Publié par Michael Laitman le 26 mai 2017

« Aime ton prochain comme toi-même » est l’entièreté de la Torah. Nous l’avons oublié et nous traitons plutôt les lettres comme des symboles.

La semaine prochaine, nous célèbrerons Chavouot, la fête du don de la Torah. Pour les juifs laïcs, le summum de la fête, si même ils la célèbrent, consiste en un repas regorgeant de douceurs lactées. La plupart des juifs savent aussi qu’en ce jour, il y a des milliers d’années, la Torah a été donnée au peuple d’Israël.

Cependant, ce que la majorité des gens ignorent, c’est la véritable signification de la Torah. En conséquence, très peu de gens comprennent la raison de la célébration du don de la Torah. Si nous savions ce que représente vraiment la Torah, qui n’a rien à voir avec l’explication traditionnelle d’une série de règles que nous devons observer afin d’apaiser un Dieu redoutable, nous comprendrions beaucoup de choses déconcertantes à propos de notre vie. En vérité, rien n’est plus pertinent dans notre vie si ce n’est la Torah. Rien ne peut nous apporter plus de bienfaits que la compréhension de la Torah, sa raison d’être et la manière de nous en servir. Lorsque nous en prendrons conscience, nous constaterons que Chavouot n’est pas une fête banale, mais un point extrêmement important dans notre quête du bonheur.

Ce n’est pas nécessairement ainsi

« Ce n’est pas nécessairement ainsi », chantait Sportin’Life dans l’opéra Porgy and Bess, ce qui veut dire que : « Les choses que vous pourriez lire dans la Bible ne sont pas nécessairement comme elles paraissent. » C’est en effet notre problème. On nous enseigne que les histoires de la Torah nous apprennent des codes de moralité et de comportement, et qu’historiquement, elles sont plus ou moins exactes.

Mais se référer à la Torah de cette façon la dénue complètement de son essence. Il est écrit dans le Talmud (Massékhet Shabbat, 31a) qu’Hillel l’Ancien, lorsqu’un converti lui posa une question sur la signification de la Torah, lui répondit : « Ce que tu hais, ne le fais pas aux autres, c’est l’entièreté de la Torah. » Pareillement, Rabbi Akiva, auquel nous devons Le Livre du Zohar et la Mishna, a déclaré : « Aime ton prochain comme toi-même, est la grande règle de la Torah » (Talmud de Jérusalem, Nédarim, chapitre 9, p. 30b)

Quand Israël a reçu la Torah, ce n’est pas un livre qui leur a été donné. Ils se sont unis « Comme un seul homme dans un seul cœur » (Rashi, Commentaire sur l’Exode, 19:2) et ont ainsi reçu une force qui les a élevés au-dessus de leur égoïsme et qui les a fait aimer les autres comme eux-mêmes. Il est écrit dans le livre Avnei Miluim (Introduction) : « C’est ce que nos sages voulaient dire par “Et Israël a campé au pied de la montagne’’ “tous comme un seul homme dans un seul cœur”. Ils ont souhaité dire que la nation tout entière est unie comme un seul homme, après quoi, Celui Qui Donne a été contraint de leur donner la Torah. »

Nos sages, tout au long des âges, ont appelé la force transformatrice de la Torah « lumière ». Ils ont maintes fois déclaré que la lumière de la Torah réforme, c’est-à-dire qu’elle transforme l’égoïsme d’une personne en amour d’autrui. Il est écrit dans le livre Messilat Yecharim (Chap. 5) : « C’est la signification de ce que nos sages ont déclaré (Midrash Rabba Eikha, Préface) : « J’ai souhaité qu’ils Me quittent, mais conservent Ma loi (Torah), car la lumière qu’elle contient le corrige (le mauvais penchant). » Il est écrit aussi dans le livre Maor Einayim (Parachat Tsav) : « Quelqu’un luttant avec le mauvais penchant peut le maîtriser, car la lumière qu’elle (la Torah) contient le corrige. »

Il est écrit dans le Talmud babylonien (Kidouchin 30b) que le Créateur a dit : « Mes fils, J’ai créé le mauvais penchant et J’ai créé la Torah comme épice. » Pareillement, le livre Metsoudat David (Commentaire sur Jérémie, 9:12) explique qu’Israël a perdu sa terre parce qu’elle a succombé au mauvais penchant, lorsqu’ils ont cessé de s’engager dans la Torah dont « la lumière qu’elle contient le réforme ». Et afin de ne pas nous méprendre sur le sens du « mauvais penchant », le Saint Shelah écrit dans (In Ten Utterances, Utterance n° 6) : « Les plus mauvais traits sont l’envie, la haine, l’avidité et la luxure, qui sont les caractéristiques du mauvais penchant », c’est-à-dire, tout ce qui constitue notre ego.

