Publié par Gaia - Dreuz le 28 juin 2017

L’ancien premier ministre socialiste estime que la gauche “est en difficulté sur les questions d’identité”. C’est un vrai réquisitoire contre son camp. L’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls estime dans une interview à Libération publiée lundi que la gauche “est en difficulté sur les questions d’identité” et que La France insoumise en particulier “se compromet avec l’islam politique voire avec les islamistes”.

Le député de l’Essonne estime même que le leader du mouvement Jean-Luc Mélenchon élu député de Marseille est “dangereux”. Il constate aussi que son adversaire aux législatives, Farida Amrani, “n’a rien dit” après avoir reçu le soutien pour le second tour de l’humoriste Dieudonné, condamné pour incitation à la haine : “à gauche, on n’est pas à l’aise sur ce sujet-là”.

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Valls dresse même un parallèle avec l’affaire Dreyfus

“C’est presque un angle mort. Comme on est du côté des plus faibles, on dit ‘ce sont des victimes’, on croit qu’il faut se mettre de leur côté, et on prend les voix. On est mal à l’aise, et on se retrouve à légitimer Dieudonné”, explique l’ancien ministre de l’Intérieur dans les colonnes du quotidien de gauche.

Manuel Valls dresse même un parallèle avec l’affaire Dreyfus : “Au moment de l’affaire Dreyfus, la gauche se demande : ‘Est-ce qu’il faut défendre ce juif, militaire, bourgeois, alors que la préoccupation essentielle c’est la classe ouvrière ?’. A gauche c’est comme ça, ce sont les termes du débat”, constate-t-il dans cette interview menée par l’écrivain Christine Angot.

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“Il y a une complaisance, parce qu’il y a une gêne et une culpabilité”

La gauche “est en difficulté sur les questions d’identité. Hollande n’aimait pas les évoquer. Je vais être immodeste, mais quand je dis à l’Assemblée ‘nous sommes en guerre contre le terrorisme’, je suis le premier à le dire. Ce n’est pas la première fois qu’il y a de la complaisance à gauche à propos du terrorisme”, poursuit le député de l’Essonne. “Il y a une complaisance, parce qu’il y a une gêne et une culpabilité. Les musulmans sont le prolétariat du XXIe siècle, et en plus il y a une question religieuse… Mais on ne peut pas être naïf”, assène encore l’élu, qui a rejoint le groupe de la République en marche à l’Assemblée nationale. Il appelle donc la gauche à trouver “sa propre réponse” à ces questions, pour éviter de laisser “un espace à l’extrême droite, ou à la France insoumise, qui se compromet avec l’islam politique, voire avec les islamistes”, accuse-t-il enfin, en visant le mouvement de Jean-Luc Mélenchon.

© Gaïa pour www.Dreuz.info

Source : Valeursactuelles.com

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