Publié par Dreuz Info le 7 novembre 2007
Sarko in America
  
Miguel Garroté, journaliste
http://monde-info.blogspot.com
  
200px-majestic_liberty_large.jpgCi-après, quelques extraits des propos de Sarkozy, actuellement en visite aux USA ; et quelques commentaires, sur les propos en question. Mardi 6 novembre, à Washington, Nicolas Sarkozy a d’abord évoqué l’amitié entre la France et les USA, déclarant notamment : « Je veux reconquérir le coeur de l’Amérique et reconquérir le coeur de l’Amérique de façon durable (…) Nous sommes des amis, nous sommes des alliés depuis toujours et pour toujours (…) Notre destin est commun, c’est celui de deux peuples libres qui croient dans la liberté, qui veulent la liberté et qui défendent la liberté (…) Je suis venu vous dire qu’on peut être l’ami de l’Amérique et gagner les élections en France. Ce n’est pas un miracle, c’est une réalité (…) Le 11 septembre, les terroristes ont cru mettre à genoux l’Amérique. Moi je vais vous dire qu’en France on n’a jamais trouvé l’Amérique si grande, si courageuse et si digne que le 11 septembre (…) Le 11 septembre, nous étions tous fiers de l’Amérique et des Américains ». Sarkozy a ajouté que le terrorisme était pour la France et les USA un des défis à relever ensemble, avec l’extrémisme religieux et la prolifération nucléaire.
  
Devant les patrons français et américains du French American Business Council, Nicolas Sarkozy a déclaré que le peuple français avait une dette éternelle envers le peuple américain pour son rôle dans la Deuxième Guerre Mondiale. Sarkozy a ajouté : « On a eu un désaccord sur l’Irak mais ce désaccord ne doit pas remettre en cause l’amitié, l’alliance et la solidarité entre nous (…) Le peuple français aime le peuple américain. Les élites françaises, c’est autre chose ».
  
Parlant de la composition de l’actuel gouvernement français, Sarkozy a encore déclaré, dans un discours devant la communauté française, à l’ambassade de France : « Ce qu’on a voulu, c’est donner l’image d’une France nouvelle, d’une France jeune, d’une France ambitieuse, d’une France ouverte, d’une France multiple, d’une France qui rayonne, d’une France qui tant la main, d’une France qui n’a pas peur, d’une France amie des Etats-Unis d’Amérique ».
  
Commentons maintenant les propos en question. Au-delà des mots purement diplomatiques, Sarkozy a eu le courage, de formuler, quelques idées qui ne sont pas politiquement correctes.
  
Première idée politiquement incorrecte : Sarkozy veut reconquérir le coeur de l’Amérique de façon durable. Pourquoi ? Parce que la France et les USA sont des amis et des alliés depuis toujours et pour toujours ; et que leur destin est commun, à savoir le destin de deux peuples libres qui défendent la liberté.
  
Deuxième idée politiquement incorrecte : le 11 septembre, les terroristes ont cru mettre à genoux les USA. Sarkozy dit qu’en France on n’a jamais trouvé les USA si grands, si courageux et si digne que le 11 septembre. Sarkozy ajoute que le terrorisme, avec l’extrémisme religieux et la prolifération nucléaire sont pour la France et les USA des défis à relever ensemble.
  
Troisième idée politiquement incorrecte : le peuple français a une dette éternelle envers le peuple américain notamment pour son rôle dans la Deuxième Guerre Mondiale. Le peuple français aime le peuple américain. Les élites françaises, c’est autre chose.
  
Quatrième et dernière idée politiquement incorrecte : parlant de la composition de l’actuel gouvernement français, Sarkozy déclare que son équipe et lui veulent donner l’image d’une France nouvelle, jeune, ambitieuse, ouverte, multiple, rayonnante, qui tant la main, qui n’a pas peur et qui est amie des USA.
  
Pourquoi ces idées, formulées par Sarkozy, sont-elles politiquement incorrectes ? Elles sont politiquement incorrectes, principalement, parce que, sur certains points, elles se rapprochent du néoconservatisme. Le néoconservatisme, c’est notamment l’attachement à – ou au moins le respect d’un – idéal ne transigeant pas sur les valeurs judéo-chrétiennes dans une société libre ; c’est l’amour de la liberté et de la démocratie ; c’est le choix d’une économie libérale ; c’est le soutien à Israël ; c’est la vigilance à l’égard des islamistes ; c’est l’amitié pour les USA ; et c’est la conscience que depuis le 11 septembre 2001, le monde est en guerre.
  
Certes, Sarkozy n’est pas néoconservateur. Il ne l’est pas, entre autres raisons, parce qu’en France, selon la loi coutumière des soi-disant « élites » claniques, un néoconservateur, c’est forcément « un dangereux sioniste d’extrême droite ultra-capitaliste à abattre au plus vite ». Sarkozy ne commet donc pas, le délit de néoconservatisme, passible de la peine capitale, au nom de la pensée unique. Cela dit, Sarkozy in America, a tout de même rompu, avec l’anachronique gauloiserie – grotesque et bouffonne – de ses prédécesseurs. Il a notamment rompu avec tout cela en déclarant que le terrorisme, l’extrémisme religieux et la prolifération nucléaire, sont pour la France et les USA, des défis à relever ensemble. Pour les gauleiters islamophiles de la classe politico-médiatique parisienne, c’est, déjà, un motif suffisant de casus belli.
  
La tête de Sarkozy, quelle mise à prix ? On le saura bientôt. Notamment avec lesnicolassarkozy.jpg traditionnels – et ruineux – grévistes d’automne. Qui comme presque chaque année, joueront, sans doute, les prolongations. A vos vélos ! God bless France !

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