Publié par Sidney Touati le 17 août 2017

Islam et terreur : de la foi individuelle à l’action politique. Une contradiction majeure traverse l’Islam en tant qu’il se pose à la fois comme croyance individuelle et comme action politique.

Le croyant aspire à la plus grande pureté possible, laquelle est par définition contraire à l’action politique qui comme le notait Merleau-Ponty, “est de soi impure, parce qu’elle est action de l’un sur l’autre et parce qu’elle est action à plusieurs.” (Humanisme et terreur*).

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Donc, l’expression de la pureté est par essence individuelle. A contrario, l’action politique se manifeste par l’action du groupe.

  • Chez les chrétiens, l’engagement individuel total dans la pratique religieuse entraîne le retrait non moins total du monde : retrait dans un couvent, monastère…voire dans le désert.
  • Il en est de même chez les Juifs religieux qui pour pratiquer leur religion, se retirent dans une école, se livrant exclusivement à l’étude des textes.
  • Chez les musulmans, l’engagement individuel total dans le religieux conduit un nombre considérable de croyants au terrorisme.

La projection des critères propres à la démarche individuelle sur le monde politique des actions humaines, conduit nécessairement à la violence et à la plus extrême des terreurs telle qu’elle a pu s’exprimer librement chez les Talibans ou Daesh.

lorsque l’Islam (tout comme le communisme) passe du plan individuel au plan politique, il y a basculement dans le règne de la terreur

Ainsi s’explique le fait que les musulmans pris individuellement comme croyants sont animés par de bons sentiments, mais dès lors qu’ils accèdent à des revendications politiques, et ce, quel qu’en soit le niveau, instaurent toujours et partout un régime fondé sur la contrainte et l’exclusion de l’autre : le premier niveau au sein de la famille, puis d’un immeuble, puis s’étend jusqu’au pays en passant par les quartiers et les villes.

Ce phénomène s’observe également dans le monde communiste.

Le militant communiste poursuit des objectifs de justice estimables, mais à partir du moment où cette aspiration à la réalisation des grands idéaux s’investit dans le domaine politique, elle devient violence (Stalinisme, Castrisme, Guevarisme, Polpotisme…)

En clair, lorsque l’Islam (tout comme le communisme) passe du plan individuel au plan politique, il y a basculement dans le règne de la terreur.

Mettre un terme à la violence islamique ne pourra se faire qu’au prix d’une réforme profonde de l’Islam par laquelle la sphère religieuse et la sphère politique seront définitivement séparées.

Une telle réforme est-elle possible?

Pour le moment, aucun des 52 États qui se revendiquent de cette religion ne l’a mise en pratique vraiment.

Partout on observe une confusion plus ou moins grande entre ces deux instances.

Partout dans le monde musulman, la violence qui règne est directement proportionnelle au niveau de fusion de ces deux instances, la fusion totale donnant la violence la plus extrême (Talibans, Daesh).

Le monde politique puise certes ses valeurs dans le religieux mais ne doit jamais se confondre avec lui.

un compromis politique est assimilé à une défaite religieuse

Le Prince et le prêtre n’obéissant pas à la même logique, les fonctions et les buts respectifs des uns et des autres doivent être distincts. Chacun doit conserver son indépendance et son autonomie.

Lorsqu’il y a domination d’une instance sur l’autre, il y a violence.

Lorsqu’il y a fusion du religieux et du politique, il y a totalitarisme et donc terreur.

Les Palestiniens ayant cédé à la confusion des instances politiques et religieuses, totalement avec le Hamas, partiellement avec l’Autorité palestinienne livrée de plus en plus à la dérive religieuse, aucune paix ne devient possible avec eux.

Dans cette mesure, un compromis politique est assimilé à une défaite religieuse, à un “triomphe des Juifs” incompatible avec l’enseignement de l’Islam qui pose ces derniers comme dhimmis, c’est-à-dire, sujets de seconde zone, soumis aux musulmans.

Or pour le musulman, il est intolérable et inacceptable que le dhimmi impose sa vision, sa loi.

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