S’engager dans la Torah signifie renforcer notre unité

Il y a à peu près deux mille ans, le peuple d’Israël a succombé au mauvais penchant et est tombé dans la haine non fondée. Tout ce qui restait de la lumière qui réforme, la Torah, n’était plus que des mots sans cohérence, sur l’amour des autres, la fraternité, la responsabilité mutuelle, et l’unité, tout ce qui définit le peuple d’Israël.

Tout comme nos ancêtres qui ont reçu la lumière qui réforme et sont devenus une nation après avoir fait le serment de s’unir « comme un seul homme dans un seul cœur », nous devons commencer à cultiver notre unité. Précisément parce que notre méfiance et notre animosité envers les autres sont si profondément ancrées, nous ne devons pas attendre. Toute hésitation supplémentaire peut nous coûter très cher en vies humaines et en tourments alors que notre monde s’approche de plus en plus d’un point crucial, où il sera trop plongé dans la haine et la suspicion, pour pouvoir revenir en arrière.

Que ceci soit clair : choisir la Torah ne veut pas dire se plonger dans les écrits d’un livre. Cela veut dire améliorer notre unité de façon à surmonter notre haine et à la recouvrir d’amour, comme le dit le roi Salomon (Proverbes 10:12) : « La haine engendre les conflits et l’amour couvre tous les crimes. »

À cet égard, il est écrit dans le livre Maor Vachemech (Parachat Jéthro) : « L’obtention de la Torah se fait premièrement par l’unité comme il est écrit dans le verset : “Et Israël a campé au pied de la montagne”, “comme un seul homme dans un seul cœur”, et là, leur impureté (mauvais penchant) a disparu. » Dans Parachat Emor, le livre poursuit : « Pendant les jours du décompte (Omer), un individu doit corriger la qualité de l’unité, et ce faisant, il est récompensé par la réception de la Torah, à la fête de Chavouot, comme il est écrit : “Et ils ont pérégriné de Rephidim et sont arrivés dans le désert du Sinaï, et Israël a campé au pied de la montagne.” RASHI a dit qu’ils étaient tous comme un seul cœur comme un seul homme et que pour cette raison, ils ont été récompensés par la Torah. »

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Il est écrit dans le livre Likouté Halachot (Recueil de règles), dans le chapitre Hilkhot Arev (règles de garantie) : « La racine de la responsabilité mutuelle est le prolongement de la réception de la Torah, quand Israël tout entier est responsable les uns des autres. C’est ainsi parce que la racine des âmes d’Israël est considérée comme une entité, car leur origine se trouve dans l’unité. Pour cette raison, tout Israël est mutuellement responsable dès la réception de la Torah », c’est-à-dire la lumière qui réforme.

Dans le chapitre Hochen Michpat (règle n° 3), il est écrit : « Il est impossible d’observer la Torah et les Mitzvot (commandements) », c’est-à-dire recevoir la lumière qui transforme l’égoïsme en altruisme « si ce n’est par la responsabilité mutuelle, quand chacun est responsable de son prochain. » Pour cette raison, chacun devrait s’inclure dans l’entièreté d’Israël, dans une grande unité. Ainsi, lors de la réception de la Torah, ils sont devenus immédiatement responsables les uns des autres, car aussitôt qu’ils veulent recevoir la Torah, ils doivent fusionner comme un seul être pour s’inclure dans le désir (…) Alors, chacun étant responsable de son prochain, ils peuvent respecter la Torah. À défaut de cela, il aurait été impossible de recevoir la Torah. »

La clé de notre succès

Par les temps incertains qui courent, s’engager dans la Torah, c’est-à-dire, cultiver notre unité est la clé de notre réussite. En outre, c’est la clé de notre survie, en tant qu’individu, en tant que juif, et pour la survie et la prospérité de l’État d’Israël.

Chavouot, la fête du don de la Torah, nous rappelle que nous réussirons seulement si nous sommes unis. Dans le cas contraire, le Talmud nous avertit à deux reprises (Shabbat 88a, Avoda Zarah 2b) que : « Là vous serez enterrés. »

Nous ne devons pas compter sur des dirigeants étrangers et sur ce qu’ils vantent. Notre arme est unique et ne peut nous être ravie. Elle ne fait de mal à personne, mais est ce qui nous rend indestructibles. C’est la force de notre unité, et la fête du don de la Torah tombe à point nommé pour nous rappeler qu’il est temps d’utiliser notre force secrète, la lumière qui réforme, qui réside dans notre unité, dans notre loi, la Torah.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michaël Laitmann pour Dreuz.info.

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