Publié par Jean-Patrick Grumberg le 29 mai 2017

La gauche mérite qu’on lui tire notre chapeau : elle nous fait vivre en permanence, et sans lunettes spéciales, dans un univers 3D fait de mondes fantasmés, de réalité augmentée et d’effets spéciaux mieux que vrais.

La dernière série fiction est une création du laboratoire d’effets sociologiques spéciaux de l’UNEF : “Le racisme anti-blanc n’existe pas” disent les ingénieurs de vision créative du syndicat étudiant.

Personne n’aurait vu les trucages si la mairie de Paris n’était pas venue détruire le parfait scénario et montrer l’envers du décor.

Tandis que les créateurs de réel de l’UNEF expliquaient, par un message parfaitement huilé quoi pourtant ne glisse plus par là où il est supposé pénétrer, que ce racisme est une invention de l’extrême droite, la mairie-de-Paris-pas-d’extrême-droite demandait l’interdiction … d’un festival raciste interdit aux Blancs !

Lorsque la gauche n’accorde pas bien les sanglots longs des violons de sa propagande antiraciste, les couacs font grincer les dents, et pas celles de l’extrême droite :

  • La maire de Paris a “condamné avec fermeté” [nous aimerions voir, rien qu’une fois pour rire, à quoi ressemble une condamnation sans fermeté] l’organisation d’un festival afro-féministe raciste avec des zones interdites à certaines catégories de personnes en fonction de leur sexe ou de leur couleur de peau. Ainsi, 80% de l’espace est censé être réservé aux femmes noires,
  • La Licra a déclaré que “Rosa Parks devait se retourner dans sa tombe”,
  • Anne Hidalgo a tweeté : “Je demande l’interdiction de ce festival. Je vais saisir le Préfet de Police en ce sens”.

Même en 3D, je ne vois pas ici la foule des fachos fâchés dont parle l’UNEF.

Il y a deux jours, Bret Weinstein, un professeur politiquement à l’extrême de la gauche américaine, qui enseigne la biologie à l’université Evergreen State College de Washington, a reçu des menaces de mort après avoir objecté contre l’organisation par la minorité ethnique d’une “journée d’absence” interdisant aux étudiants et professeurs de couleur blanche de se montrer sur le campus.

Weinstein — qui dit être un “intellectuel progressiste” — et affirme avoir voté pour le socialiste Bernie Sanders, n’était pas trop d’accord avec l’idée de forcer les étudiants de quitter le campus en raison de la couleur de leur peau.

Après l’avoir séquestré, contraint à ouvrir son ordinateur pour lire tous ses emails, et l’avoir publiquement accusé de racisme comme l’aurait fait l’UNEF si elle manœuvrait outre-Atlantique, Weinstein a été manu militari noires expulsé par les étudiants de la même couleur, et la police lui a recommandé de ne pas se présenter sur le campus en raison des menaces de mort sérieuses qui pèsent sur lui.


À force de créer des décors de fiction, l’UNEF n’a pas remarqué que la violence de ce racisme anti-blanc se trouve précisément là où elle n’a pas regardé : à l’intérieur de son propre camp idéologique.

Les racistes d’extrême droite, je ne vais pas comme l’UNEF dire : “des nèfles !, il n’y en a pas”. Mais la vieille rassis ferait bien de ne pas feindre ignorer que Juan Thomson, l’antisémite auteur d’alertes à la bombe dans des écoles juives, n’était pas un suprématiste blanc, mais un homme noir, de gauche.

Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.

N’est pas Pixar qui veut, et si l’UNEF veut sérieusement se lancer dans la fabrication d’un monde qui n’existe pas, je peux lui recommander d’excellents stages chez DreamWorks.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Sources :

theblaze.com
lefigaro.fr

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous