Publié par Bernard Martoia le 27 mai 2017

La victoire de l’oligarchie avec son cheval de Troie à l’élection présidentielle sonne le glas de toute la classe politique française.

Aucun parti politique ne sera épargné par la recomposition progressiste et centriste qu’elle impose.

A tout seigneur, tout honneur, l’inventaire des lieux {le champ de ruines serait plus approprié à la situation actuelle} commence par le parti socialiste qui a été laminé pour deux raisons.

D’une part, il est plombé par le bilan calamiteux du président sortant dont il est inutile de commenter l’ineptie tout au long de son mandat qui a semblé interminable à la majorité des Français. D’autre part, il est inutile de parier sur l’avenir de ce parti qui a toujours refusé l’aggiornamento en faveur de la social-démocratie en reconnaissant que l’économie de marché est le seul système créateur de richesse.

58 % des électeurs socialistes lors du second tour de leur primaire ont voté en faveur du candidat Benoît Hamon avec son programme utopique de revenu universel d’existence, de mutualisation des dettes souveraines européennes, de taxation des transactions financières ou de SMIC européen. Il sera très difficile à ce mammouth d’avoir un groupe politique dans la prochaine Assemblée nationale.

Ainsi le parti socialiste rejoindra la constellation anarcho-communiste qui nous impose à chaque élection présidentielle sa kyrielle de candidats dogmatiques. La palme de 2017 revient au candidat Philippe Poutou du nouveau parti anticapitaliste qui a déclaré que la vie du policier tué par un islamiste sur les Champs Élysées aurait pu être épargnée. C’est parce que le policier était armé que l’islamiste aurait été obligé de le tuer ! (sic) Dans sa déclaration sidérante, Poutou ne s’adressait pas à l’ensemble des Français qui auraient pu glisser par inadvertance un bulletin de vote en sa faveur, mais exclusivement à la clique qui le soutient.

Comment un tel candidat a-t-il pu être parrainé par 573 maires ? Cet exemple démontre que l’esprit de la cinquième république est mort. Rien ne résiste au pouvoir de destruction des Français qui en sont à leur dix-septième constitution en deux siècles ! Une sixième république, qui est voulue par une majorité de la gauche, ne réglera rien tant que l’on continuera à piétiner allégrement l’État de droit qui est une notion absconse en France en dehors d’un cercle étroit de juristes.

La priorité du NPA que Poutou représente est de désarmer la police pour faire cesser la violence qu’elle exerce sur la mouvance de groupuscules formant la Nuit Debout. Notons au passage l’incohérence de l’intéressé qui dénonce la violence policière, mais approuve celle de ses camarades pour défendre le Code du travail. Passons en revue un autre parti qui n’aime pas non plus le capitalisme.

Le Front National n’aura pas la représentation qu’il mérite en raison du front républicain qui lui opposera toujours un barrage au second tour. Une vingtaine de députés du FN seront élus au mieux. Cela ne lui permettra pas de peser beaucoup dans le débat public.

Le ralliement circonstanciel de Nicolas Dupont-Aignan dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle montre l’esseulement de ce parti qui s’est défini avant tout comme le seul à lutter contre le système en place.

Mais la manœuvre de dernière minute de Marine Le Pen à vouloir gagner aussi bien les voix des électeurs du communiste d’opérette incarné par Jean-Luc Mélenchon que celles des républicains a échoué. C’est davantage la ligne défendue par Florian Philippot pour un saut sans parachute hors de la zone euro que le prétendu retour aux heures sombres du fascisme agité minablement par les perroquets de la pensée unique qui a été sanctionné durement par les électeurs au second tour.

J’avais écrit après la réunion du FN à Etiolles dans l’Essonne, en février 2016, que ce parti allait droit dans le mur avec la ligne défendue par la dyarchie communiste composée de Floriant Philippot et de Marine Le Pen. (1) Philippot va probablement quitter le FN pour rejoindre ses anciens camarades communistes, mais Marion Maréchal, le seul espoir incarné par ce parti, a préféré jeter l’éponge après cette défaite que j’avais qualifiée d’inéluctable. La décision de cette jeune mère de se consacrer davantage à sa famille est compréhensible. Mais comment aurait-elle pu encore défendre devant les journalistes qui l’interrogent non sans une malicieuse arrière-pensée la politique aberrante menée par sa tante ?

Contrairement aux perroquets de la pensée unique, le FN n’est pas un parti d’extrême-droite mais un parti nationaliste et socialiste. Si la parenté avec le NSDAP (Nationalsozialistiche Deutsche Arbeiterpartei) est évidente, je n’en tire pas la conclusion hâtive que le FN doit être démonisé ou exclu de la vie politique. Le Pen est plus proche de Mélenchon que d’Hitler. La différence entre les autres partis français et le FN n’est pas ce que répètent les perroquets à carte de presse. Comme tous les autres partis français, le FN est fort attaché à l’État-providence, mais il veut le réserver aux seuls nationaux. C’est ce que font les Australiens en renvoyant chez eux les étrangers malades ou vieux. Au suivant !

