Publié par Bernard Martoia le 15 avril 2017

Les Français primesautiers aiment les discours dithyrambiques, mais pas les statistiques, les bardes, mais pas les économistes.

Comme ils adorent les troubadours qui leur promettent la lune en leur jouant du pipeau, Emmanuel Macreux est devenu leur coqueluche du moment.

Le niveau de la campagne est à l’image du quinquennat qui s’achève. La nullité du débat ne doit rien au hasard. Faute de pouvoir défendre le bilan catastrophique de Hollande dans tous les domaines, la gauche et ses épigones dans les médias, l’école, l’université, le cinéma, la justice, les associations gauchistes et tant d’autres relais dont elle dispose aux frais du contribuable français, pilonne sans relâche et sans discernement les deux candidats jugés les plus dangereux à son héritage islamo-gauchiste : François Fillon et Marine Le Pen.

L’élection présidentielle américaine a été aussi nulle qu’en France parce que l’islamo-gauchiste de la Maison-Blanche et celle qui devait lui succéder n’acceptaient pas que son héritage soit remis en cause par le vilain canard. 470 sondages donnaient Hillary Clinton gagnante, mais elle perdit néanmoins l’élection.

La guerre psychologique menée contre le candidat républicain fut indigne d’une démocratie. Qu’importe, pour la gauche américaine qui a appliqué à la lettre le principe du stratège prussien Clausewitz (1780-1831) « la guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens », et celui méconnu de l’anarchiste américain Saul Alinsky (1909-1972).

Dans son manifeste Les règles pour les radicaux*, Alinsky prend le contre-pied de Machiavel. « Le Prince fut écrit pour ceux qui ont le pouvoir, les règles pour les radicaux sont écrites pour ceux qui n’ayant pas le pouvoir puissent le prendre, » écrit-il en préambule de son manifeste. Contrairement à Macreux, Alinsky annonçait d’emblée la couleur de son programme. C’est la seule comparaison que l’on peut tirer entre la contradiction permanente de l’un et l’action politique ciblée de l’autre.

Barack Hussein Obama est le digne héritier d’Alinsky. Comme lui, il a commencé sa carrière en tant que community organizer à Chicago. Même lorsqu’il essayait d’expliquer en quoi consistait son premier boulot avant de se lancer dans la course présidentielle, Obama n’était pas compris de la plupart des Américains qui l’ont élu président en 2008. Et pour cause… Un community organizer est un agitateur professionnel qui sélectionne une catégorie de personnes soit disant victimes d’un préjudice. Il alimente leur ressentiment et leur haine contre l’injustice dont ils seraient victimes. Quand le point d’ébullition de la communauté ciblée est atteint, il passe à l’attaque.

Généralement, le pouvoir visé par cette injustice préfère réparer sous la forme d’une indemnisation plutôt que d’être vilipendé par les merdias acquis à sa cause. Dans le jargon gauchiste américain, c’est une affirmative action ; dans la réalité, il s’agit ni plus ni moins que d’un chantage : « Indemnisez-nous ou c’est le chaos dans la ville. »

Dans mon dernier livre en anglais consacré à l’élection américaine (1), j’explique pourquoi le bilan d’Obama est catastrophique pour l’Amérique. Malgré son résultat très mitigé à Chicago, Obama pensait que ses prémisses étaient bonnes, mais que les moyens financiers et le pouvoir politique lui avaient fait défaut dans son entreprise. Élu président des États-Unis sous le slogan d’espoir yes we can !, il devint ainsi le plus grand community organizer ou le plus grand fouteur de merde de la planète, comme on a pu le constater avec sa diplomatie accommodante avec les tyrans. Il avait pourtant tout pour réussir : le pouvoir exécutif de la plus grande puissance militaire et économique de la planète, la servilité unanime des journalistes américains et européens, et la kyrielle d’associations gauchistes financées par le milliardaire américano-hongrois George Soros.

Analysons son bilan économique après ses deux mandats

Quand Obama prêta serment sur la bible devant le Capitole le 20 janvier 2009, la dette nationale était de 10 626 trillions de dollars. Quand il quitta la Maison-Blanche huit ans plus tard, la dette était passée à 19 947 trillions de dollars.

Grâce à sa politique monétaire et budgétaire très accommodante (quantitative easing dans le jargon financier), la dette du pays a pratiquement doublé. Au cours de la même période, le produit national brut (PNB) qui était de 14,58 trillions de dollars au 31 décembre 2008, est passé péniblement à 16,80 trillions de dollars le 31 décembre 2016. Alors que la dette a doublé, la richesse n’a augmenté que de 15 %. Déduction faite de l’inflation sur ces huit années, aucune richesse n’a vraiment été créée sous sa présidence. Mais ne soyons pas mesquins et tenons-nous aux chiffres officiels. Créer 2,22 trillions de dollars de richesse en empruntant 9,32 trillions de dollars est à la portée de n’importe quel quidam, mais cela ne dure pas longtemps.

