Le cardinal Kurt Koch est depuis des années au Vatican le responsable de l’œcuménisme inter-chrétiens et des relations avec le judaïsme.
Le prélat suisse est passionné par son engagement au service de l’unité des chrétiens et des retrouvailles fraternelles avec les juifs.
A la suite du pape François qui poursuit l’action menée par ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoît XVI, le cardinal Koch accompagne l’Eglise vers la pleine conscience de son enracinement dans le judaïsme, selon le mandat officiel que lui a réitéré le pape François après Benoît XVI. Le souverain pontife actuel, recevant une délégation de rabbins et intellectuels juifs menée par le rabbin argentin Skorka, affirme :
« la Torah, enseignement vivant du Dieu vivant, manifeste l’amour paternel et viscéral de Dieu, un amour qui devient alliance ». Le pape François ajoute que « au milieu de tant de paroles humaines qui poussent malheureusement à la division et à la compétition, la volonté divine est celle de l’unité entre juifs et chrétiens ».
Dans la même ligne, le cardinal Koch rappelle que « entre juifs et chrétiens, il ne doit y avoir aucune querelle d’héritage ». La commission biblique pontificale l’avait d’ailleurs martelé à l’intention des catholiques de base : « sans le premier testament, le christianisme serait comme une plante sans racines, condamnée à se dessécher ! ».
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Le cardinal estime aussi qu’il ne peut y avoir qu’une seule voie de salut, Dieu n’ayant jamais renoncé à son alliance avec Israël, il n’y a pas deux voies antagonistes, mais deux traditions sœurs issues du même tronc hébraïque. La vision trinitaire, ajoute-t-il, devrait être perçue comme une interprétation chrétienne de la foi juive au Dieu unique, qui n’est pas remise en question. « Les juifs sont pour les chrétiens les premiers propriétaires des saintes écritures, poursuit-t-il, il ne faut pas les déposséder parce que ce même patrimoine nous est également confié ».
L’enracinement dans le judaïsme étant reconnu comme fondement essentiel du christianisme, le cardinal Koch en fait le logiciel principal de son engagement pour l’oecuménisme entre chrétiens de différentes confessions. Lors de la récente célébration des 500 ans de la Réforme à Berne, des rencontres ont été organisées par les protestants suisses, et Kurt Koch y était invité. A cette occasion, il a fait remarquer que la Réformation a pris des orientations différentes en Allemagne, en Suisse, et dans les pays nordiques. Ainsi, après Luther, Zwingli à Zürich et Calvin à Genève n’ont pas développé les mêmes positions, de même, les anglicans ensuite.
Le cardinal Koch a souligné que tous doivent aujourd’hui essayer de répondre à la prière du Christ dans l’évangile de Jean : « Que tous soient un ! ». Le but final de l’œcuménisme n’est pas de se satisfaire d’une diversité ecclésiale en tant que telle, mais de réaliser l’unité, en se reconnaissant ensemble comme Eglise du Christ et en célébrant l’eucharistie lorsque les temps seront parvenus à maturité. Face à ce grand défi auquel il ne se dérobe pas, le cardinal Kurt Koch précise :
« J’ai choisi comme patron de mon action œcuménique le prophète Moïse ! Après avoir sorti d’Egypte le peuple hébreu, il doit le conduire en terre promise. Il n’atteindra pas lui-même ce but mais il pense au sort de son peuple. Avoir Moïse comme patron, c’est le meilleur médicament contre la frustration ! ».
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Le cardinal relève le fait que – pour les catholiques – le dialogue autour de ces valeurs bibliques est essentiel, avec les juifs, avec les protestants et les orthodoxes. Car les efforts partagés sur le chemin de l’œcuménisme ont en même temps pour objectif de relever ensemble les défis majeurs de notre époque, le problème de la migration et la menace du terrorisme.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez prêtre, pour Dreuz.info.