La secte verte {le parti écologiste pour ne point froisser ses adhérents} a longtemps pollué le paysage politique français, mais elle s’est exclue de la compétition en raison de ses luttes fratricides dont elle est coutumière.

Plus vert que moi, tu meurs ! C’est l’antienne qui résume le mieux l’évolution inquiétante de cette secte qui a montré son visage totalitaire lors de ses opérations de zones à défendre (ZAD). Combien de fois le gouvernement socialiste a-t-il reculé devant ces fanatiques retranchés à Notre Dame des Landes pour l’interdiction de la construction d’un aéroport ou de leur opposition au minuscule barrage de Sivens dans le Tarn qui s’est soldée par la mort d’un des leurs contre les forces de l’ordre ? Malgré le vote des élus, un référendum local, l’avis favorable de moult commissions, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal a toujours reculé pour faire appliquer la loi.

Finie l’image doctorale du premier candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1974 avec l’agronome René Dumont ou celle romantique de son successeur Brice Lalonde en 1981 ! Place aux zadistes qui ne demandent qu’à mourir en martyres comme leurs frères musulmans ! Telle est la situation après quarante ans d’existence au sein de ce parti qui n’a plus de représentation politique nationale, mais des milices armées locales qui sont prêtes à en découdre avec les forces de l’ordre sur la quinzaine de zones à défendre qu’elles définissent elles-mêmes.

Le seul rempart contre l’hégémonique oligarchie est en train de se fissurer sous nos yeux

La nomination d’un traître républicain comme Premier ministre sonne le glas d’une opposition crédible au cheval de Troie de l’oligarchie. Le ralliement de deux autres félons au gouvernement dont l’un était candidat à la primaire des républicains ne laisse pas d’inquiéter. Le danger pour ce parti fourre-tout que constituent les républicains — une constellation d’hubris qui ne sont d’accord sur rien sauf à défendre âprement leurs prébendes — n’est pas seulement d’ordre tactique.

On peut comprendre que le cheval de Troie de l’oligarchie veuille plumer cette nébuleuse pour avoir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, mais cette opération fait fi de la volonté de quatre millions et demi de militants qui ont voté massivement à la primaire de ce parti en faveur du candidat conservateur honni de l’oligarchie. Comme pour les autres partis laminés, le tocsin va bientôt sonner pour les républicains.

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Cependant, la victoire de l’oligarchie sera de courte durée même si les électeurs français donnent une majorité progressiste et centriste à son cheval de Troie. La politique de l’apaisement prônée par l’oligarchie à l’égard de l’islam ne fait qu’aiguiser l’appétit de conquête de cet ennemi irréductible qui voit bien que l’Europe est composée majoritairement de couards qui acceptent tout, y compris le meurtre de leurs enfants à Manchester.

Il nous reste très peu de temps pour réagir

Pour une reconquista des territoires perdus, je ne cache pas ma préférence pour la constitution d’un authentique parti conservateur autour de quelques personnalités solides comme Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, Marion Maréchal ou Robert Ménard. L’union des droites hors des murs est notre seule planche de salut face à l’islamo-progressisme que met en place l’oligarchie. Si cette union échoue, alors l’ultime recours ne pourra venir que d’une personnalité providentielle comme Jeanne d’Arc, mais qui demeure aléatoire.

Toute civilisation est mortelle comme l’histoire nous l’a appris à nos dépens avec la prise de Rome par les Wisigoths en 410 ou celle de Constantinople par les Ottomans en 1493

Les historiens qui se pencheront sur la mort de notre civilisation européenne ne manqueront pas d’arguments pour l’expliquer. L’abolition de la peine de mort qui est la clé de voûte de cet édifice vermoulu me paraît la première cause de sa disparition prochaine. On ne peut pas défendre la vie des islamistes en acceptant la mort de leurs victimes. C’est pourtant le choix cornélien qu’ont fait les Européens en ratifiant la convention européenne des droits de l’homme.

Le président américain Donald Trump a mis en garde les Européens lors du sommet de l’Alliance atlantique tenu à Bruxelles en déclarant que le fardeau de la défense devait être équitablement partagé entre contribuables américains et européens. Mais Trump aurait dû être plus brutal avec les Européens en leur disant qu’ils devaient faire un blocus naval en Méditerranée pour arrêter le flux des migrants. Que fait la France ? L’école de la république s’emploie à sensibiliser les écoliers à la détresse des migrants.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Bernard Martoia pour Dreuz.info.

Source : dreuz.info

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