L’existence des hommes sur la planète terre n’a pas livré tous ses secrets. En effet, notre destinée se heurte au mystère de la vie et de la mort. Plusieurs interprétations de la condition humaine sont donc en concurrence. Y a-t-il un pilote dans l’avion de notre galaxie?
Sommes-nous condamnés à un non-sens ? Va-t-on transcender la déficience humaine par des technologies de plus en plus performantes ? Poser ces questions est déjà le signe que l’homme ne veut pas subir les conditions de sa survie, mais conjuguer son désir d’aller de l’avant avec le respect de sa dignité. La foi biblique en la résurrection donne à ces interrogations une profondeur salutaire.
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Parler de mystagogie signifie : offrir une pédagogie du mystère, qui ne soit ni une évasion du réel, ni un déni des trajectoires éprouvantes de l’humanité ou des enjeux planétaires. Il s’agit d’une école de vie qui s’inspire du meilleur des traditions spirituelles dont la Bible est la plus belle expression, et qui pour les croyants est une véritable révélation, mais aussi qui s’enrichit des progrès scientifiques tout en laissant de côté leurs dérives inacceptables.
Ils sont révolus les temps où le choc frontal entre science et foi interdisait toute synergie. Car la science explore le comment, tandis que la religion interprète le pourquoi. L’un ne va pas sans l’autre. L’expérimentalisation scientifique devrait accepter les critères humanistes d’une saine spiritualité afin de ne pas idolâtrer le futur au détriment de la réceptivité d’un avenir.
En réalité les oppositions violentes entre science et foi sont surtout des problématiques du passé. Plus particulièrement au 19ème siècle, période de la prétention scientiste, car les 17ème et 18ème siècles étaient quant à eux dans une autre logique, puisque la plupart des savants étaient des croyants.
Aujourd’hui, des convergences passionnantes se dessinent entre chercheurs et théologiens. Par exemple la physique quantique est un domaine où les interpellations réciproques peuvent apporter des perspectives fertiles.
A Ratisbonne, le pape Benoît XVI avait souligné la dimension essentielle de la raison dans toute démarche de foi. Non pas pour l’enfermer dans des limitations restrictives du mystère, mais pour lui apporter la force d’une colonne vertébrale logique avec des outils de réflexion indispensables. Ce qui éviterait des dérives du genre fanatisme islamique et prosélytisme conquérant ou prétentions idéologiques intolérantes dans le cadre d’un athéisme militant.
Notre époque a donné naissance à une culture des sciences et des techniques, et cette culture contemporaine en mutation ne peut plus être exclusive, mais inclusive : elle doit laisser la tradition judéo-chrétienne jouer son rôle créatif d’éveil à l’absolu et de sauvegarde des valeurs les plus vitales. Le monde ne se réduit pas à un mégasystème complexe de fonctionnements, il porte en lui une dynamique qui ouvre la réalité à d’autres dimensions. Encore faut-il en capter les signaux.
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Technologies, sciences humaines, sciences de la nature et sciences des religions devraient désormais mieux partager leurs expériences et leurs questionnements, si nous voulons gérer l’environnement, humaniser les techniques, harmoniser la vie en société, enrichir les consciences de spiritualités et de rites qui responsabilisent. Demain sera fait de ce que nous mettons en place aujourd’hui.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez prêtre, pour Dreuz.info.
J’ai lu quelque part qu’à la fin d’une interview,un journaliste a demandé à Einstein : “Et Dieu dans tout ça ?”
Et Einstein a répondu :”Dans mon domaine,on est obligé de se poser la question un jour ou l’autre.Chacun a sa réponse,et je ne vous dirai pas la mienne”.
Depuis que l’homme existe il s’interroge sur une transcendance,voir par exemple les “déesses mères” retrouvées dans nombre d’habitats préhistoriques.Chacun a sa réponse.
il me semble pourtant qu’il a donné sa réponse : dieu ne joue pas aux dés avec l’univers ???????????????????
Bonjour Monsieur l’Abbé Arbez, votre article très condensé pose de nombreuses questions , englobe la création et sont devenir, la résurrection, la transcendance, les difficultés existentielles de l’être humain et le recours aux technologies non moins humaines pour parer à nos déficits..
Mais le “mystère” étant ancré dans la Bible qui elle même appartient au Créateur, il est difficile à priori de vouloir le”moderniser”. La Bible expression de la sagesse divine et pédagogie de D.ieu n’a-t-elle pas traversé tous les siècles et les millénaires en actualisant d’office son message? Par nature, les hommes vivent de la parole de D.ieu le courant de leur vie , même s’ils ne veulent pas le reconnaître, chaque époque la comprend selon l’évolution des cultures et les modes du moment, selon les dogmes des religions. Personne ne devrait être gêné par la croyance de l’autre, la liberté de croire ou de ne pas croire n’est pas une spécialité des scientifiques mais une liberté qui est donnée à chacun d’y réfléchir . Ce n’est pas non plus une guerre à mener!
La Bible est universelle, sa compréhension aussi.
L’évolution des sciences et des techniques doit pouvoir avancer en parallèle avec des droits ,des devoirs et des choix judicieux selon l’éthique biblique qui confère depuis toujours la pérennité du genre humain comme une sorte de déontologie , n’en déplaise aux personnes qui ne croient pas . On voit aujourd’hui les catastrophes annoncées se réaliser dramatiquement avec l’abandon des règles de vie sociale et collective! Or, avec l’hyper modernité, ne sommes nous pas en train de sortir de ce contexte historique où l’humanité a connu dans ses débuts 2 grands rendez-vous: le Jardin d’Eden et le Mont Sinaï?
De là, toutes les questions se sont posées à l’humanité dans toutes les sciences, par tous les croyants et les non croyants, par les politiques, les scientifiques, qui éternellement reconsidèrent l’existence du D.ieu créateur avec un microscope comme une minuscule hypothèse ou un détail de notre histoire terrestre et cosmique. On peut aussi y réfléchir en revisitant Theillard de Chardin.
Côté technologie, où commencent le progrès, où commence l’excès nuisible à notre équilibre et à celui de la planète? ”
“Sauvegarder les valeurs les plus vitales”: Si la technique nuit à l’individu et provoque des addictions négatives, elle nuit forcément à l’oeuvre de D.ieu dans l’homme, le privant de sa liberté . Là se situe le problème de la FOI et de la raison. La Torah, les commandements divins nous ont été donnés pour les vivre comme cadres respectueux de la vie sur terre, c’est à dire de toute la création dans son ensemble.
Vous dites:”humaniser les techniques”, on voit à quel point cela peut être dangereux, et”harmoniser la vie en société”, on constate aussi comment les dérives idéologiques inspirées de la laïcité imposée et prônée en tant que nouvelle et exclusive religion moderne sans D.ieu, ne respectent plus les croyances des hommes et posent bien des questions puisque la morale et l’essence même sont complètement déviées, déracinées.
Je cite Benoît XVI, je reviens à lui car vous l’évoquez: ” Il s’agit de montrer D.ieu aux hommes, de leur dire la vérité. La vérité sur les mystères de la création. La vérité sur l’existence humaine. La vérité sur notre espérance, au delà même de notre vie sur terre.” Merci à vous pour cette réflexion engagée.
comme vous l’avez bien compris, je ne prône pas l’idéologie de la modernité à tout prix, mais je souhaite réactualiser la démarche mystagogique qui remonte à Cyrille de Jérusalem. Nous sommes au 21ème siècle et les défis sont considérables.
Sans ancrage métaphysique, nous risquons d’être entraînés dans des spirales folles où se mêleront pouvoirs arbitraires et technologies déshumanisées.
Une Faute..”englobe la création et SON devenir!
Excusez moi.
