Ce blog a ouvert le dossier des liens entre Al-Qaeda et l’Irak de Saddam Hussein, et plus spécifiquement sur ces implications dans les attentats antiaméricains de 1992 à 2001. Contrairement au nouveau révisionnisme en vogue, tout indique qu’Al-Qaeda a pris son essor grâce au soutien assidu du dictateur irakien. L’agence de presse WND a récemment publié un article détaillant les noms et pedigrees des personnages-clés de cette alliance. Edifiant.
On connait bien les liens entre les services secrets pakistanais et Ben Laden. De même que l’aide donnée aux terroristes par l’Iran et le Hezbollah (comme l’a indiqué la Commission du 11 septembre). Les liens troublants entre l’Arabie Saoudite et le wahabbisme incarné par Al-Qaeda est chose connue. Etrangement, le seul état à avoir le bénéfice du doute est l’Irak. Controverse purement politique ?
En 1992, le jeune sénateur Al Gore critiquait George Bush senior pour avoir ignoré les liens entre le régime de Saddam et le terrorisme islamiste. Aujourd’hui il dit exactement le contraire !
Le parti Baas irakien était un parti laïc, nous dit-on. A l’origine, en effet. Mais depuis ? La Syrie est également régie par le parti Baas, or elle soutient les fanatiques islamistes du Hezbollah ! La célèbre formule de la CIA “le Baas ne se liguerait jamais avec des fondamentalistes” est une pure vue de l’esprit, qui ne convaincra que ceux qui ignorent comment fonctionnent les dictatures arabes.
Saddam Hussein détestait Oussama Ben Laden ? Les publications du régime consacraient des éditoriaux flatteurs au terroriste. Le plus fameux d’entre eux, écrit le 21 juillet 2001 dans le Al-Nasiriya. L’auteur de ces lignes était un journaliste, Naeem Abd Muhalhal, connu pour ses liens avec le renseignement irakien. Il est cité par le juge fédéral Harold Baer, qui a déclaré l’Irak co-responsable des attentats du 11 septembre dans son arrêté du 7 mai 2003. L’article irakien disait clairement que Ben Laden s’apprêtait à essayer de faire exploser “la Maison Blanche” (cible exigée par le cheikh saoudien mais refusée par Mohammed Atta qui la trouvait trop difficile) , “le Pentagone”, et frapperait “l’Amérique sur le bras qui lui fait déjà mal” (le World Trade Center, frappé par un attentat en 1993) tout en maudissant “Frank Sinatra chaque fois qu’il entendra ses chansons” (New York, New York).
Les déductions entre parenthèses ne sont pas de mon cru. Ce texte du journal irakien était jugé accablant avant la guerre en Irak. Il est notamment cité par le sénateur démocrate Hollings (Caroline du Sud) lors des palabres précédant le Homeland Legislation Act de 2002. Le politicien explique devant le Sénat : “Dans cet extrait, (…) dans la presse publique de l’Irak, on écrit que les terroristes préparent non seulement un attentat contre la Maison Blanche, mais aussi contre le lieu qu’ils ont déjà frappé, les tours du World Trade Center.” Le sénateur cite donc un journal irakien parmi les preuves de l’existence de signaux ayant pu alerter les agences de renseignement américaines sur l’imminence du 11 septembre !
Et que penser du second volet du complot du 11 septembre, les attaques d’anthrax ?
Le FBI a déclaré l’origine des lettres d’anthrax de 2001 “inconnue”. Or le directeur de la CIA, George Tenet, explique dans ses mémoires, parues en mai 2007 : “parmi nos plus grands succès dans le renseignement a été la découverte que le projet d’anthrax avait été développé en parallèle à la planification du 11 septembre. Au mieux pouvait-on déterminer que le plan d’Al-Zahwiri avait été développé pendant l’été 2001, quand le numéro 2 d’Al-Qaeda, avec Hambali, ont été renseignés pendant une semaine par Sufaat sur les efforts qu’il avait fait pour isoler de l’anthrax. Toute l’opération était supervisée depuis la tête de l’organisation, dans le plus grand secret. Ayant complété cette phase de son travail, Sufaat fuit l’Afghanistan en décembre 2001 et fut capturé par les autorités alors qu’il essayait de revenir en Malaysie. Rauf Ahmad fut capturé par les Pakistanais en décembre 2001. Nous avions l’espoir que ces arrestations, et d’autres initiatives, avaient neutralisé la menace de l’anthrax, du moins temporairement.”