@ Abbé Arbez. En ce qui concerne l’œcuménisme inter-chrétien, je n’y ai jamais cru et je m’explique: Dans le Nouveau Testament, il n’est question que d’une seule Eglise de Jésus-Christ dont il est la tête et dont nous sommes les membres. Et cette Eglise en tant que corps n’est forcément pas divisée. Dans le Nouveau Testament, l’Eglise n’est divisée qu’en églises locales (Corinthe, Ephèse, Rome etc…). Et, bien sûr, ces églises n’étaient pas parfaites. Parler d’œcuménisme serait sous- entendre que le corps de Christ serait divisé, ce qui n’est pas le cas. L’Eglise de Christ est à la fois visible puisque l’on peut rencontrer des chrétiens et à la fois invisible dans le sens ou Dieu seul en connait les contours. Ceci laisse bien sûr une question ouverte: qui sont les chrétiens authentiques? La réponse, en définitive, ne nous appartient pas et relève d’une prérogative divine. Dans le même ordre d’idées, Juifs et Chrétiens ne sont pas non plus divisés mais sont réunis aussi en un seul corps (cf. Ephésiens 2: 11à22) dont Jésus est toujours la tête. Et il est intéressant de noter ici que, précisément Moïse à eu la prescience de Christ, ce qui nous est rapporté en Hébreux 11: 24à26. Et ce mystère échappe à beaucoup de chrétiens et de juifs. Et je profite de l’occasion de cet échange pour dire aussi que beaucoup de choses m’échappent encore aussi … Heureusement que Dieu ne nous juge pas en fonction de nos connaissance mais en fonction de nos cœurs et qu’il fait grâce. Autrement, il y aurait beaucoup d’appelés et peu d’élus …
Enfin, pour être complet (mais certainement pas exhaustif), je comprends différemment l’appel de Jésus en Jean “Que tous soient un” signifie, à mon sens que chacun soit uni à Dieu en Christ. Il ne s’agit pas ici d’union de confessions différentes qui est l’interprétation la plus courante de ce texte mais d’union individuelle en Christ. Bien fraternellement,
Galates 3 : 26-29
Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus.
Vous tous, en effet, qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ.
Il n’y a plus ni Juif ni Grec; il n’y a plus ni esclave ni homme libre; il n’y a plus ni homme ni femme: car vous n’êtes tous qu’une personne dans le Christ Jésus.
Et si vous êtes au Christ, vous êtes donc ” descendance ” d’Abraham, héritiers selon la promesse.
magnifique texte du dessus .. neanmoins minute papillon.. il y a qd meme 1 chose extraordinaire que les chretiens oublient de demander aux juifs .. c est s’ils reconnaissent qu’ils ont fait une erreur en faisant assassiner le Christ par les Romains il y a 2000 ans ( moins 16 lol ) .. puisque la suite de l’Histoire a prouvé qu’il était bien le Fils de Dieu comme il le pretendait .. et qu’il est ridicule de continuer d’attendre le Messie puisque c’était le Christ (2 milliards de croyants dans le monde) .. donc pour moi le cardinal K fait mal son boulot
commentaire drolatique!
on ne dit pas que ce sont “les juifs” qui ont fait mettre à mort Jésus, mais “des” juifs (sadducéens) mis en place par…les Romains.
juifs et chrétiens attendent – chacun à sa manière – la venue du Messie.
eh , francis kamouh , tu délires mon pote , c’est une histoire dans ta petite tète qui te fait croire que jésus est le messie ?
Mème si vous ètes 2 milliards de chrétiens à croire a cette fable ?
Les juifs ne sont que 15 millions , mais eux attendent le vrai Maschiah !
et comme l’a dit l’Abbé , c’est pas les juifs qui l’ont tué , mais les romains , et c’est a cause des gens qui pensent comme toi ,que l’église catho a fait massacré des juifs ….
Eh oui, les juifs…des juifs…
Les territoires…des territoires…
Et ça dure encore et toujours…
Il serait quand même grand temps que l’église reconnaîsse clairement la Judée et la Samarie pour ce qu’elles sont!
Il n’y aura que quand l’église deviendra fièrement sioniste et fera flotter le drapeau de la maison de David que je croirai en sa sincérité et en sa réelle compréhension du message biblique…
Quand Jésus reviendra, oú pensez-vous donc qu’il choisira d’habiter?
Sûrement pas au vatican!
Il régnera de Jérusalem, capital de son pays Israël, il sera encore juif et il aura peut-être un autre nom…
Bien sûr, au niveau individuel, bien des catholiques n’ont pas attendu vatican II pour aimer leur prochain y compris au péril de leurs vies et celles de leurs proches…