah, n° 180, janvier-juin 2004, pp. 264-290.
  • (21) Pour parler comme Abû al-A’lâ Mawdûdi (1903-1979), qui célèbre la “religion universelle et éternelle” qu’est selon lui l’islam.
  • (22) Mahmoud Ahmadinejad, discours prononcé le 14 décembre 2005.
  • (23) Déclaration finale de la troisième Conférence internationale Al-Qods et pour le soutien au peuple palestinien, organisée par les autorités iraniennes à Téhéran du 14 au 16 avril 2006: “Le régime sioniste (…) n’a pas droit à l’existence, ni légalement ni légitimement”.
  • (24) Mahmoud Ahmadinejad, discours prononcé le 26 octobre 2005.
  • (25) En 2002-2003, Jean Ziegler était rapporteur spécial de la Commission des droits de l’homme pour le droit à l’alimentation.
  • (26) Voir Pierre-André Taguieff, La Judéophobie des Modernes, op. cit., pp. 44-52.
  • (27) Voir Afasané Bassir Pour, “Jean Ziegler dénoncé par Israël et désavoué par l’ONU”, Le Monde, 1er octobre 2003, p. 3.
  • (28) Jean Ziegler, Les Nouveaux Maîtres du monde et ceux qui leur résistent, Paris, Fayard, 2002, pp. 17, 122, 123. Sur les activités de propagandiste de Jean Ziegler à l’ONU et ailleurs, voir Pierre-André Taguieff, Prêcheurs de haine, op. cit., pp. 520-522 (notes 40 et 44), 630 (note 37), 917 (note 51), 940 (note 7); Michaël Prazan, Adrien Minard, Roger Garaudy, op. cit., pp. 15, 17, 192-194, 197-198, 295-296; Malka Marcovich, Nouveau Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Un laboratoire de haine. La route vers Durban 2 – 2009, rapport réalisé pour la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), 22 mai 2007.
  • (29) Voir Pierre-André Taguieff, Prêcheurs de haine, op. cit., pp. 520-521.
  • (30) Voir Pierre-André Taguieff, Prêcheurs de haine, op. cit., pp. 88-89, 475 (note 23), 780-781 (et note 428), 786-787; Laurent Duguet, “La haine raciste et antisémite tisse sa toile en toute quiétude sur le Net”, Les Études du Crif, n° 13, novembre 2007, pp. 10-13.
  • (31) Voir le compte rendu qu’en a fait Nicolas Weill dans Le Monde daté du 20 avril 1996: “L’abbé Pierre soutient les aberrations négationnistes de Roger Garaudy”.
  • (32) Voir Bernard Kouchner, “Mon père, je t’écris ces mots parce que j’ai un devoir d’affection”, Le Monde, 30 avril 1996 (lettre publiée après l’annonce du soutien de l’abbé Pierre à Garaudy).
  • (33) Jean-Pierre Tuquoi, “À Rabat, Richard Robert dit être un bon musulman, pas un terroriste”, Le Monde, 10 septembre 2003, p. 5. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, François Robert s’est converti au catholicisme en prison. Il a été extradé vers la France à la mi-mai 2012.
© Pierre-André Taguieff
L’article a été initialement publié ici

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