Oui, c’est certain, j’ai bien compris votre démarche. Mais en regardant autour de nous, en considérant les menaces sur Israël, pourtant au coeur de la vie biblique et enjeu de la vie politique et spirituelle mondiale, en constatant ce qui est aujourd’hui considéré comme un progrès c’est à dire toutes les erreurs humaines, l’absence ou la disparition de la foi ou même simplement les bouleversements éthiques qu’on veut faire passer pour des supers avancées sociales, je ne suis pas rassurée, n’étant pas “assurée” de la validité et de la bonne direction que déja l’humanité a choisi de prendre. En d’autres termes, n’était-ce pas déja trop tard, votre rappel ou votre cri est justifié mais il n’a d’écho que dans les déserts de nos vies totalement éloignées de la définition même de la métaphysique: la science des vérités premières, la connaissance de l’être et des causes essentielles. Comme vous le dites, “Sans ancrage métaphysique, nous risquons d’être entraînés dans des spirales folles où se mêleront pouvoirs arbitraires et technologies déshumanisées”.Nous sommes déja dans les pouvoirs arbitraires et despotiques, technologies déshumanisées, idem : La robotique, les manipulations génétiques outrancières, la limitation de la fin de vie de manière décisive et unilatérale, etc.. Il y a dans tout cela parfois une part de bien et une part de folie, n’est-ce pas ce qui de tout temps a été le “carburant” des sociétés humaines? Pour autant, je n’acquiesce pas. Vous avez raison d’alerter sur ce sujet.
“Car la science explore le comment, tandis que la religion interprète le pourquoi.”
Si le “comment” est vérifiable, le “pourquoi” ne l’est point. D’où l’inutilité de la question, et encore davantage d’une réponse se fondant sur du religieux (lequel ?). Il n’y a qu’une seule science et des milliers de croyances, mutuellement exclusives. Dans l’optique de religieux, que peut-on alors opposer au coran ?
Vous idéalisez étonnament en disant : il n’y a qu’une seule science! Il y a des démarches très diverses dans l’approche scientifique, et certaines sont antagonistes avec une certaine idée de l’être humain. Laquelle se fonde essentiellement sur le spirituel et le religieux. On peut opposer beaucoup de principes religieux au coran: le pape Benoît XVI l’a fait. Une religion qui incite à tuer en son nom n’est qu’une idolâtrie à bannir. Les concepts humanistes les plus aboutis proviennent du judaïsme et du christianisme, même si cela ne correspondra pas à d’autres “croyances” comme vous dites. Des peuplades anthropophages ne seront pas d’accord et estimeront qu’il faut consommer la cervelle de leurs ennemis pour s’approprier leur force. Allez-vous tout mettre sur le même plan? Scientifiquement, on peut avancer sur le domaine du pourquoi qui sera d’ailleurs le garant de l’humanité du comment. Car si – en raison du mystère – la démarche religieuse n’est pas que rationnelle, elle englobe la dimension du raisonnable.
Chaque progrès des sciences apporte systématiquement son lot de nouvelles questions, pour ne pas dire de mystères nouveaux. Le comment n’est pas aussi vérifiable que vous l’affirmez un peu rapidement si on le considère dans sa globalité nous fuyant continuellement.
Le pourquoi n’est pas aussi invérifiable qu’il peut paraître au premier abord. N’hésitez pas à demander leur avis sur ce sujet à Saint Augustin ou Saint Thomas d’Aquin.
Autrement dit, le comment semble aussi incommensurable à la raison humaine que le pourquoi. Il n’y a pas de raison objective de privilégier l’un ou l’autre. S’intéresser au comment en négligeant le pourquoi, c’est devenir une sorte d’hémiplégique volontaire de la raison.
La raison et la liberté, caractéristiques intimes de la nature humaine, sans lesquelles il n’y a plus de nature humaine mais seulement la nature animale : voilà ce qu’il faut opposer au Coran.
La raison selon Benoît XVI. La raisonnable, c’est à dire la sagesse qui vise la plus haute valeur vitale pour la vie merveilleuse que nous avons reçue par chance ou par grâce , et qui est inexorablement bornée par l’anéantissement.
Aspirine Merci, votre point de vue est limpide.
Merci à tous et à Dreuz
Certaines “sciences” sont de vraies religions sectaires. Elles n’hésitent pas à effacer et falsifier toutes preuves et toutes avancées scientifiques qui ne vont pas dans le sens de sacro-saintes théories qui elles ne peuvent et ne doivent être mise à mal. :
Théorie de l’évolution, Théorie du Big Bang, Théorie de l’expansion de l’univers, …etc…
Cela va même jusqu’à des manipulations sur des constantes physiques. (de hubble pour l’astronomie, me semble-t-il)
Voici un exemple sur la théorie des dinosaures éteints depuis des millions d’années !
https://actubible.wordpress.com/2017/07/22/suite-a-la-decouverte-de-tissus-mous-dans-des-restes-de-dinosaures-la-theorie-de-levolution-vole-en-eclat/