Le bilan catastrophique d’Obama n’a jamais été évoqué par Newsweek qui s’est empressé de le classer au douzième rang des présidents américains. Ce classement prématuré rappelle le même aveuglement commis par le jury du prix Nobel de la paix qui lui décerna ce titre flagorneur en 2009.

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Malgré le bilan calamiteux de l’énarchie, les Français adulent Macreux,

Alors qu’Obama a doublé la dette de son pays en huit ans, les gouvernements français ont mis beaucoup plus de temps pour y parvenir. En effet, 44 années se sont écoulées pour atteindre le seuil fatidique où la dette de notre pays égale son PNB. Aucun gouvernement n’est parvenu à l’équilibre budgétaire depuis celui de Pierre Messmer en 1973.

Ce n’est certainement pas un accident lié au premier krach pétrolier. L’arrivée des énarques au pouvoir en 1974, avec le tandem Giscard-Chirac, s’est traduite par deux politiques dont la France ne s’est jamais remise : le regroupement familial des étrangers et le multiplicateur keynésien.

Malgré le bilan calamiteux de l’énarchie, les Français adulent Macreux, inspecteur des finances, pur produit de la nomenklatura, qui, après un séjour à la banque Rothschild, est entré comme conseiller économique au cabinet de Hollande à l’Élysée. C’est lui qui les a matraqués fiscalement, mais les Français sont des veaux toujours reconnaissants à cette élite technocratique qui les martyrise (syndrome de Stockholm), et que l’on ne rencontre dans aucun autre pays développé, hormis à la Commission européenne qui a été conçue sur notre modèle dirigiste.

  • Parmi les onze candidats à l’élection présidentielle validés par le Conseil constitutionnel, dix considèrent que la dette n’est pas un problème et seulement trois que l’islam en est un pour notre civilisation judéo-chrétienne qui est à genoux avec des fleurs et des bougies devant le bourreau.
  • Concernant le premier défi que doit relever le prochain président français, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan affirment que la sortie de l’euro est leur priorité pour restaurer notre indépendance nationale. Soit.

Mais dans les faits, faute de réformes radicales et hardies, le retour au franc entraînerait une spirale fatale entre dévaluation et alourdissement de la dette qui aurait pour conséquence la mise sous tutelle rapide de la France par le FMI.

« Pour vous libérer de la banque centrale européenne, nous allons vous mettre sous la tutelle du Fonds Monétaire international ! » Voilà l’extraordinaire programme économique du FN et de l’électron libre Dupont-Aignan dont le maintien de la candidature risque de coûter la victoire à Fillon.

Si j’étais président, j’instaurerais immédiatement le système électoral à un tour comme en Amérique et au Royaume-Uni pour nous débarrasser de ces hubris et offrir un choix clair de société aux électeurs. Le pire système serait la sixième république prônée par Montebourg, Hamon, Mélenchon et consorts avec l’instauration de la proportionnelle intégrale qui maximise leur démagogie.

  • Concernant le second défi, trois candidats sont conscients du danger mortel que représente l’islam : Marine Le Pen, François Fillon et Jean Lassalle. C’est le seul point d’accord entre la fausse droite des Républicains et le parti national-socialiste incarné par le Front National.
  • Trois candidats jouent l’autruche : Emmanuel Macreux, Nicolas Dupont-Aignan et François Asselineau.
  • Cinq jouent plus ou moins ouvertement la carte de la collaboration avec la cinquième colonne : Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou et Jacques Cheminade. Ce quintet français est le pendant de l’islamo-gauchisme incarné par Obama en Amérique.

Contrairement à tous les présidents qui ont quitté Washington et la vie publique à la fin de leur mandat, Obama est le seul à vouloir rester à Washington pour former un cabinet noir et poursuivre la destruction de l’Amérique. Un seul président resta à Washington. Il s’agit de Woodrow Wilson (1912-1920), mais c’était à cause de son état de santé.

  • Plombée par sa réunification, l’Allemagne était le grand malade de l’Europe à la fin du vingtième siècle.
  • Plombée par sa dette et attaquée frontalement par une jeunesse musulmane qui rejette la république jacobine au profit d’un État théocratique où serait appliquée la charia, le destin de la France menace non seulement l’existence de l’euro, mais aussi de l’entraîner dans une guerre de civilisation. Mais les veaux français sont-ils capables de le comprendre avant le 23 avril ?

Telle est la question que se posent les observateurs étrangers avant cette date fatidique.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

(1) 2016 presidential election: deplorable people versus vain elite*.

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