Publié par Dreuz Info le 9 juillet 2007

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Intoxication ; manoeuvre visant à induire un tiers en erreur. Ce terme est l’un des outils stratégiques les plus utilisés dans la guerre contre la Terreur, dans les deux camps. Plus tôt pendant l’année, la CIA clamait que les groupes terroristes irakiens “s’auto-finançaient”, démentant par là les discours de l’administration Bush et les remarques du Pentagone. Les conclusions du rapport étaient clairs, et leurs buts aussi : les Démocrates se hâtèrent d’en appeller une fois de plus au retrait des troupes américaines, incapables de vaincre une guérilla locale. 

Bien sûr, ce rapport était complètement fantaisiste. Les terroristes irakiens sont financés, armés et entraînés par l’Iran, via la Syrie, et ceci depuis la chute du régime de Saddam Hussein. Mais la CIA est une agence fatiguée qui ne maîtrise plus le Moyen Orient. Grande partisane de la doctrine du “c’est peut-être un fils de pute, mais c’est le nôtre” (Cordel Hull, le secrétaire d’Etat de Roosevelt), la CIA est horrifiée de voir que l’administration n’écoute pas ses stupides conseils mais constate pragmatiquement que tous les “fils de pute” en question se retournent contre leur ami d’hier, et présentent de vrais dangers à long terme. 

Vous avez bien lu : pour attaquer les idées de l’administration, la CIA est capable de produire un rapport du renseignement qu’elle sait complètement faux. 

On appelle cela de l’intox. 

Dans l’autre camp, on fabrique la même mélasse. Début juillet, l’armée américaine envoie un message clair à l’Iran. Comme le notent les journalistes, le briefing est inhabituellement menaçant. L’US Army accuse clairement l’Iran de fomenter la révolte en Irak. Pour le Pentagone, il s’agit de défendre la stratégie de pacification américaine qui sera jugée à l’automne devant le Congrès. Dans la foulée, le sénateur Lieberman enfonce le clou en appellant à des frappes contre le régime des mollahs. 

Quelle est la réaction iranienne ? On commence à avoir peur du côté de Téhéran. Si l’on pavoise volontiers devant les foules mises au pas, on craint l’arrivée imminente des B-2 Spirit capables de réduire la centrale nucléaire de Natanz en ruines. Qu’on le veuille ou non, le souvenir de Saddam Hussein au bout d’une corde est encore vivace dans les mémoires. 

Aussitôt dit, aussitôt fait : la branche d’Al-Qaeda se fâche avec son bâilleur de fonds et lui annonce publiquement qu’il a deux mois pour se retirer d’Irak, sous peine de blablablablablablabla…. Et en live s’il vous plaît !

Quel numéro d’artiste ! On se croirait dans “Secret Story” sur TF1, les foulards en plus. Ou alors en 2002 avec Saddam Hussein, vous savez, l’autre régime que les islamistes n’aimaient pas, et réciproquement, comme nous le rappellent tous les deux mois ceux qui ne savent pas  distinguer l’intox de l’information.

Aujourd’hui, l’Iran a eu l’inégalable coquetterie d’engager la prostitutée de service, j’ai nommé l’ONU, pour assurer l’entracte. L’AEIA embraye à la minute : l’Iran aurait “ralenti” son programme nucléaire. 

Le clown en piste ! 

Parole à El-Baradei, l’escroc le plus en vogue du moment. Numéro de haute-voltige !

Va-t-il réussir à prendre la communauté internationale pour une baudruche ? L’AFP le croit déjà ! 

Deux nouvelles grotesques lancées à quelques heures d’intervalle. Un ballet diplomatique à la sauce farsi.

Le seul bémol dans toute cet épisode ma foi fort distrayant, c’est que vos médias ne vont pas vous dire que c’est du pipeau. Ils vont prendre Ahmadinejad au mot.

Et ça, c’est triste.

 


Après Ali le Comique, Mohammed le boute-en-train

 

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