Des indications confirmées par la Commission du 11 septembre (p. 159)
Un projet d’isolement d’anthrax mené en 2001 ? En parallèle au 11 septembre ? Par Yazid Sufaat , l’un de ceux qui a participé à la réunion de Kuala Lumpur, où ont été planifiés les détournements d’avion du 11 septembre ?
Circulez, il n’y a rien à voir. Alors que les lettres d’anthrax contenaient des slogans typiques de fanatiques islamistes ? Et qu’il existe un témoignage liant de l’anthrax avec l’un des terroristes du 11 septembre, Al-Haznawi, en juin 2001 ? Et un autre , par l’ex-inspecteur de l’ONU, Richard Spertzel, qui suspecte l’Irak d’être derrière l’attaque biologique, les Américains ayant trouvé après la guerre des laboratoires des renseignements irakiens qui en produisaient ?
Mais revenons à la réunion de Kuala Lumpur. il y avait donc le responsable du programme d’anthrax pour Al-Qaeda, ainsi qu’Al-Midhar et Al-Hamzi, deux futurs terroristes du vol 77 qui s’est écrasé contre le Pentagone. Les deux membres d’Al-Quaeda avaient été conduits au lieu de réunion par Ahmad Hikmat Shakir, ex-lieutenant-colonel des Fedayeens de Saddam Hussein, travaillant à l’aéroport de Kuala Lumpur. Il n’y a aucun doute qu’il s’agit de lui, puisqu’il a été pris en photo par les renseignements malaysiens sur le lieu de réunion. Un ex-officier de l’élite militaire de Saddam – unités où les services secrets recrutent, généralement – à une réunion de membres d’Al-Qaeda ? Et que penser des écrits troublants de son (ex-)chef, Oudaï Hussein (le fils aîné du dictateur) évoquant “une attaque biologique, où une petite boîte, pas plus grande que la taille de la main, soit en mesure de répandre des virus qui peuvent s’infiltrer partout” ?
Arrêté le 17 septembre 2001 au Qatar, l’Irakien Shakir a témoigné avoir trouvé du travail à l’aéroport de Malaysie par le biais d’un ami, membre du personnel de l’ambassade irakienne de Malaysie. Sur lui, les Qatarites ont trouvé des documents le liant à l’attentat de 1993 contre le World Trade Center et le complot avorté de 1995 de faire exploser en simultané 12 avions de ligne en vol au-dessus du Pacifique, tous deux préparés par Al-Qaeda .
Qu’en ont conclu les enquêteurs ? Rien. La Commission du 11 septembre a admis l’existence de Shakir et sa présence à la réunion puisqu’il existe des photographies, mais n’a pas établi de connexion étroite entre le régime de Saddam Hussein et Al-Qaeda. Un ex-lieutenant-colonel de la force d’élite du régime baasiste étant certainement employé dans un aéroport par choix, et non par ordre… On croit rêver.
Autre élément à verser dans le dossier des attaques d’anthrax en 2001, qui ont tué, rappelons-le. Le Dr. Hatfill, scientifique américain soupçonné en premier lieu d’être à l’origine des lettres, a été arrêté en 2002 “pour son comportement étrange”. Il avait dit à la chaîne de télévision ABC que le FBI “perdait son temps en soupçonnant des scientifiques américains” alors que les attaques d’anthrax “avaient un lien avec Saddam Hussein et l’Irak”, un lien que le Dr Hatfill prétendait “pouvoir prouver”.
Mais c’est le Dr Hatfill qui attend son procès aujourd’hui. Dernière figure dérangeante, la journaliste Susan Lindauer.
Ancienne auteure de discours pour des députés démocrates au Congrès, elle a été arrêtée en 2004 pour espionnage au service de l’Irak. Elle a depuis avoué être allée en 2002 à Bagdad, et y avoir reçu 10’000 $. Depuis 1999, elle espionnait pour le compte de Saddam Hussein, ayant fréquemment rencontré le chef de liaison des services secrets irakiens à New York. On lui doit d’avoir prédit les attentats du 11 septembre plusieurs mois avant qu’il n’aient lieu.
Arrêtée en 2004, donc, elle a été incarcérée… dans un asile d’aliénés ! Envoyée à la prison fédérale de Carswell, elle a été libérée en 2006 par le juge fédéral Mukasey. Elle aussi attend d’être jugée. Il y a fort à parier que son procès sera ajourné ad vitam eternam…
Comme la vérité sur le complot du 11 septembre ?
C’est ennorme ce truc avec Al Gore . Franchemment Drzz , Bravo!
