Publié par Gaia - Dreuz le 9 juillet 2017

Avocat d’une partie de la famille de la victime, Me Gilles-William Goldnadel dénonce “une manière de déni de l’antisémitisme” et pose “le problème de l’inaction de la police”. Il a déposé une plainte pour “non-assistance à personne en danger”.

La torture et l’assassinat, le 4 avril dernier à l’aube, de Sarah Halimi, 66 ans, par Kobili Traoré, un Français d’origine malienne qui scandait des versets du Coran en la frappant pendant une heure, suscite des questions troublantes. Ex-directrice de crèche, la victime était une juive orthodoxe, donc « visible », selon les tristes dénominations adoptées avec le surgissement du nouvel antisémitisme. Sa fille avait été traitée de « sale juive » à plusieurs reprises par la sœur de l’assassin, son voisin du 26, rue de Vaucouleurs, dans le XIe arrondissement parisien. Connu pour sa violence, Traoré n’avait aucun antécédent psychiatrique.

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Pourtant, alors que le voisinage a assisté de loin, voire enregistré, la scène barbare avec incantations et défenestration, l’instruction piétine au motif que l’homme est interné, depuis le crime, dans un centre psychiatrique. Le psychiatre nommé comme expert judiciaire ne communique aucune donnée.

“Nous voulons savoir”

La première demande de la famille de Sarah est donc la qualification immédiate en assassinat antisémite, terroriste et islamiste. Elle s’interroge aussi sur l’inertie des forces de l’ordre. Me Gilles-William Goldnadel, qui représente une partie des parents de la victime, a porté plainte contre la police pour non-assistance à personne en danger. En une heure sont en effet arrivés sur les lieux, au moment des coups et de l’assassinat, 26 policiers dont on ne s’explique pas le manque de réaction. Ordres, contre-ordres, cafouillage ? Le préfet de police, dans sa réponse au Comité de soutien vérité et justice pour Sarah Halimi, refuse que soit effectuée une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Pourquoi ? « Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous portons plainte contre des policiers qui, dans la France d’aujourd’hui, sont aussi des cibles, résume l’avocat, mais nous voulons savoir. »

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Par Martine Gozlan

© Gaïa pour www.Dreuz.info

Source : Mariane.net

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