Publié par Gaia - Dreuz le 31 mars 2017

Alla Edine Yacoubi, alias Weld El 15 a été placé en garde à vue mercredi 29 mars à Saint-Malo. Ce dernier a été arrêté par la police après que son ex-compagne ait appelé les autorités, afin de dénoncer de multiples violences et menaces sur sa personne. Il venait en effet, selon les dires de son ex-compagne, de s’introduire chez elle muni d’un couteau, après avoir cassé la fenêtre, et menacé de faire tout sauter.

La veille, il l’aurait giflée après l’avoir reconnue dans une soirée, lui occasionnant 8 jours d’ITT.

Placé en garde à vue, cette dernière a été levée momentanément en raison d’une grosse blessure à la cheville de l’individu qui l’a conduit à l’hôpital (il se serait coupé en s’introduisant par effraction dans l’appartement de la victime). Selon certaines sources, ce dernier aurait crié : « Ce sont ces enculés de policiers français qui m’ont fait cela ».

Ce dernier a déjà été condamné récemment, à trois mois de prison, pour des violences sur son ex-compagne.

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Un rappeur régularisé récemment grâce à un visa « Compétence et talents »

Alla Edine Yacoubi, alias Weld El 15 est un chanteur de rap tunisien âgé de  29 ans. En 2013, il fût condamné à deux années de prison en Tunisie pour avoir insulté la police dans une chanson. Soutenu par des intellectuels et des personnalités politiques à l’époque des « Printemps arabes », ce dernier parvient à quitter son pays et à venir en France en 2015, à Saint-Malo, grâce à un visa « Compétence et talents » délivré par les autorités françaises. Un régime privilégié, accordé au compte-gouttes à des artistes, sportifs ou encore intellectuels et manifestement négocié localement, en Tunisie, avec les autorités françaises sur place.

« C’est à sa popularité, aux médias français, à la mobilisation générale qu’il doit de ne pas avoir fait ses trois années de prison, il le sait.» explique le Pays Malouin.

Alla Edine Yacoubi, soutenu par des associations et notamment le MRAP 35 et Carole Bohanne, principale animatrice en faveur de l’immigration en Ille et Vilaine, entame ensuite les démarches pour obtenir une régularisation. Ce que la sous-préfecture d’Ille-et-Vilaine refuse au départ : il est en effet considéré comme une menace dès le départ par les autorités et sa régularisation ne s’enclenche pas aussi facilement que prévu.

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De nombreux problèmes avec la justice

Entre la condamnation avec sursis pour violences conjugales, celle pour consommation de cannabis (passible de prison ferme en Tunisie), mais aussi et surtout ses liens d’amitié profond avec le rappeur « Emino », parti rejoindre Daesh tandis que Weld El 15 rejoignait la France, beaucoup de dossiers sont venus s’accumuler.

Le Monde explique alors : « La préfecture d’Ille-et-Vilaine invoque un « comportement d’ensemble » constitutif d’« une menace pour l’ordre public » : outre ses liens d’amitié avec Emino, son acolyte chanteur qui avait rejoint l’Etat islamique, elle met en avant des « violences conjugales » et de « consommation de cannabis », que le rappeur ne conteste pas. La cour administrative d’appel a mis sa décision en délibéré et doit rendre son arrêt sous deux à trois semaines.»

Mais une campagne de presse ne tarissant pas d’éloge sur le rappeur et sur sa personnalité, ajoutée à une forte mobilisation des associations de défense des immigrés auront apporté des arguments suffisants pout que la cour d’appel de Nantes rejette, en janvier 2017, les requêtes du préfet d’Ille et Vilaine qui avait délivré une obligation de quitter le territoire à Yacoubi, que les autorités ainsi que ceux qui l’aidaient savaient parfaitement violent. Ce dernier a toutefois été autorisé à rester en France, avec les conséquences que l’on découvre aujourd’hui.

Petit rappel des articles et des titres de presse ne tarissant pas d’éloge sur l’individu :

Pour Ouest-France, en pointe sur le sujet, on pouvait lire : « Voix de la rébellion en Tunisie, il se reconstruit en Bretagne » en janvier 2017, un article qui faisait l’éloge du rappeur, signé Karin Cherloneix. Mais toute la presse avait signalé cette « victoire » juridique de janvier, y compris la presse nationale (voir capture d’écran ci-dessous) :

Pour Stéphane Sirelon, d’info 35, qui ne s’est pourtant pas fait connaitre en couvrant sur place le Printemps arabe en Tunisie, Yakoubi serait même « l’égérie de la révolution tunisienne ».

Mais Ouest-France remporte la palme du nombre d’articles à son sujet :
« Justice à Rennes. Le rappeur, radicalisé ou injustement harcelé ? » s’interrogeait le quotidien encore récemment avec en illustration une photo où l’on retrouve notamment le rappeur au côté de sa compagne et de Carole Bohanne qui estime le rappeur « maltraité en France ».

On pouvait lire sur cet article que « l’artiste » est « intégré » à Saint-Malo. Tellement intégré que la préfecture lui reprochait en plus la consultation de vidéos islamistes, un bras d’honneur devant la croix d’un cimetière malouin, ou encore une photo, le doigt levé (symbole de Daech ou symbole de rappeur ?) devant la tour Eiffel…

Le 2 janvier, Ouest-France toujours : « le rappeur devra-t-il quitter la France ? ». Le Télégramme évoque aussi « les embrouilles d’un rappeur tunisien » tandis que Slate parle de « la voix du Printemps arabe dont l’État français ne veut pas ».

Si ces nouvelles violences conjugales, menaces, et dégradations étaient sanctionnées par la justice , il y a toutefois peu de chance que cette dernière réexamine le « cas Yakoubi » en vue de son expulsion.

Il y a de quoi être en tout cas très mal à l’aise pour les médias subventionnés qui ont encensé un homme, déjà condamné pour violences conjugales, et qui serait en état de récidive légale.

La conclusion ira à Carole Bohanne,  la femme qui le défend depuis le début – comme elle le fait avec de nombreux autres immigrés, clandestins ou non, via ses réseaux en Ille-et-Vilaine, dont les écrits datant de janvier 2017 laissent pantois au regard de la situation actuelle :

« En attendant, Weld El 15 enregistre en studio un nouvel album et se prépare à devenir dans quelques jours l’heureux papa d’une petite fille (NDLR : que ce dernier aurait, selon les dires de son ex compagne en garde à vue, menacé de « découper »)…. Il n’aspire qu’à sortir de cette spirale judiciaire et à remonter sur scène pour exprimer en musique la rage d’une jeunesse en quête de justice et de paix. ».

Qu’en pense madame Laurence Rossignol, ministre des Droits des femme ?

© Gaïa pour www.Dreuz.info

Source : Breizh-info

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