Le conflit israélo-palestinien – les images qu’on ne vous montrera jamais :
Ces sanctions équivalent « à une déclaration de guerre économique contre la Russie », écrivait le 7 août le journal russe Kommersant. Et, en effet, les entreprises russes visées pour leurs livraisons de matériel de guerre n’étaient autres que RosoboronExport, présidée par un fidèle de Poutine, et la Soukhoï qui produit des avions de chasse. Mais Sergueï Ivanov, le ministre de la Défense et Premier vice-ministre du gouvernement, aussi bien que Vadim Razoumovski, directeur général de Soukhoï, haussaient les épaules. Sereins, ils attendaient la signature d’un accord portant sur 18 milliards de dollars entre la firme américaine Boeing et la société russe VSMPO-AVISMA, le leader mondial de la production de titane, un composant qui assure la légèreté, mais aussi la robustesse des infrastructures des avions, missiles, sous-marines, etc.
Le 11 août, flanqué de cinq de ses adjoints, Vladimir Poutine signait un accord avec les dirigeants américains de Boeing, et en présence de Thomas Pickering, ancien ministre des États-Unis en Russie, à présent sous-secrétaire d’État aux Affaires politiques.
Pouvait-on mieux démontrer que Boeing se moque des décisions du Département d’État, et que Moscou peut seconder l’armement iranien sans craindre une quelconque réaction de Washington ? Le poids d’une firme américaine – qui compte en Russie 1.700 ingénieurs dans un centre unique en son genre – pèse plus lourd que les grands principes. L’idéologie est remise au vestiaire. Ni le Bien ni le Mal, hier brandis par G.W. Bush, n’existent plus devant les nécessités de la Technologie et du Commerce.
Autre ironie de l’Histoire : après quatre jours d’entretiens les Ministres du pétrole iranien et irakien ont, le 14 août 2006 décidé que l’Irak fournirait 100.000 barils de pétrole aux raffineries d’Abadan. Ils prévoient de plus d’aménager un oléoduc en sorte de développer jusqu’à 400.000 barils les livraisons irakiennes !
Ainsi les "frères ennemis" qui de 1980 à 1988 se sont livrés une guerre impitoyable, tandis que Washington soutenait alors l’Armée de Saddam Hussein, aujourd’hui jugé comme criminel, se réconcilient au nom du pétrole. Mais cela ne mène-t-il pas à une entente irano-irakienne contre Washington ? Les États-Unis n’ont pas réagi, ni le gouvernement de Bagdad, pourtant à leurs ordres, et Téhéran tient la dragée haute, face aux exigences américaines sur le nucléaire…
Une autre firme américaine se moque des "principes" de Washington : FORD qui dans la région de St-Petersbourg emploie 3.000 ouvriers pour sa production des marques Ford-Mondeo et Ford-Maverick et vient de signer pour 2.000 emplois supplémentaires, puisqu’après tout les sanctions contre les firmes russes qui ont livré des armements à l’Iran n’ont pas été suivies d’effet. Même symboliquement.
Des têtes nucléaires en possession de Téhéran
Exagère-t-on le rôle, la puissance, le danger de l’Iran ?
Si l’on en croit Regnar Rasmussen, qui durant plusieurs années a travaillé comme interprète et spécialiste auprès des Forces spéciales de l’Armée danoise, puis du département de la police criminelle de son pays, la clef du problème nucléaire iranien c’est qu’en 1991 le président du Kazakhstan Nursultan Nazarbaiev a vendu trois têtes de ce type à Téhéran.
Son pays était dépositaire de ces trois prototypes. L’éclatement de l’Empire soviétique, survenu dans la hâte et l’improvisation, tandis que les républiques asiatiques de l’URSS reprenaient leurs libertés, facilitait de telles transactions.
Rasmussen a rapporté au FrontPage Magazine de Jamie Glazov, le 23 août dernier, l’incroyable itinéraire de ces trois têtes nucléaires, dont Rasmussen a rencontré plusieurs spécialistes en contrebande des armements tous usages et de toute provenance, qui "exerçaient" depuis 1987 aux frontières du Pakistan, de la Turquie et du Caucase.
Selon ces sources, la transaction au profit des Iraniens aurait atteint plus de 7 milliards de dollars. Le cheminement des trois têtes est d’abord passé par train du Kazakhstan vers Makhachkala, en Daghestan. Puis à travers le Caucase par camion jusqu’à une localité, dite Dogubeyazit, où une équipe iranienne attendait, pour prendre le relais et convoyer l’ensemble vers l’Iran.
C’est sur le terrain militaire de Lavizan que des spécialistes iraniens du nucléaire ont finalement pris en main les prototypes. Selon Rasmussen, un soldat, témoin de ces passations, plus tard déserteur en Israël, a vendu la mèche aux interrogateurs de la Sûreté de Tel Aviv. Inutile de préciser plus : à l’époque des milliers de personnes de toute origine et pour des raisons diverses traversaient les frontières, souvent incertaines, des pays en question.
Le problème ensuite, selon Rasmussen et les indications de Jamie Glazov, était pour Téhéran d’avoir suffisamment d’uranium enrichi pour les ogives qui seraient copiées sur les prototypes parvenus en Iran.
Rasmussen estime que le retrait soudain du Liban de Tsahal s’explique à présent par le chantage iranien basé sur la ou les fuites dues au déserteur du terrain de Lavizan, et à l’espionnage constant des Américains ou des occidentaux.
Deux confrères, Roger Faligot et Jan Mather, ont d’ailleurs en 1992 éventé en partie cette histoire, dans le journal (disparu depuis) The European, en titrant leur article : « Iran has N-Bomb ». Mais ils n’avaient pas les détails fournis aujourd’hui par Rasmussen, dans le silence à peu près général des médias. Les contacts de l’intéressé, durant les années 1987-1994, et le fait qu’il parle couramment outre le danois, le russe, le farsi, le bengali, l’anglais et l’allemand, en font une mine de renseignements. Il souligne que si la Russie voulait vraiment participer au combat contre le terrorisme international, elle le prouverait en ouvrant aux spécialistes les archives que la STASI (les services secrets est-allemands) lui a confiées. Jusqu’en 1989, cette "filiale" du KGB tenait minutieusement à jour les fiches et renseignements sur les agents de toutes nationalités qui à l’époque étaient formés et financés par des Écoles spéciales implantées dans chaque pays de l’Est. Les espions est-allemands espionnaient les espions "frères". Moscou centralisait ces dossiers et manipulait l’ensemble, selon ses besoins. Aujourd’hui encore. Et ses experts du nucléaire sont présents à l’ombre des mollahs. Ce que font semblant de ne pas savoir les chancelleries occidentales.
© Max Saint John Source d’information et d’analyse : Pierre de Villemarest – Membre de l’Amicale des anciens des Services spéciaux de la Défense nationale (ASSDN)
"Il serait bon que l’Iran cesse de fabriquer et d’installer des centrifugeuses (…) Ce serait une première étape vers une pause ou un gel pour la paix", a-t-il déclaré à la presse au dernier jour d’une réunion des 35 pays membres de l’exécutif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne.
"Ma principale préoccupation est qu’on assiste au développement d’une technologie sensible sans qu’on soit en mesure de s’assurer de sa nature" pacifique ou non, a-t-il souligné.
L’Iran, qui a porté le nombre de ses centrifugeuses d’enrichissement d’uranium à 1.300 à la mi-mai selon un rapport de M. ElBaradei, est sous la menace d’une troisième série de sanctions de l’ONU pour son refus de geler intégralement ce programme dont la communauté internationale redoute qu’il s’inscrive dans le cadre d’un programe militaire.
Mais l’ambassadeur d’Iran auprès de l’agence, Ali Asghar Soltanieh, a souligné jeudi que son pays pourrait réduire un peu plus sa coopération avec l’AIEA dans une telle hypothèse.
"Les options sont épuisées (…) Chaque action appellera une réaction", a-t-il déclaré en jugeant désormais dépassée l’exigence d’une suspension, son pays étant selon lui devenu "maître" de la technologie d’enrichissement.
Les Etats-Unis ont cependant réaffirmé jeudi la nécessité d’un gel total en soulignant que des sanctions pouvaient encore évitées et un dialogue direct engagé si l’Iran acceptait de s’y plier.
"Nous souhaitons des négociations pour parvenir à un règlement pacifique. Mais pour que l’Iran intègre ces négociations, il lui faut écouter le Conseil des gouverneurs (de l’AIEA) et le Conseil de sécurité", a déclaré l’ambassadeur américain auprès de l’agence, Gregory Schulte.
M. ElBaradei a souligné qu’il était "encore temps" de renouer le dialogue, l’Iran ne pouvant en toute hypothèse disposer de l’arme nucléaire avant trois à sept ans selon les experts.
Mais "les prochains mois seront cruciaux, car plus nous attendons, moins nous aurons de chance de parvenir à une solution négociée", a-t-il souligné.
Mercredi (bien: mercredi), l’ambassadeur d’Allemagne Peter Gottwald, avait souligné, au nom de l’Union européenne, que l’attitude de défi de l’Iran entraînerait "de nouvelles mesures appropriées" au Conseil de sécurité, avec le soutien des 27 pays Européens.